Ayant adoré Bayonetta, un ami m'a conseillé la saga Devil May Cry en commençant par ce premier épisode, du coup je me le suis fait avec un petit peu de retard parce qu'à l'époque les beat them all et moi c'était pas ça.
Le gameplay comporte du corps-à-corps et du combat à distance avec différentes armes et combos servis par d'excellentes animations et soucis du détails (douilles et effets de lumière avec les flingues par exemple), les sauts et les esquives apportent le dynamisme nécessaire pour pimenter le tout, le mode furie permet de se défouler bien comme il faut... ça marche bien et si jamais on galère le mode facile permet de plus aisément s'en sortir avec des commandes simplifiées. On retrouve les items à collecter pour augmenter ses statistiques et compétences ainsi que les consommables pour se donner un coup de pouce mais en nombre limité bien sûr. Les phases de plate-forme et les énigmes sont basiques mais pas trop foirés et variant un peu des combats qui restent le centre du jeu. Les angles de caméra sont pré-déterminés, une fois qu'on retient où l'angle change c'est plus un problème.
J'ai trouvé l'ambiance dark fantasy bien rendue, les musiques dynamiques, mélancoliques ou épiques selon les situations renforcent pour beaucoup cette ambiance avec des décors inspirés esthétiquement à la manière d'un manoir de Resident Evil ou d'un château de Castlevania contrasté avec cette sublime mer au crépuscule que l'on peut contempler en extérieur. Toute l'île n'est pas en monde ouvert puisque très segmentée mais les zones sont belles et bien cohérentes entre elles et les quelques allers-retours nous inciteront à apprendre à nous y repérer, ce qui témoigne d'un level-design un minimum recherché appréciable. On ne restera sur cette île malheureusement qu'une demi-douzaine d'heures.
Le design de Dante est assez bien foutu même si je l'ai pas trouvé si charismatique que ça (en même temps j'en avais tellement entendu parler que j'en attendais sans doute trop) et les boss sont assez impressionnants bien que recyclés. Au début du jeu et encore assez longtemps par la suite, les quelques dialogues ne prennent pas la trame scénaristique au sérieux, le méchant est très méchant, le gentil est très badass, ça vole pas plus haut et c'est pas un mal du tout en soi. En revanche, les événements s’accélèrent à la fin avec des rebondissements, des moments de bravoure, de l'émotion (le jeu essayant de justifier son titre) mais trop tard à mon avis car les personnages n'ont pas été développé avant, il aurait fallu inclure plus de cinématiques dans lesquelles Trish et Dante interagissent entre eux au cours de l'aventure parce que là c'est tout juste si je me souvenais du personnage de Trish quand la fin arrivait. C'est pas grave, la fin est très réussie mais je trouve ça dommage qu'on ait pas un scénario plus travaillé tout le long du jeu.
En somme, Devil May Cry c'est une île à l'univers dark fantasy bien rendu, un système de combat classe et parfaitement fonctionnel et un scénario qui montre son potentiel sous-exploité à sa fin mais comme c'est pas là que j'attendais le jeu, j'ai vraiment bien aimé, je me ferais peut-être d'autres Devil May Cry par la suite, j'en suis pas encore sûr mais ce premier volet restera quand même une bonne expérience sur la play 2.