Demolition Inc. par Delva
Il y a des jours comme ça, on ne sait pas trop pourquoi, mais en passant sur Steam, on clique sur une fiche de jeu et de clic en clic on se retrouve à jouer à ce jeu. Du coup, par moment c'est l'occasion de découvrir des perles dont personne n'a parlé ou très peu, le problème c'est le « parfois ». Demolition Inc., mon dernier achat impulsif sur la plateforme numérique de Valve n'est malheureusement pas concerné par ce « parfois », il tombe même dans la catégorie, « s'il avait été bien développé, il aurait pu être bien », mais voilà il n'est pas bien et il en est même loin, retour sur un achat compulsif de trop...
Quand Greenpeace s'intergalactise.
Il était une fois un extraterrestre et sa soucoupe volante de l'espace qui naviguait non-loin de la terre. Le petit homme vert venait de prendre sa carte chez Greenpeace, il était tout heureux et trouvait que les humains étaient sales et ne respectait pas l'environnement, alors armé de sa soucoupe volante de destruction de chantier, il décida de nous filer un coup de main, enfin ... un coup de pied.
Dans Demolition, Inc. vous incarnez Albert (enfin je l'appelle Albert) non pas le mousquetaire mais l'extraterrestre écolo. Le but de votre mission ultime sur Terre, à part de nous faire passer un mauvais moment, est de raser des buildings tout moches pour laisser place à de jolies forêts. Mais au lieu d'utiliser des armes de destruction massive, on vous demandera d'influencer sur le trafic automobile pour forcer les voitures à se crasher dans les immeubles afin de les faire tomber. Dit comme cela on pourrait croire à une mauvaise blague sur le onze septembre, mais non ! Votre but est de faire tomber des immeubles en précipitant des voitures dedans (oui on se répète mais il faut bien comprendre l'inefficacité d'Albert sur ce coup-là).
Pour ce faire vous disposerez d'items comme la vache explosive permettant de provoquer des réactions en chaîne, la classique flaque d'huile obligeant les voitures à foncer en ligne droite ou encore la flaque verte, faisant déraper les voitures vers les trottoirs et donc les immeubles. Bien sûr à chaque niveau le nombre d'objets disponibles sera variable, chaque carte contiendra plus ou moins de buildings à détruire dans un temps limité. A la fin de celui-ci vous serez automatiquement descendu par l'armée. Et là c'est le drame : si vous tentez de recommencer la mission, un bug vous la fera perdre, la seule possibilité étant de retourner dans le menu principal et recharger le niveau... on se demande comment un tel bug à pu passer au travers des tests de l'équipe de développement. Si du coup l'idée de base est attirante, sa mise en pratique est catastrophique, les niveaux ne présentent réellement aucun challenge, seuls quelques petits objectifs secondaires pimentent le jeu, comme par exemple bloquer le trafic pour laisser traverser une grand-mère, enfin rien de bien folichon.
Le jeu souffre de nombreux bugs, certains items posés au sol ne fonctionneront pas ,impossible de recharger une partie après avoir perdu le niveau sans repasser par le menu et des crashs aléatoires rendent vos parties légèrement insupportables.
Conclusion
Au final Demolition, Inc. est bourré de bonnes idées mais une fois en main c'est une catastrophe, et ce n'est pas le ladder implémenté dans le jeu qui sauvera les apparence ,illisible comme le reste de l'interface. Tout est brouillon, sans compter que le jeu ne comporte qu'une seule et unique musique qui est véritablement irritante. Dommage il y avait plein de bonnes idées, sans parler de la qualité graphique du titre qui ne s'en sortiraient pas si mal, si l'on était encore en 2000. L'ensemble de ces points négatifs devient vite exaspérant, comme la musique ou l'interface sans parler des bugs omniprésents. Seul point positif, le jeu est localisé en français mais finalement on s'abstiendrait bien de voir débarquer, localisés ou non, de tels jeux. A peine digne d'un mauvais jeu sur téléphone mobile, cette production indépendante des Berlinois de Zeroscale ne mérite absolument pas les 9,99€ demandés, dommage j'y ai cru jusqu'au lancement du jeu.