Curieux.
Un AAA où dézinguer des gars est mal venu, renforce la difficulté si on ne s'occupe pas des cadavres et oblige alors à assumer la conséquence de nos actes. Pour un jeu où le but est littéralement de parcourir la map en édifiant ici et là des infrastructures de par la coopération entre les joueurs ... pour atteindre un point B et repartir vers d'autres lettres de l'alphabet.
Comme quoi, quand on a une idée de gameplay solide, qu'on battit tout le jeu autour de cette idée, on peut faire des miracles. Et des miracles différents.
Cela ne sert à rien de se leurrer. Y'a bien un moment dans le jeu où tu te dis "c'est cool ces aller retours" et c'est justement cette pensée qui fait le jeu et son engouement pour le parcourir. La première moitié du jeu, tu galères parce que tu n'as quasiment rien comme équipement autre que tes bottes et tes poumons. Plus on avance, plus le jeu nous propose divers gadgets, véhicules et infrastructures, permettant à Death Stranding de révéler une autre mécanique par la disparition de la "galère". Fini les longues escapades en cambrousse, faites place aux routes et aux tyroliennes. Cette nouveauté ? "L'organisation". Plus le temps de marcher avec des colis sur le dos à galérer, il est désormais temps de s'organiser et d'optimiser ces allers retours. Voilà ce qu'on aime, un jeux vidéo qui nous accompagne dans ses changements.
Hideo Kojima, excellent concepteur de jeux vidéo et chouette scénariste qui a encore un problème à faire des chapitres aussi pompeux que les descriptions de Lovecraft, et ne sait pas comment écrire une relation frère/soeur (archi gênant, j'ai cru ils couchaient ensemble). Mais très mauvais philosophe. Faut arrêter de le citer ou de s'inspirer de ses paroles. Un peu comme La Fontaine, plus gros moraliste de l'histoire, ça l'a pas empêché d'abandonner ses gosses.
PS : Par contre gros abus ... pas de baladeur MP3 alors que tout le gameplay consiste à se promener sur une map sans faune ? Sérieusement ??