Resident Evil prend les armes

A l'origine pensé pour être le 4ème épisode de la série culte Resident Evil, c'est finalement sous le nom Devil May Cry que le jeu d'Hideki Kamiya nous fera l'honneur d'arriver sur PS2. S'écartant drastiquement de la saga horrifique, Devil May Cry est un BTA survolté nous mettant dans la peau de Dante, fils du démon légendaire Sparda, chasseur de démons à plein temps, qui va être amené à dérouiller du démon afin de sauver le monde du terrible Mundus. Un scénario complètement anecdotique et qui n'intéressera sans doute personne, le plus intéressant restant évidemment notre héros, aussi désinvolte qu'il n'est classe. Sois on adore, sois on déteste, mais Dante reste un personnage haut en couleur et reste un emblème de la saga Devil May Cry, de mon côté j'accroche bien, du moins dans ce premier épisode, mais c'est une autre histoire.

Mais BTA oblige (Ou Beat 'em Up devrais-je dire, BTA étant une déformation du terme, mais n'entrons pas dans ce genre de débat, ce n'est pas l'endroit !) ce qui importe réellement c'est le gameplay, et sur ce point Capcom a fait très fort. La palette de mouvements de Dante s'avère large, à sa disposition une épée et deux flingues, en tout cas en début de jeu, l'inventaire s'étoffant au fil de l'aventure. On dégaine nos armes avec une fluidité exemplaire, tout s’exécute de manière très intuitive et on switch d'arme à la volée pour une palette de combos encore plus étoffée. Y'a même un lance grenade, si si vraiment. S'apprivoiser le gameplay afin d'offrir les meilleurs combos est un régal et on ne pourra s'empêcher de se donner à fond pour décrocher le sacro saint combo SSS pour SSStylish et obtenir les meilleures récompenses. Il sera d'ailleurs possible d'améliorer les capacités de Dante moyennant des orbes.
Notons aussi quelques phases de plate forme légèrement approximatives, qu'on aura vite fait d'oublier, la castagne avant tout. Enfin, le joueur est aussi libre de fouiller les moindres recoins du jeu pour dénicher la vingtaine de missions secrètes proposées, qui consistent en des défis de plus en plus ardus. Bon courage !

Devil May Cry c'est également une ambiance et sur ce point cet épisode fait fort. On sent bien d'ailleurs quelques relents de la licence Resident Evil : angles de vue, le cadre, quelques sonorités, le tout dans une ambiance gothique de haute volée. Un véritable soin a été apporté sur toute la direction artistique du titre, pour un résultat qui frôle la perfection. Jeux de lumières, le travail d'orfèvre sur les différents environnements.. ça en jette. Même pour parler de technique pure, le travail d'animation et de mise en scène est impeccable, ce qui va de paire avec l'efficacité des combats, rappelons tout de même que Devil May Cry est sorti en 2001, une vraie prouesse.

Ce qui est plus regrettable c'est la durée de vie, il faudra compter environ 6h pour en voir le bout. Pour les plus téméraires il existe des modes de difficulté plus élevés une fois l'aventure terminée une première fois, comme le célèbre "Dante Must Die" ou il faudra user de nos meilleures combos et de patience pour en voir le bout, surtout contre les boss.

Merci Capcom, et merci Monsieur Kamiya pour nous avoir offert l'un des fers de lance du genre. Un titre qui pue la classe de partout, bourré d'adrénaline et emballé dans une ambiance gothique ciselée avec talent. Un jeu marquant dans lequel, oui, les démons vont pleurer.