Grand classique du patrimoine de Nintendo, Donkey Kong va populariser le jeu de plateforme à sa sortie dans les salles d’arcade japonaises. Ce succès est dû à un jeune créateur, Shigeru Miyamoto, qui apportera beaucoup à la firme japonaise. Lorsque Nintendo décide de lancer la Famicom au Japon en 1983, Donkey Kong est naturellement disponible au lancement afin de démontrer le potentiel de la console.
Le titre propose un semblant de scénario, assez anecdotique mais surtout proche de King Kong qui provoquera quelques soucis à la marque. Ainsi Donkey Kong enlève la petite amie de Jumpman, un charpentier reconverti depuis dans la plomberie. Le singe se planque en haut d'une plateforme avec sa prisonnière. La mission confiée au joueur est simple, parvenir à gravir les étages et éviter les pièges pour délivrer la jeune femme.
Cette version Famicom n’est pas la première adaptation de Donkey Kong sur console de salon, cependant elle reste la plus fidèle à l’arcade. L’adaptation technique est malgré tout très austère dans sa conception mais bénéficie de sprites plutôt colorés pour l’époque, ce qui permet de bien distinguer les personnages. Si aujourd’hui on aura un peu plus de mal à rentrer dans cet amas de pixels, Donkey Kong conserve un gameplay irréprochable, simple et accessible. Une véritable marque de fabrique pour son créateur. Le jeu n’est pas très long, seulement trois niveaux, qui se renouvelle à chaque fin de partie avec un niveau de difficulté plus élevée. Ancré dans une période arcade, le seul objectif pour le joueur sera de réaliser le meilleur score possible.
Ce premier volet des aventures de Donkey Kong fait incontestablement partie de la culture vidéo-ludique mais malheureusement la sortie tardive de ce volet sur la Nes ne permet pas d’avoir la portée qu’il mérite. En dépassant l’aspect strictement nostalgique, Donkey Kong reste un jeu arcade agréable, simple mais très pauvres en contenu. A essayer pour la culture.