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2010, c’était encore le temps de l’ancien Larian Studios. Une époque où le studio était surtout connu pour sa saga originale Divinity, une série de jeux d’action-RPG/Hack and Slash. Certes, de bons jeux, mais loin d’avoir l’aura prestigieuse des grands noms du genre. Et ce Divinity 2: Ego Draconis (à ne pas confondre avec Divinity: Original Sin 2 – car oui, les noms dans cette saga, c’est comme son scénario, un grand n’importe quoi) reste le plus pur représentant de cette époque. Un jeu pour lequel j’ai toujours beaucoup d’affection (surtout pour son extension, comme vous le verrez), mais dont je ne peux nier certains petits défauts, qui l’empêchent de côtoyer les sommets.

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Voir mes autres critiques de la saga :

1- Divine Divinity 7/10

2- Beyond Divinity 6/10

3- Divinity II: Ego Draconis 7/10

-- Flames of Vengeance 9/10

4- Divinity: Original Sin - Enhanced Edition 8/10

5- Divinity: Original Sin II 10/10

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Bellegar : Oyez, oyez, peuple de SensCritique, et bienvenue sur cette critique unique !


Bellegar : Je vous en conjure, restez jusqu’à la fin, car je vous promets que vous ne resterez pas sur votre faim !


Bellegar : À la fin de cette critique, je reviendrai, et une astuce des plus utiles je vous révélerai !


Pas mal, le coup de la transformation en dragon pour faire vendre un jeu !


Le scénario de Divinity 2 reprend quelques années après la fin de Beyond Divinity. Et oui, rappelez-vous (si vous ne l’avez pas fait, ce n’est pas grave, vous ne manquez rien), le chevalier noir, qui s’avérait être Damian, avait fini par s’échapper de sa prison démoniaque, et il est enfin de retour dans le royaume de Rivellon, prêt à foutre la merde. Eh oui, il ne faut pas oublier qu’il est toujours l’incarnation du démon du chaos, et que celui-ci tient bien à rattraper le temps perdu. Comble de malheur, Lucian (car tel est désormais le nom canonique du héros du premier jeu – cool pour moi qui jouais une meuf, ça fout en l’air toute la cohérence), est quant à lui porté disparu, laissant le monde sans défense face à son fils adoptif dégénéré. C’est là qu’on fait notre entrée, en tant que Draconis, un nouvel ordre ayant pour but de traquer les derniers dragons et chevaliers-dragons vivants, une chasse aux sorcières ayant débuté après une obscure affaire de trahison.


En soi, le scénario n’est pas si mal, et le coup de nous faire jouer un chasseur de dragons qui va en devenir un très tôt dans le jeu est plutôt bien amené, surtout au niveau du gameplay. Nan, là où ça me dérange un peu plus, c’est qu’après avoir fait tous les jeux de la saga dans l’ordre chronologique, avec Divinity: Original Sin 2 juste avant, je comprends juste plus rien quoi… Il y a eu dans celui-ci tout de même des événements de fou avec Lucian sur la fin, et bien d’autres choses, qui sont tout bonnement incompatibles au niveau du lore avec cet Ego Draconis. Et je trouve que c’est un de ces foutoirs, l’histoire de la saga. Mais j’ai appris, sur le tard, qu’au final, les développeurs, au fil de leurs jeux, ont pour habitude de réécrire au fur et à mesure l’histoire de la saga, et que les Original Sin étaient limite une autre histoire, indépendante de celle de la trilogie originale. Bref, pour y comprendre quelque chose à tout ce bordel, il faut juste prendre en compte le scénario de Divine Divinity + Beyond Divinity, et surtout pas penser aux deux Original Sin… Putain, pas évident de ne pas faire de blagues sur les Belges après ça, mais promis, je me retiens !


Sinon, l’épopée se suit avec plaisir. On n’est pas au niveau d’une narration à la Witcher 3 ou Mass Effect, mais ça reste bien écrit et se suit avec intérêt. Le plus jouissif étant pour moi toute la première partie du jeu, assez unique dans le genre, où il faudra, pour pouvoir déployer tout notre potentiel draconique, réussir à passer plusieurs épreuves et posséder rien de moins qu’une gigantesque tour squattée par un puissant nécromancien qu’on devra réussir à chasser. Cela sépare vraiment le jeu en deux parties majeures et procure une grande montée en puissance une fois la première moitié accomplie. La seconde section du jeu, quant à elle, permettra de profiter de notre nouvelle forme de dragon, apportant une liberté folle dans nos mouvements, ceci dans une nouvelle zone bien plus ouverte à la recherche de plusieurs artefacts magiques, exploitant parfaitement notre montée en puissance. Une progression que j’ai bien appréciée donc, même si le jeu n’est pas exempt de défauts. Car il faut bien avouer qu’après l’obtention de la tour, moment ô combien jouissif du jeu, le soufflet retombe un peu après. L’histoire ne progresse plus vraiment jusqu’à la fin, et même si on a droit à un bon petit twist en guise de conclusion, le final du jeu est pour moi… déroutant. Et il faut être franc : si aujourd’hui ça ne me gêne pas car j’ai joué dans la foulée à l’extension (qui est la vraie conclusion du jeu, elle est la suite directe du jeu de base), il faut dire que ce final était tout de même foutrement osé ! Pas forcément nul non, j’aime bien quand les développeurs tentent des trucs originaux, mais si j’y avais joué le jour de la sortie du jeu sans l’extension, je crois que je me serais senti un poil arnaqué, et dans de moins bonnes dispositions !


Et une grande ville, c’est trop demandé, ou un dragon l’a rasée aussi ?


Le jeu doit avoir une durée de vie d’environ 30 heures, ce qui est assez court pour un RPG, mais tant mieux, car on n’a jamais le temps de s’ennuyer ici. Cela, on le doit en partie à un jeu très ouvert, que ce soit par son monde ou l’évolution de notre personnage, qui revient vraiment aux sources en procurant un feeling à la Divine Divinity. Commençons par le monde, qui se divise en deux grandes zones majeures, très différentes à explorer : l’une entièrement à pied, et l’autre dans les Fjords, nécessitant notre forme de dragon constamment pour se déplacer. Chacune de ces zones est remplie de contenu, et on ressent clairement la patte Larian que j’apprécie tant, avec des zones ouvertes d’une taille modérée (entendez par là : pas inutilement grandes au point de nous ennuyer), mais très denses en contenu. Et ça, combiné aux personnages adoptant la plupart du temps un ton décalé, le tout servi par un excellent doublage FR, pousse naturellement à aller fouiller partout. C’est encore plus vrai lors de la deuxième partie du jeu, où il faudra, pour avancer dans l’intrigue, trouver plusieurs artefacts via seulement de brefs indices. Certains seront tout simplement planqués au fin fond d’un donjon, accessible uniquement après avoir accompli une longue quête secondaire, par exemple. Cela renforce naturellement cette envie de ne rien laisser passer à côté.


J’adore ce genre de game design, qui incite le joueur à explorer, car sinon, tu risques tout simplement de ne plus pouvoir avancer. C’est 100 fois mieux et infiniment plus satisfaisant que les mondes ouverts style Oblivion, où le prochain objectif de la quête principale est toujours bêtement indiqué sur la carte. Ces quêtes principales entrelacées avec des quêtes secondaires, pour moi, c’est là aussi un des moments les plus brillants du jeu. Et cette méthode de game design sera encore plus centrale dans l’extension, pour mon plus grand bonheur ! J’ai donc adoré les nombreuses quêtes du jeu. C’est toujours un plaisir, cette bonne humeur constante, cet humour, et ça se ressent aussi dans les décors colorés, les designs des personnages, les conversations entre les PNJ (les deux meufs qui racontent des ragots absurdes, tellement génial !), puis cette BO d’exception bordel ! Kirill était vraiment au sommet de son art : on a là une des meilleures OST de CRPG tout simplement, selon moi, surtout avec l’extension. Cette musique quand on parle avec le fantôme de Jonah sur la plage de la tour… Nom de diou, j’en étais à relancer le dialogue avec lui juste pour pouvoir écouter sa musique (ICI pour le lien, piste 17, je n’ai pas réussi à la retrouver seul) !


Un autre truc sympa du jeu, c’est la possibilité de lire dans l’esprit de tous ceux avec qui on peut parler. Oui, un peu comme dans Golden Sun, sauf qu’ici, le faire coûte une petite dette de points d’expérience, suffisamment négligeable pour que je lise sans exception l’esprit de 100 % des PNJ du jeu. Une très bonne idée : souvent, cela permet d’avancer dans des quêtes, parfois de gagner des points de compétence (en mode "je lis dans l’esprit d’un vieux sage"), de baisser les prix dans les boutiques, voire tout simplement de découvrir des pensées assez rigolotes. On ne loupera pas non plus d’autres gags bien trouvés, comme encore un squelette à qui on peut poser des questions ô combien existentielles, gag déjà présent dans le premier opus. Non, si je devais faire un reproche sur l’aspect exploration, ce serait surtout le manque d’une bonne grosse ville à explorer. Ça manque vraiment. On a bien la toute petite ville du début, bien sympa et riche en quêtes, mais rien d’autre. Alors, il y a bien Aleroth, mais celle-ci sera traversée en 15 minutes top chrono : son exploration sera réservée pour l’extension. Et durant la deuxième partie du jeu, à part croiser deux ou trois maisons et un bâtiment parfois, il manque clairement une grande ville, un peu "hub". Je sais bien que la tour a justement cette fonction, avec des quêtes données par nos serviteurs et le regroupement de tous les services du jeu, mais quand même, une ville, ça manque. Je me souviens, durant l’exploration des Fjords, ce que j’étais content quand j’ai pris le zeppelin direction Aleroth. Une énorme surprise : je m’attendais à une grande troisième zone… mais non ! Raison de plus pour faire absolument l’extension, qui comme pour la fin, vient corriger ce défaut du jeu de base


Une montée en puissance grisante


Sinon, il me reste encore le chapitre de la castagne à aborder, composante ô combien essentielle des premiers jeux Divinity. Comme toujours, je joue en difficulté « difficile », car je suis un mâle alpha, mais pas trop alpha non plus hein, vu que je n’ai pas pris le dernier cran de difficulté. Bon, oui, vous pouvez vous foutre de ma gueule, mais après Beyond Divinity et sa difficulté max DÉBILE qui consistait à doubler le nombre d’ennemis à l’écran sans retour possible en arrière (obligé d’éditer ma sauvegarde en hexadécimal pour sauver ma partie), putain, plus jamais je ne me ferai avoir, bas les couilles. Puis, j’ai trouvé la difficulté parfaite comme ça : on est dans du bon petit action-RPG très bien équilibré, avec un début où il faut être très prudent et gérer religieusement ses consommables, puis, au fil de nos montées en niveau, on peut jouer de plus en plus agressif, avec une progression en puissance des plus grisantes. Certains endroits sont parfois très difficiles la première fois qu’on les atteint (typiquement les forteresses volantes), mais le niveau des ennemis est toujours un indicateur parfait pour savoir où on met les pieds.


Pour ma part, j’ai fait tout le jeu à l’arc, comme un lâche, je sais. Je joue pourtant toujours un archétype d’assassin avec des dagues et tout le tintouin, mais ça n’existe pas en corps à corps ici. Donc, je me suis rabattu sur les compétences à distance du rôdeur, le plus proche de cette philosophie. Ma foi, très fun à jouer, surtout dans la deuxième moitié du jeu. Comme toujours avec les jeux de la saga, la progression de notre personnage est totalement ouverte : on peut piocher des compétences où on veut, aussi bien dans les compétences à distance que du côté des attaques magiques ou des passifs de guerrier, pour se faire un personnage sur mesure. Ce système de progression très ouvert est génial, et avec ça, j’ai fait un personnage surpuissant sur la fin, hyper jouissif à jouer. J’avais fait un build basé sur les critiques (65-70 % de critique à la fin, bordel c’est ridicule !), grâce aux passifs de guerrier lié aux critiques et à la stance du rôdeur (la dernière compétence) qui booste les dégâts, c’était vite de la folie pure pour mon DPS. Combiné avec les grotesques flèches explosives et multiples, je détruisais des groupes d’ennemis sans sourciller, même en difficile. Pour flex un peu, j’avais aussi les flèches étourdissantes, la magie qui rend aveugle, celle qui enrôle un ennemi dans notre camp, et bien sûr, l’invisibilité, utile pour les coups durs ou pour se replacer comme il faut.


J’étais surtout opti dans la deuxième moitié du jeu, la gestion du mana étant compliquée au début, mais cela s’arrange assez vite (la compétence magique qui réduit le coût en mana des compétences, une bénédiction !). Bref, une fois au top de ma puissance, il faut bien avouer que certains combats sur la fin étaient foutrement jouissifs. Je n’avais clairement plus aucune difficulté, même le combat final a été plié sans problème, c’est dire. La gestion de l’équipement est quant à elle un peu bordélique : entendez par là que c’est du pur Diablo-like, avec un jeu qui te gerbe à la gueule une quantité infinie d’équipement généré aléatoirement. Ce système a tout de même le mérite de nous permettre de trouver un équipement sur mesure au fil du temps. J’ai un souvenir ému de mon premier arc vraiment puissant, qui se nommait sobrement "Arc court léger du lapin de la haine". Woaw, tellement stylax bordel. En parlant de choses stylées, j’ai fini le jeu avec le set d’armure d’Ulthring, qu’on récupère petit à petit durant la deuxième partie du jeu. La plus belle armure du jeu assurément, je l’ai même gardée durant toute l’extension !


Mais qu’en est-il du dragon, me direz-vous ? Là, un peu déçu. Pas que ce soit mauvais, mais le gameplay en dragon est finalement assez limité. Les pièces d’armures spécifiques à cette forme n’ont que peu d’intérêt, et le gameplay reste assez redondant, en plus d’être horripilant au niveau des bruitages (le souffle de feu, notamment). C’est très bourrin et, comme tous les ennemis qu’on peut affronter sous forme humaine disparaissent lors de notre transformation en dragon, cette phase sert surtout pour affronter les quelques ennemis et tourelles en hauteur. On l’utilisera finalement surtout pour se déplacer dans les Fjords, afin de faire des sauts de puce entre les différentes destinations. Pas mauvais donc, mais un peu décevant.


Pour finir ma critique, sur les dernières choses qui m’ont un peu déçu, je pourrais aussi parler des forteresses volantes, terriblement répétitives, surtout constituées d’une quantité d’ennemis absurde. Puis, comme dans ce genre de jeu, je suis limite autiste à vouloir tuer tout ce qui bouge pour ne pas louper un point d’expérience, ça n’a pas été mes moments préférés du jeu. Et allez, pour pinailler encore un peu, je pourrais parler de ce moment assez absurde où il faut protéger Zandalor lorsqu’il essaie de fermer un portail. Le problème, c’est qu’il ne doit pas se faire toucher pendant une minute (c’est long, une minute), avec des ennemis qui spawnent à l’infini de partout. Un vrai calvaire, et j’avais beau être surpuissant et quasi OS tout ce qui bouge, ce passage a été un enfer, limite bugué (je l’ai passé en abusant des saves perso).


Bellegar : Bravo à vous, lecteurs, qui êtes venus au bout de cette critique, car voici maintenant l’astuce évoquée au début de ce texte historique !


Bellegar : Des dangers auxquels vous serez confrontés, votre plus grand péril sera celui des 30 images par seconde, qui provoquera à terme votre cécité !


Bellegar : N’attendez plus, car pour vous, j’ai une solution qui sera votre salut !


Bellegar : Sur ce lien, vous… Bon, putain, c’est rigolo deux secondes, mais expliquer comment mettre un patch en rime, ça va être chaud !


Plus sérieusement, il existe un petit mod divin fait par un fan pour mettre le jeu à 60 FPS, la seule façon de jouer de manière fluide (le 60 FPS natif du jeu ne fonctionne pas). Ce mod est une véritable bénédiction tant il apporte en confort. Il est super simple à installer : il suffit de télécharger l’archive et de balancer le contenu dans le dossier du jeu.


Bref, ICI pour le lien du topic Steam qui en parle, c’est rapide et efficace !

Un excellent dernier opus qui vient clore la trilogie originale de la saga ! Résolument tourné vers l’action, j’aurai passé un très bon moment durant mes trois aventures, et le passage à la 3D est ce qui pouvait arriver de mieux à la formule. Assurément le jeu le plus maîtrisé des trois, j’y ai vécu une excellente épopée… qui n’est pas encore terminée cela dit ! Rendez-vous donc sur ma critique de l’extension pour la suite et fin de cette grande aventure !


skorn-of-banana
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le 25 nov. 2024

skorn-of-banana

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