Mon premier FPS
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le 29 avr. 2011
Comme son titre l'indique, Delta Force s'inspire beaucoup de l'unité spéciale éponyme bien réelle fondée à la fin des années 70 sur le modèle du SAS britannique. Au contraire de la plupart des FPS de l'époque, c'est un tactical shooter – donc un jeu aux mécaniques foncièrement réalistes, c'est-à-dire qui ne pardonnent pas : une balle et vous êtes mort. S'il n'inventa pas ce genre, Delta Force contribua néanmoins beaucoup à l'approfondir, et la presse de l'époque en fit l'éloge pour le choix de ses développeurs de placer la jouabilité de ce titre au-dessus de ses qualités graphiques – ce qui, là non plus, n'était pas banal à cette époque où les cartes accélératrices se généralisaient peu à peu.
C'est le seul véritable défaut de ce jeu à vrai dire, et le joueur qui vous dit ça reste loin de se passionner pour les jeux « réalistes » ; la faute en revient surtout à la technologie, à l'époque déjà assez datée, choisie par les développeurs : le Voxel, ou « volumetric pixel », seule à même de pouvoir afficher des paysages entiers compte tenu des limitations techniques des PC de l'époque. Parce qu'elle exigeait beaucoup de ressources, elle ne permettait pas d'inclure des éléments très détaillés – notion à relativiser selon les standards du siècle dernier – ni d'afficher beaucoup de ces éléments. Il en résultait des scènes certes vastes et variées mais néanmoins assez vides et monotones.
Pourtant, en dépit de cet aspect, Delta Force proposait une immersion complète dans l'environnement. Sans musique pour distraire ni aucun autre son que le strict nécessaire, avec les instructions radio couvertes de fritures et les échos des tirs ennemis qui ne touchaient pas instantanément le point visé, c'était en fait l'ambiance sonore qui faisait l'essentiel du travail. Le nombre limité d'armes transportables, l'impossibilité de recourir à des kits médicaux pour se soigner, l'influence des vents et de la distance sur la trajectoire des projectiles, et les artilleries dont on ne voyait que les explosions, participaient largement à faire de ce titre une étape importante du genre tactical shooter.
Quant aux types de jeu, la campagne solo proposait un ensemble de missions allant de la simple extermination des forces hostiles à l'infiltration pour la récupération de données sensibles, en passant par le sabotage d'installations ennemies ou la libération d'otages. Mais c'est bien sûr en multijoueur que Delta Force donnait son meilleur jus : ses parties capables d'accueillir jusqu'à 32 joueurs, un nombre important pour l'époque, proposaient de faire les missions en coop ou bien de s'étriper dans un type de deathmatch où la discrétion et l'embuscade comptaient plus que l'agressivité ou l'agilité dans les déplacements – d'ailleurs, on ne pouvait même pas sauter...
La recette connut son succès et Delta Force devint une franchise qui perdure encore de nos jours, même si elle a eu une nette tendance à rejoindre des titres moins orientés vers le réalisme dans ses derniers opus, et connut même des portages comme des titres exclusifs pour consoles – avec tout ce que ça implique pour ce genre de jeu. Bref, c'est une série tout à fait digne de votre attention si vous êtes branché tactical shooter.
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Créée
le 8 mai 2011
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5 j'aime
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