L'antre du gros ours
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le 27 nov. 2022
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Il y a encore quelques temps je connaissais mal la série des Disgaea et je suis surpris qu’il n’y ait pas d’avis concernant cette version du 4ème volet. Je vais donc y remédier.
Me lançant avec le 6ème épisode, jugé pour beaucoup comme étant le plus mauvais, et pourtant charmé par l’univers et quelques mécaniques, je me suis résolu à essayer les plus anciens pour revoir mon jugement. (Et le jeu étant un peu bordélique, peut être quand jouant à un épisode plus ancien il y aurait moins à assimiler). D’après les multitudes d’avis glané sur internet, il y a une forte nostalgie pour le premier Disgaea, mais ce sont grosso modo le 4 et 5 qui sont souvent cité comme les meilleurs, le 4 plus pour son scénario et le 5 pour être le plus complet. Quand est-il ?
Disgaea 4 Complete + est un portage amélioré de la version PS Vita qui comprenait tout les DLC du jeu originellement sorti sur PS3. On y incarne Valvatorez, un vampire féru de sardine qui gère le plus bas étage du sous monde où il éduque les prinny, des âmes déchus devant se repentir, dude. C’est Fenrir, l’acolyte de notre héro, qui va motiver ce dernier à sortir de sa situation pour aller conquérir le sous monde en renversant le gouvernemort. L’histoire ira un peu plus loin au fils des rencontres, magouille et héros au passé triste viendront ponctuer notre avancé jusqu’au siège présidentiel.
L’histoire m’a globalement plus en dépits d’une mis en scène très pauvre constituées de voix et 2-3 animations qui bouclent. Je n’ai pas trouvé l’humour aussi truculent que le 6 et cette histoire de politique m’est un peu passé au dessus de la tête. Les blagues se contentent souvent d’être un comique de répétition, même le sérieux Fenrir sera quelque fois malmené par notre équipe de joyeux lurons. Les dialogues auront tendance à devenir plus nombreux sur la fin et en dépits d’un bon twist, le jeu par dans un délire classique de sauver le monde et d’une ambiance plus SF qui m’ont laissé de marbre. Autant les personnages m’ont plus (surtout Fuka et Fenrir), autant l’intrigue m’a un peu ennuyé sur la longueur. Donc si c’est ça l’un des meilleurs scénarios de la série, j’ai quand même un peu peur…
Heureusement le jeu possède un très bon gameplay ! Même si je suis pour ainsi dire passé par plusieurs étapes entre déception, frustration, plaisir et émerveillement des idées proposées. Disgaea 4 est un tactical RPG avec une série linéaire de niveaux décomposé en damier. Chaque personnage possède une classe, permettant de plus ou moins avancer, a plus ou moins de force, magie, etc avec tout un panel de techniques propre. Là-dessus on est en terrain connu. Ce qui m’a déçu c’est que les niveaux font office de « papier peint », c'est-à-dire que vous soyez sous la neige ou dans une usine c’est du pareil au même. Les objectif à l’exception d’une mission se résument toute à vider le niveau des belligérants qui l’occupent. Rajoutez une cohorte de personnages/ classes à recruter et le jeu semble au départ aussi fade qu’imbuvable. Mais comme je m’étais déjà cassé les dents (avec douceur) sur le 6, j’ai quand même persisté, certaine mécanique m’étaient dès lors familière.
Déjà le jeu n’explique pas bien les subtilités des classes et des monstres, qui sont toute une catégorie de personnages. Les espèces de coq empêchent l’exécution de techniques des ennemis adjacents, les faucheurs peuvent grignoter des PM aux ennemis, etc. Sachant que les monstres ne peuvent pas soulever les personnages. Une très bonne mécanique de jeu propre à Disgaea consistant à repenser sa façon de se déplacer ou de placer un ennemi. Cependant le 4 propose deux nouvelles idées liés aux monstres : la megamorphose, consistant à fusionner deux monstre en un, devenant très lent et encombrant mais surpuissant. Et la Magimorphose qui transforme le monstre en une arme (les fantômes en bâton, les golems en hache, les prinny en arc, etc) le temps de quelques tours. Ces deux idées permettent de créer une synergie entre humain et monstre, ou entre monstre eux même. Ce qui permet par exemple d’aider les retardataires au niveau trop bas. Au début je trouvais la mécanique trop peu exploitable, mais par a suite j’y ai eut recourt plus d’une fois.
Car là m’a été révélé tout le génie de Disgaea, vers le monde 2. Ce qui est excellent ce sont les geobloques et geopanels ! Car à partir de ce concept, chaque niveau devient unique et pensé comme une sorte de casse-tête. Les geopanel sont des cases coloré qui diffuseront l’effet du geobloque posé dessus : PV+50%, Def -20%, interdiction d’attaquer, mort subite, etc. Et là va se jouer un jeu de puzzle consistant à détruire/ déplacer les geobloques désavantageux au risque de se retrouver au milieu des ennemis, voir de faire en sorte d’être sur les cases neutre et l’ennemis sur celle qui l’affaiblissent. Les effets varieront d’un niveau à l’autre et le level design couplé au positionnement des ennemis viendront apporter toute la variété qu’il faut pour éviter la lassitude. Dès lors on améliore ses techniques, on revoit un peu son équipe, on balancer des perso jusqu’au géobloque, on tire à distance, soigne ou change un perso à la dernière minute, bref les partie sont mouvementé et certaine se finiront avec un ou deux perso encore debout. Ou alors je joue très mal.
Puis vient le plaisir de découvrir de nouvelle classes et monstres, d’enfin débloquer une bonne magie, de faire passer une loi. Autre mécanique des Disagea, il s’agira via une assemblé démoniaque de faire passé des lois qui débloqueront soit des bonus pour la prochaine batail, soit de débloquer de nouvelle possibilité comme les bâtiments. Nouvelle mécanique j’ai l’impression, sur une vieille carte du monde elle-même divisé en case, vous pourrez y placer des bâtiments ayant un périmètre de bonus, à vous ensuite de placer vos personnages dans ce périmètre pour qu’ils bénéficient du bonus en combat. Ça va du partage d’xp au bonus de défense, etc. ça ne m’a ni paru très clair, ni très probant une fois dans l’action, mais j’ai trouvé la mécanique elle aussi très puzzle plutôt intéressante.
Reste en suite une grosse durée de vie pour servir tout ça. J’ai mis plus de 40h pour venir à bout de l’histoire, en ayant quelque difficulté (le boss final, je l’ai eut grâce la cabane de la triche qui permet d’augmenter l’xp, m’évitant une petite heure de farm). A cela s’ajoute le monde des objets, qui est en quelque sorte un mode combat aléatoire dans le quel un de vos objets générera un donjon de 50 étages de plus en plus difficile. L’idée est intéressante sur le papier : soit nettoyer l’étage pour glaner xp, monnaies et mana (qui permet d’augmenter les techniques et faire passer les lois), soit fuir jusqu’à la sortie et ainsi espérer aller le plus loin possible. Après quoi, selon l’étage où vous vous serez arrêté, l’objet va drastiquement se renforcer. Cependant en dépits d’une bonne idée encore une fois, là on est clairement dans du farm pur et dur, le système de geobloque est mis de côté et le level design de par le côté aléatoire est confus et inintéressant. Je n’ai, au bout du compte, pas vraiment aimé ce mode qui fait plus contenu pour faire du contenu, mais sans réel saveur. Enfin, il y a encore une multitude de niveau en post game, mais je l’ai à peine effleuré car les ennemis deviennent subitement surpuissant et j’ai la flemme d’entrainer une poignée de monstre. Enfaite, c’est plus la crainte de casser le jeu avec sa cabane de la triche, j’aurai préféré une courbe de difficulté plus douce. Reste au final la réalisation tout à fait sympathique même si ça fait un peu vieillot (les décors sont assez anguleux et on n’est pas loin d’un jeu PS2 au budget modeste). Néanmoins les décors sont un minimum varié même si assez sombre, souvent confus et dans des thématique très souvent « industriel » ce qui n’est pas toujours très charmant. Cependant la bande son de Tenpei Sato est plutôt réussis, avec sa chanson de QG entêtante et quelque musique de combats entrainante et dans le ton « loufoque-maléfique ». Elle ne m’a pas marqué mais fonctionne, même si c’est un peu souvent les mêmes musiques qui reviennent.
Disgaea 4 Complete + est donc un bon tactical RPG. Proposant de nouvelles mécaniques réussis enrichissant le stratégie de nouveaux paramètres complexes avec une multitude de combats et concepts à prendre en compte. Il y a de quoi cogiter et prendre du plaisir en dépits d’une difficulté parfois abrupte synonyme de farm et d’une DA qui fonctionne mais qui fait un peu pauvre. J’ai quand même pris bien du plaisir avec son humour décalé, la variété de ses situations et la multitude de système qui donne toute l’identité à Disgaea. Il lui manque un p’tit quelque chose, peut être une progression moins linéaire, une meilleur façon d’amener/ introduire ses mécaniques et une courbe de progression un poil mieux pensé, sans oublier un très bon scénario, et on aurait là un excellent jeu. Mais je le recommande pour tout féru du genre.
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Créée
le 15 juil. 2024
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