Premier épisode d'une trilogie de point & click, Deponia est un jeu de Daedalic Entertainment, un studio allemand spécialisé dans le jeu d'aventure. Le jeu se veut dans la ligné des point & click old school à la Lucasarts, avec un DA très cartoonesque et un scénario bourré d'humour. L'intrigue se déroule sur la planète Deponia, sorte de déchetterie géante ou cohabitent bon nombre d'humains. Nous y incarnons Rufus, un bon à rien de première classe. Égoïste, prétentieux, imbus de sa personne, ne sachant rien faire de ses dix doigts... Bref, on peut dire que le bougre n'a rien pour lui. Mais voilà, Rufus a un rêve : quitter Deponia pour rejoindre Elysium, une station spatiale gravitant autour de la planète ou sont réunis les gens de la haute société, menant une vie de luxe. Malgré cela, toutes ses tentatives d'évasion se finissent en désastres monumentaux et Rufus devient la risé de Deponia, jusqu'au jour ou une occasion inespéré se presente. Suite à un de ses plans foireux, une jeune fille d'Elysium échoue sur la planète décharge. Ni une, ni deux, Rufus y voit la une fantastique occasion de ramener la demoiselle a son bercail, non sans profiter au passage, de quelque récompense.
Il faut l'avouer, Deponia est plutôt bien écrit. J'ai fini le jeu assez rapidement et c'est avant tout l'envie de découvrir la suite de l'histoire qui m'a poussé à avancer. L'univers est très sympa et bien que l'idée de base ait déjà été reprise dans bon nombre de fictions (Wall-E, Gunmm,Elysium) forcé de constater qu'il se dégage quelque chose d'assez atypique de l'univers du jeu. Même chose pour les personnages, tous plus absurdes les uns que les autres. Après avoir fini le titre, ce sont tous ces individus croisés au cours de l'aventure qui me restent en mémoire, plus que touts les autres aspects du jeu. Que ce soit Doc, le mécano prof de yoga, Cletus et sa voix hautaine... Touts les personnages disposent de ce petit truc qui fait qu'on se souvient d'eux une fois la partie finie. Et puis Deponia c'est aussi une très belle direction artistique avec des superbes cinématiques en 2D, une OST qui colle très bien à l'univers (les chansons qui servent de transition entre les chapitres sont juste excellentes) et de très jolis décors ressemblant à des peintures par moments.
Alors après avoir autant acclamé le jeu, pourquoi un simple 6/10 ?
Deponia a beau avoir un très bel enrobage, le reste ne suit malheureusement pas. Pour commencer, j'ai eu a plusieurs reprises des bugs d'affichages ou de son. Il arrivait à Rufus de devenir plus grand que les objets du décor ou que certaines répliques ne partent pas (malgré la présence de sous titres). Autre reproche que l'on peut faire au jeu, ses énigmes, souvent bien trop farfelues et illogiques comme pour que le joueur parvienne a les résoudre de lui même. J'utilise rarement la soluce quand je joue à un Point & Click, mais Deponia m'a donné du sacré fil a retordre et ce dans le mauvais sens du terme. Une fois sur deux, lorsque je résolvais une énigme, c'était suite a une association hasardeuses d'objets dans mon inventaire. Rares sont les moments ou l'on se dit "Ah bah oui, c'est logique, suis je bête de ne pas y avoir pensé" mais plutôt "Rholala mais comment je pouvais savoir qu'il fallait mettre la salière dans la chaussure troué ?!". On ne parlera pas non plus des nombreuses fois ou il m'est arrivé de tourner en rond parce que je n'avais pas vu le caillou noir de 3 mm qui était sur le mur noir, lui même dans une pièce noire. Il y a aussi les cas ou l'on cherche a utiliser un objet mais ou le jeu ne nous facilite pas la tache. Exemple : à un moment il faut coller un bout de carreau sur un mur avec un chewing gum. Le truc c'est qu'on a beau associer les deux objets, cela ne marche pas. Après 20 minutes, on comprends alors qu'il fallait utiliser l'action "Observer" sur le Chewing Gum pour le mâcher (logique). Dernier point regrettable, le fait que le jeu se termine en 5 à 6h a tout casser.
En conclusion, Deponia n'est pas un mauvais jeu, loin de la. Drôle, beau, bien écrit et prenant il rebutera néanmoins de part sa finition moyenne, ses passages prise de tête et sa trop faible durée de vie. Cela n’empêchera pas les amateurs du genre de passer un bon moment sur la planète décharge, en compagnie de Rufus.