Dishonored
7.6
Dishonored

Jeu de Arkane Studios et Bethesda Softworks (2012PC)

La déception de l'attente. C'est dur, c'est fatal, c'est comme l'acier froid de Corvo en plein coeur. Ou en pleine gorge, selon les préférences. Pour une des rare fois de ma petite existence, je me suis laissée avoir par la communication autour d'un jeu, la chose m'a fait mousser comme pas permis et finalement... Finalement. C'est ma faute aussi. J'avais imaginé quelque chose à mille lieux de cela, j'avais laissé mon imagination dérouler un parterre rouge à l'ambiance de ce jeu merveilleux. Quelque chose "d'inédit", vous voyez.

J'y ai pourtant joué une grande partie de la journée, sortie oblige, pour ne pas être perdue par rapport à mes amis qui l'auraient sans doute fini dès ce week end. Mais au fil des missions, au fil du jeu, j'ai eu ces flashs incessant devant les yeux lors de certaines scènes. Ces déjà vu. L'ambiance d'Half-life 2 dans une ville moitié détruite et bouffée par un virus, les personnages de Bioshock aux ambitions trop grande pour eux, les moments de folie digne des derniers Batman (Asylum et City). Un personnage principal parfois d'une neutralité exaspérante. Qui ne fait que subir lorsqu'on lui cause. Que t'as envie de prendre par le col et faire "REAGIS !".

La gameplay reste un très bon mélange de trucs sus-cités et sait faire preuve de nervosité. Il faut savoir ce que l'on fait, vite et bien. Et choisir la façon de le faire. Bien que les gardes soit un brin débiles parfois (spécial dédicace à ceux qui court partout en se prenant leurs propres pièges alors qu'on ne les poussent pas particulièrement dedans).

L'ambiance m'a laissé sur ma faim bien que certains passages m'ont happés, mais pas autant que certains autres jeux. J'ai trouvé les graphismes un peu dépassés et suis tombée sur certains textures qui m'ont fait grimacer, petit plus pour l'animation des visages des personnages qui sauve un peu tout. Bien qu'ils manquent parfois d'originalité. (Tous les gardes sont des clones. Et beaucoup de nobles aussi. Et les femmes, j'vous en cause pas. J'arrive pas à discerner Lydia d'une autre servante.)

L'histoire est correcte, sans plus, on s'attends quand même à certains trucs. Le côté bien gore de certains personnages détonne avec le style cartoonesque. Le nombre important de livre est un plus appréciable.
Maintenant le jeu fini, je reste sur ma critique. Le scénario ne m'a pas surprise et je reste définitivement sur ma faim. Dommage, ce monde méritait mieux. Si un bon écrivain s'attelle à faire vivre ce monde à travers un vrai livre, j'irais peut être jeter un oeil. En attendant, on peut se réinventer des histoires les yeux fermés en écoutant la reprise de Drunker Sailer de la bande annonce, qui reste vraiment excellente : http://www.youtube.com/watch?v=-ddsa5giY7o

Le fait est que je l'aurais sans doute trouvé "bien" si je n'avais pas été bouffée par les dizaines de personnes autour de moi me l’annonçant comme le jeu de l'année alors que pour moi, non et par les trailers qui promettaient mieux. Sans eux, je lui aurais mis sept peut-être huit après l'avoir fini. Si on ne me l'avait pas annoncé comme parfait, comme prenant, je n'aurais pas été dérangée par tous ces détails pourtant assez massifs.

En attendant, je suis juste morose et aigrie. On m'avait promis une épopée dans les trailers, je n'ai eu qu'un jeu comme bien d'autres. Sans histoire qui vaille le coup. Je vais retourner devant ma télé manger un pot de glace. Si cela vous amuse, lapidez moi.
Sheenay
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le 9 oct. 2012

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