Dementium : L'Asile par Memento
Dementium se veut particulièrement timoré dans tout ce qu'il entreprend. Sans attendre un vacillement des fondements du genre FPS, on pouvait en attendre autre chose. Pire, le jeu se montre parfois particulièrement frustrant, à cause d'un système de sauvegarde insuffisant, pour ne pas dire raté, et est au final particulièrement répétitif. La carte ne donne qu'une illusion de possibilités, quand on sait qu'une porte sur deux est mystérieusement fermée, que des blocus inopportuns ont été placés ça et là, à l'aide de chaise, de meubles, et de chaises et de meubles. Même l'ascenseur ne vous laisse qu'une seule possibilité : le bouton qui clignote, et uniquement celui-là. S'en suit une progression monotone, « je ère dans les couloirs » devient « je tire, j'ouvre une porte » et la variabilité de la réapparition des monstres – ceux-là oui, ceux-là non – finit d'apporter une sobriété forcée à l'ensemble. Et c'est certainement ce déséquilibre qui ternit l'ensemble et parachève le manque de crédibilité d'un titre qui offre le minimum.
Alors, est-ce que Dementium est quand même un peu bien, est-ce qu'il vaut quand même un peu le coup ? Très certainement, mais je ne saurais que par deux fois dire : pas pour tous, pas pour tous. L'aspect ludique immédiat et le fait qu'il soit très simple à appréhender nous confirme qu'on est bien sur DS, si tout cela ne devait pas malencontreusement le rendre extrêmement basique. En ce sens, Dementium s'adresse essentiellement aux personnes qui souhaiteraient découvrir le FPS qui fait un peu peur. « Un peu » est, à ce titre, sans doute la meilleure allocution qu'on puisse proférer à l'encontre de ce bambin du jeu vidéo : je l'ai un peu aimé, je me suis un peu (trop) ennuyé. Essayez-le, un peu.