Marais simiesque : Mon avis sur Donkey Kong Country 2 : Diddy's Kong Quest

Un jeu qui possède un vrai héritage. Quand on y joue, on ressent sincèrement le poids des années et ce qu'il a apporté au medium. Premièrement, au niveau de la présentation : il n'y a rien à dire. Musicalement, le jeu est au top. Les décors sont magnifiques avec une foultitude de détails qui donne vie à tout ça et les sprites, en plus d'être détaillés, ont des animations de dingue. On est en 1995 et c'est fou de voir le travail qu'ont réalisé les équipes de Rare avec les calculateurs de Silicon Graphics. Le level design est particulièrement soigné également et porteur d'une leçon de "comment réaliser un jeu de plateforme" : vous vous souvenez de la règle tacite qui dit qu'il faut mettre des pièces pour guider le joueur? Je n'ai jamais autant vu cette règle mise aussi bien en application que dans DKC2, avec des bananes bien sûr.

Les développeurs s'amusent de ça d'ailleurs en guidant ou en piégeant le joueur pour satisfaire l'aventure...Mais ça se gâte.

Parce que l'on sent aussi le poids des années dans les contrôles. ça répond un poil mieux que dans le premier opus mais certains passages sont vraiment très pénible. Le passage dans les ruches étant certes sublimes mais de véritables plaies à parcourir. La physique manque de précision et les hitboxes sont extrêmement précise...parfois trop. Certains boss sont vraiment insupportables, surtout la guêpe du monde 3 (ou 4) dans la ruche (encore elle) où pour la vaincre, il faut viser son dard qui fait la taille d'un dé à coudre. Certains se plaideront de la narration environnementale manquant de cohérence, certains de la longueur des niveaux et de leur difficulté ainsi que du manque de points de sauvegarde, d'autres de certains alliés comme l'araignée ou le serpent, d'autres de la gestion des sauts.

Au final, toujours bien ou pas ce DKC2?

Pour la postérité, absolument. C'est un jeu que l'on prendra plaisir à découvrir sans soucis. Par contre, le compléter se révélera beaucoup plus compliqué. Il est tendancieux, il accuse les années. Mais il reste immortel.