Je modifie donc ma critique temporaire coup de gueule pour donner enfin mon avis définitif sur Deus ex mankind divided. Je rappelle donc le contexte: je ne pouvais pas accéder aux dernières missions du jeu car il y avait un crash pendant les scénes de loading du métro. J'ai du donc recommencer le jeu, en perdant au passage ma progression relativement importante, et attendre la mise à jour 1.3 pour pouvoir finir le jeu correctement. On va donc énumérer tout de suite un point négatif du jeu, son optimisation laisse franchement à désirer surtout pour ceux qui en font l'acquisition lors des premiers jours. C'est pareil pour quasiment l'ensemble des jeux next gen, mais j'attendais quand meme mieux de ce deus ex mankind divided, car rien n'est plus frustrant de ne pas pouvoir continuer un jeu si immersif à cause de bugs et de sauvegardes corrompues.
Car oui, deus ex mankind divided est la suite que nous méritons, mais pas forcément celle que j'espérais. Je m'attendais à une sorte de calque de human revolution et au final, c'est le cas. Mais pas totalement.
Le jeu se déroule deux ans après la fin de human révolution. Par une pirouette scénaristique crédible, nous retrouvons donc Jensen dans la ville de Prague, à la fois agent d'interpol et agent infiltré avec un collectif de hackers, qui va enqueter sur un attentat à la bombe sanglant dans un contexte de ségrégation entre les augmentés et les humains. Parallelement, notre cyborg se rendra compte de l'implantation de nouvelles augmentations cachées dans son corps qui lui serviront à venir à bout des complots illuminatis, médiatiques et terroristes.
Jensen aura le loisir ( ou pas ) d'effectuer des quetes secondaires très intéressantes et dont les finalités se ressentent réellement dans le jeu. Des choix seront à faire, et certains peuvent avoir des conséquences positives ou négatives sur le déroulement du jeu. D'autres memes, font échos aux événements de human révolution.
Globalement le jeu se déroule de la manière suivante. Les 3/4 du jeu se déroulent principalement à Prague. Seulement à Prague. Et oui, fini les allers retours entre Detroit et la chine comme dans le précédent volet, l'action reste centrée sur l'europe cette fois ci. Est ce une mauvaise chose ? Pas forcément. En effet, on va voir l'évolution de la situation à Prague. De jour, de nuit et sous la pluie. Certaines quetes ne seront disponibles que pendant la période de jour, d'autres ne se débloqueront que pendant la nuit, soyez attentifs et essayez de les trouver toutes. Le reste du temps, on a des niveaux " hélicoptères". Jensen est transporté en hélico et s'infiltre dans un complexe. Et à ce niveau là, on est bien servi. Dubai, Suisse, Londres...Le level design est très réussi, et on prend plaisir à s'infiltrer, ou foncer dans le tas, ou faire les deux. Le choix n'a jamais été aussi présent dans un deus ex.
Chaque situation peut etre contournée, et on peut faire le jeu sans tuer personne. Boss final compris dedans. Il n'y a malheureusement plus de boss comme dans le premier volet, car ces affrontements impliquaient toujours la mort du boss. Or deus ex est un jeu complexe, qui doit toujours vous laisser le choix. Eidos montreal a donc opté pour un boss unique, en fin de jeu, qui s'élimine assez facilement mais qui est un peu plus coriace que les ennemis que l'on croisera dans le jeu. Vous avez donc pour la première fois le choix de neutraliser le boss sans le tuer. Excellent.
D'autant plus que le jeu est super attentif à vos actions. Vous ne tuez pas vos ennemis ? On vous le fera savoir. Vous tuez vos ennemis ? On vous le fera savoir. L'immersion n'a jamais été aussi crédible. La preuve, Jensen se fera souvent controler par des policiers dans le contexte de tension, afin que le joueur s'imagine ce que c'est de subir un controle au faciés permanent.
Les nouveaux personnages introduits sont réellement intéressants. On en retrouve quelques anciens rapidement, mais globalement, nouvelle vie pour Jensen donc nouvelles fréquentations. Chaque personnage dans le jeu est charismatique. Le directeur miller que jensen soupçonne de trahison, Macready le bougon, peter chang le hacker parano, Vega l'augmentée contact de Jensen dans le collectif de hacker, la psychologue de l'équipe de Jensen, chikane le pilote... Chaque nouvel ajout est réellement appréciable. Pareil pour les autres protagonistes, la némésis de Jensen ( qui est sur la jacquette du jeu) est vraiment imposante meme si trop peu présente à l'écran.
Parlons de la direction artistique maintenant. L'aspect jaunatre du premier volet est délaissé, meme si le coté lumineux est toujours présent, et on aborde des teintes plus grises, plus sombres, comme pour coller à l'ambiance du jeu. Prague est relativement sage au niveau du steampunk, par contre le niveau de Golem city est réellement impressionant, avec les néons, l'acier, et la verticalité des niveaux. Globalement, chaque niveau est un régal à faire, et surtout les niveaux en dehors de la ville de Prague.
Niveau musique, rien à dire, dans le meme sens que Human révolution, c'est steampunk, c'est cool.
Parlons enfin gameplay. Globalement on à affaire à du human révolution version 2.0. C'est plus rapide, plus fun, et on ajoute quelques trucs en plus, comme les éliminations à couvert, la customisation d'armes plus poussées, et des nouvellles augmentations comme le piratage à distance, le flash, l'armure ultra blindée, le bras arbalète... Ces nouvelles augmentations servent à la fois le scénario et le gameplay, et vous verrez, elles ont un prix. Comme toujours, ce prix peut etre contourné, mais il faut faire les bons choix. Jensen peut aussi se faire passer pour des personnes à travers des chats, c'est plutot sympa comme ajout. On aura le droit à des nouveaux ennemis, des drones, des policiers en exosquelettes ( IEM + élimination corps à corps) et des augmentés 2.0
Quelques nouvelles armes comme le fusil lancier, le fusil d'assault...
On a le mode breach online, qui est judicieusement introduit dans le mode solo, et qui nous met dans la peau d'un hacker à travers un avatar virtuel. C'est plutot sympa à jouer, sans etre transcendant.
Concluons sur le scénario de mankind divided. Globalement, j'ai trouvé que le scénario était bon. On a une sorte d'enquete policière, sous fond de complots, et cela marche. Malgré tout, certains rebondissements sont prévisibles. On grille tout de suite que le mec sur la jacquette, c'est pas un gentil et l'identité d'une certaine personne dans la scéne post générique, on l'avait vu venir.
Mais c'est réellement la fin du jeu, qui donne une aura à ce jeu. Jamais je n'avais vu quelque chose d'aussi sombre d'aussi pessimiste, alors que pourtant, j'ai fait la meilleure fin possible sans tuer une seule personne. On récapitule l'ensemble de vos actions, quetes secondaires comprises, à travers
Le journal télévisé picus, qui est corrompu
Le jeu te fait un gros doigt d'honneur, et tant de maturité, de noirceur dans un jeu vidéo c'est plutot rare. Beaucoup de questions restent en suspend, sans réponses, peut etre dans les DLC, ou peut etre dans un troisième opus. Car je signe direct pour un faire une dernière aventure avec l'ami Jensen. Human révolution est et reste l'aventure la plus ambitieuse, mais Mankind divided arrive avec le statut de suite, sensiblement proche de l'originale avec des améliorations mais qui arrive à avoir une identité propre, en se démarquant sur certains points. Sans etre un chef d'oeuvre, c'est à ne pas douter, une suite réussie, et qui surpasse par moments la copie originale. Merci eidos montreal, et à bientot pour des nouvelles aventures avec le charismatique Adam Jensen.
Récapitulatif
Points positifs
La liberté
Les choix
La rejouabilité
La direction artistique
La mise en scéne
La musique
Les personnages
Le scénario
Le transhumanisme
La maturité
Les graphismes
Points négatifs
Optimisation
Final un poil expédié
Plus court que human révolution
Moins ambitieux que human révolution
Des questions sans réponse
Les DLC
Les bugs
L'IA