Alors que Firebrand était un ennemi récurrent d'Arthur de la série des Ghost n Goblins, Capcom ont eu la bonne idée d'en faire le protagoniste d'une autre série dont voici le troisième épisode, bien qu'il n'en assume pas le nom étrangement.
Le personnage que l'on contrôle est une gargouille avec différentes formes qui se développent au fur et à mesure et ce que j'ai adoré c'est que la différence se situe non seulement au niveau de l'apparence et toutes ces apparences sont réussies (ma préférence va pour la gargouille bleue) mais surtout le maniement est différent, si parfois ce n'est qu'une amélioration d'une capacité basique déjà existante (on frappe plus fort, on encaisse plus longtemps...) ça peut être d'autres capacités qui changeront en profondeur le gameplay (voler et nager notamment). Parchemins, talismans et potions viendront renforcer tout ça mais là ce sera déjà plus basique même si ça donnera au bout du compte un gameplay très complet.
Le jeu est court mais pas si évident que ça par moment, plutôt varié, on s'ennuie pas donc oui on arrive vite à la fin mais en contrepartie le jeu est de qualité, il y a pas de moment d'ennui, il y a pas de passage raté (sauf peut-être le passage aquatique et l'espèce d'escargot mais ça c'est parce que je suis un noob probablement) du coup la durée de vie n'est pas énorme à cause de niveaux assez courts mais la qualité est là.
La world map avec le mode 7 est petite et mal faite mais au moins existante, certes elle a mal vieilli visuellement et n'apporte rien mais sa petite taille n'en fait pas un handicap donc tout va bien puisque qu'on ne se paume pas. Par contre les environnements sont variés et travaillés, je dirais que le premier qui m'ait vraiment plus (avec l’œil d'aujourd'hui pourtant), c'est la forêt dévorée par les flammes, magnifique ! Le design de la plupart des boss est réussi, certains ont un peu un aspect dégoûtant mais c'est détaillé et en correspondance avec le background gothique, lugubre, démoniaque...
En effet, l'univers du jeu est travaillé et cohérent du début à la fin et ça a la classe d'autant qu'il est soutenu par une composition musicale qui claque dès l'écran titre, on a un peu trop l'impression d'être dans une cathédrale par moment à mon goût mais du coup non seulement ça veut dire que c'est réussi mais que c'est parfaitement approprié au jeu. Ces gargouilles, c'est stupide, mais ça m'a fait penser au film d'animation Gargoyles, les anges de la nuit pour ceux qui connaissent. Le scénario du jeu est très peu développé, vous vous en doutez, on ramasse des jolis cailloux et à la fin on bat un gros vilain, c'est peu développé certes mais il y a quand même différentes fins possibles mais là j'espère que vous aimez le hardcore gaming, moi je me contenterais des recherches internet pour voir au-delà de la fin normale parce déjà le boss final...
En somme, Demon's Crest est un jeu de plate-forme qui a la classe, qui est beau, qui est varié, qui est agréable à jouer et en dehors de sa durée de vie courte, sa world map minuscule et de son boss final à la difficulté proprement hallucinante c'est un très bon jeu qui a bien vieilli et que je vous recommande que vous soyez familier avec la série ou non.