Et voilà fini au bout de 90 heures environs.
Vous vous en doutez pour être resté aussi longtemps sur le jeu c’est que j’ai aimé.
Pour être le plus utile aux lecteurs désireux de se renseigner sur Death Stranding et leurs éviter de perdre plus de temps . Afin de savoir si il est fait pour vous ou un proche:
Ce jeu n’est pas un jeu d’action, ni un jeu arcade, ce n’est pas un défouloir et son aspect multijoueur est participatif et non pas compétitif.
Si à partir de là vous voulez approfondir:
C’est un pur rpg dans la démarche, et pourtant on ne cherche pas à nous faire incarner un personnage (Sam) mais plus à nous faire ressentir ce personnage, son expérience , ses émotions, ses fatigues.
Pour ce faire kojima et son équipe usent de nombreux stratagèmes à commencer par le plus kitsch: Sam qui n’hésite pas à s’adresser directement à vous, joueur, à travers la caméra quand il se trouve dans sa chambre privé.On ressent ici la dérision made in kojima.
Mais se qui m’a surpris c’est bien la relation entre la fatigue de Sam et la notre, joueur.
En effet la map bourrée de contraintes comme des pleines caillouteuses à souhait, des ravins qui se laissent deviner au dernier moment et des pentes longues et escarpées; tout ça saupoudré d’ennemis aux propriétés divers et de conditions météo parfois défavorables comme pluie, neige et vent fort contribuent à faire baisser la barre d’endurance (bien élaborée) d’un Sam qui a déjà fort à faire avec le poids de ses précieuses marchandises mais aussi de vous éreinter, vous le joueur, dans le même temps.
J’ai trouvé la synchronisation entre la fatigue physique (KA) de Sam et ma fatigue mentale (HA) très bien calibrée c’est intelligemment fais je dois le reconnaître et c’est en cela que je trouve l’endurance de Sam bien élaboré.
Il est beaucoup questions de fatigue dans mon précédent paragraphe mais c’est aussi valable pour les bonnes émotions comme la sensation de fun que m’a procuré au même titre que Sam l’utilisation d’une certaine installation que l’on débloque au bout de quelques heures pour ne citer que cette exemple.
Car si l’on commence notre aventure à pied, situation perdurant quelques heures, vient un moment où les moyens de faciliter nos trajets se multiplient pour le meilleur et pour le pire...
Car les constructions ajoutent toute une dimension au jeu.
Elles justifient le multi joueur ou vous ne serez pas avec d’autres joueurs sur une map mais vous pourrez bénéficier de leurs installations et de leurs indications afin de livrer les colis entre 2 relais plus facilement et plus efficacement.
Que ne ferait-on pas pour s’éviter toutes les contraintes conférées par cet environnement inhospitalier et ainsi monter notre influence plus rapidement au près de ces relais qu’ils nous donnent au plus vite les items qu’ils gardent jalousement.
Items aux multiples mérites, comme nous faciliter la vie ou rajouter une dimension de choix dans la façon de gérer une situation.
Mais à quel prix ? Voir cette map post apocalyptique aux émanations lunaire, martienne où tout simplement terrestre dans ses plus naturelles atours balafrée d’autoroute et tachée par un concentré d’installation, les votre mais aussi celles des autres joueurs, ne me laisse pas de marbre.
Outre l’aspect visuel, c’est aussi et surtout les sensations de jeu qui s’en voient altérer, dans l’ivresse que procure ces possibilités fraîchement acquises il faut un certains temps pour se rendre compte que le jeu devient sans complexe et de manière assumé plus facile et plus fade.
Les premières sensations en jeu qui nous font surtout sentir Astronaute en pleine expédition ce transforme là en sensations d’être un simple livreur.
Un grand écart de sensations de jeu qui peut paraître absurde mais que kojima et sa team ont concrétisés de manière tellement naturelle dans Death Stranding.
Donc on final on en vient presque à regretter de côtoyer à la simple force d’une paire de bottes nos chers échoués, ennemis surnaturel et fervents représentant de la mystique qui encadre Death Stranding: la mythologie égyptienne.
D’où le KA (Corps) et le HA (L’âme) cités plus haut. Une dissociation importante dans l’univers Death stranding.
Encadrer c’est le mot, on retrouve la mythologie égyptienne dans tout les pans du jeu. Dans le gameplay par exemple où le jeu ne brille pas par son aspect action dans sa réalisation mais il est claire que le jeu ne nous incite pas à guerroyer sans réfléchir, car si mort d’hommes il doit y avoir c’est tout un rituel qu’il faudra effectuer pour éviter les conséquences dramatiques ! Il faudra pour commencer placer le corps dans un sac mortuaire et ceci n’es que la première étape d’un long processus (et oui encore des contraintes). Tout cela est rattaché à la mythologie égyptienne exploitée de manière originale dans Death Stranding.Et oui! A défaut d’avoir une Amérique civilisée avec ses lois d’hommes et ces hommes de lois c’est la mythologie qui s’empare du paysage pour faire régner la sienne car rien n’est sans conséquences dans Death stranding malgré son contexte post-Apo.
On la retrouve aussi dans le scénario et Death Stranding hérite d’un découpage entre phase de gameplay et cinématiques aussi dissociée que peut l’être le KA et le HA.
Un peu dommage que ça ne soit pas mieux dosé à ce niveau là. Mais personnellement c’est pardonné tant la réalisation des cinématiques est de très bonnes factures et supportés par des acteurs tous parfaitement crédibles dans leur rôle.
Alors chef d’œuvre ou pas ? Si ç’en est une toute œuvre d’art se façonne par le temps auquel elle est exposé aux yeux de tous...
Tout se que je peux dire à l’heure actuelle c’est que là où le jeux vidéo se perd trop souvent à ce soucier d’être regardable sur YouTube et twitch avant de soucier d’avoir un intérêt manette en mains. Là où les boites mises tout même leurs budget dans le marketing pour susciter l’envie chez le joueur et réduire le jeu vidéo a un pont entre le porte monnaie du consommateur et les comptes de quelques actionnaires Kojima s’y prend autrement (il n’est pas le seul bien sûr) c’est le marketing qui fait le pont entre le jeux et le joueur et si le jeu est bon le reste suivra dont l’argent, malmené par le publique il montre que cette logique déjà plus honnête et proches de se qu’était le jeu vidéo il y’a encore quelques années est devenu incomprise il ne s’agit plus que des cinématiques c’est aussi le gameplay qui doit être compris simplement en le regardant et ce n’est pas le cas de Death stranding .
Kojima si ce n’est pas un créateur d’œuvre d’art montre au moins que c’est un vieux de la vieille et qu’il fait du jeux vidéo avec les anciens codes ou devrais-je dire les codes de bases:
Le jeu vidéo existe à la base parce qu’on a placé le joueur face à une contrainte et un objectif à l’écran.
Doté d’une réalisation impeccable et d’un univers richement garni avec comme intention de vraiment partager quelques choses avec les gens, Death Stranding, c’est du grand et bon jeu vidéo.