Après l’échec de Deus Ex 2, difficile pour l'équipe de Montréal de redorer le blason d'une série qui a commencé par un chef d'oeuvre. Pourtant ils y sont parvenu avec brio et pas dans une des périodes les plus reluisante du jeu vidéo.

Deus Ex 3 est déjà une victoire en terme de design, du shotgun au chargeur helicoïdale, au robot boite, en passant par la robe de soirée, on sent tout le soin et la réflexion qui cherche une certaine esthétique mais sans ignorer l'aspect pratique et usuel. Cette richesse visuel et artistique exalte le jeu jusqu’à donner des frissons. Le simple fait de rentrer dans une pièce et d'être soufflé par l'ambiance qui s'en dégage m'est arrivé à plusieurs reprise le long de mon périple.

Question gameplay le jeu est extrêmement proche du premier épisode avec de grandes cartes offrant une multitudes de possibilités qui exploitent tout le spectre de vos augmentations ou de votre armement. Hacking, défoncer un mur à l'explosif ou à la main, traverser des gaz toxiques, empiler des caisses pour éviter un champ électrique, sauter à 3 mètres de haut par dessus une barrière, ou simplement convaincre quelqu'un de vous laissez passer. L’éventail est tellement vaste qu'il a de quoi donner le tournis.

Coté flingue on ne tutoie pas les ténors du genre, mais on est clairement bien servi, avec d'excellentes armes de poings. Et tout ce petit arsenal beneficie de kit qui améliorent les performances tout en modifiant l'aspect visuel. Dommage que l'iron sight ne soit qu en toggle et que les lunettes de snipe soit mauvaises.

Même avec un perso orienté hacking, athlétisme et diplomatie, donc sans aucune augmentation stealth ou combat, j'ai pu gouter au joie de m'infiltrer sans tuer personne ou de massacrer tout le monde à coups de revolver à balle explosive. J'aurais bien aimé du lean mais tant pis, j'ai fini le jeu sans utiliser une seul fois le cover et c'est pas plus mal.

Comme toujours, plus un problème présente de solution, plus il est facile à résoudre, alors oui le jeu n'est pas très difficile, mais je pense que l’intérêt n'est pas dans la réussite mais dans l’expérimentation et la découverte. Ceci dit, les gens qui pleurent que c'est pas assez dur, sont probablement les même qui ont chialé parce que les boss les défonçait.

L'intrigue n'est pas très complexe et on a vite fait de piger ce qu'il en est, mais elle est déjà largement un cran au dessus de 95% des autres productions. Les dialogues sont parfois bancals avec un trop fort sentiment de naviguer sur un arbre de réponse pas toujours bien raccordées, mais rares sont les jeux proposant de tels choix et qui s'en sortent sans ces soucis (walking dead dernier en date).

Bref Deus Ex Human Revolution est le digne successeur de son ainé chéri, même si il ne dépasse pas le maître il laisse une sacré empreinte et lave l'affront de l'affreux Invisible War.
Nooky
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le 10 déc. 2012

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