Doom revient avec ce quatrième épisode, un retour aux sources tout simplement

Lorsque le développement de Doom 4 avait débuté, on pouvait s'attendre au pire, notamment à la vue des premiers screens et vidéos, encore sous la tutelle de John Carmack, qui nous proposaient un espèce de Rage like se déroulant sur la terre (Doom 4 se voulait un remake du 2). Rien de bien transcendant...

Mais après le semi-échec de Rage et le départ de Carmack des équipes, beaucoup de choses ont changé et ID Software a fait un rétropédalage total, pour nous proposer à la place un "véritable" Doom, tout du moins en terme de gameplay. Retour sur Mars, out la terre, ID nous propose (encore une fois) de revivre le premier épisode en version "ULTRA HD".

En termes de graphismes, le jeu est agréable, mais sans plus. Comme d'habitude le ID tech (estampillé 6 ici) ne propose rien de révolutionnaire, ou tout du moins rien de plus VS un Unreal Engine 4 classique... C'est beau, mais sans plus donc.

En terme de gameplay, c'est du Doom à l'état pur, avec de la musique metal qui va bien et plein de démons partout. Les salles se présentent sous forme d'arènes, et le principe est on ne peut plus simple : tout vider avant d'avancer. Sur ce point cela ressemble fortement à du Painkiller donc.

A noter que le développeur a tout de même fait un très grand travail de "fan-service" en proposant pleins de lieux secrets par niveau, des démons fidèles aux deux premiers épisodes, des remakes de musiques connues, et le retour des cartes de couleurs (rouge, jaune, bleue...).

Certains éléments ne sont peut-être que des détails, comme les "keycards" de couleurs ou les secrets qui débloquent une map "classique" (une map originale du premier opus), mais ce sont justement tous ces petits éléments qui font qu'on se sent "à la maison".

A l'inverse d'autres éléments sont très "saoulant" : l'interface pour faire évoluer le personnage, ses armes et son armure. Sur le papier cela peut sembler génial, mais en réalité ça a tendance à couper le rythme du jeu. Car il faut mettre le jeu "en pause". Regarder, lire, comprendre et choisir ses "bonus". Et dans un jeu bourrin comme ça, ça tue complètement l'ambiance. Une fausse bonne idée.

En terme de contenu, le jeu est très riche : une campagne solo relativement longue (environ 15 heures, sur un premier run, en cherchant un minimum les secrets), un mode multi assez complet et un éditeur de maps et de mods simple d'utilisation mais complet (Snapmap).
Alors que de nos jours certains jeux ne proposent qu'un mode multi avec 10 maps qui se bousculent, Doom 2016 fait l'effort de nous proposer un contenu riche pour un prix tout à fait correct, tout du moins sur PC. On apprécie donc l'effort des développeurs sur ce point.

En terme d'ambiance, c'est là où le bât blesse ! Même si les musiques sont sympas, les sons d'environnements sont très pauvres et ceux des démons ridicules et quand on est habitué à du Doom 3, Painkiller, Fear, forcément, ça choque un peu sur le moment. Idem les sons des armes qui ont tendance à faire du "Piou piou". La VF est quant-à elle correcte mais sans plus. Bref, au niveau sonore, mis à part pour quelques morceaux de musique sympathiques tout le reste est très moyen !

Enfin le scénario, ça reste du Doom. On reprend la même base, on change 2 ou 3 détails, on change des méchants, out Betruger, bonjour Olivia, et voilà on repart. Beaucoup de lecture, beaucoup de background, mais peu de scripts et de scénario. Normal me direz-vous, ça reste du Doom. Et finalement l'histoire, on s'en fout quelque peu. Sur ce point je dirais qu'on est au même niveau qu'un Doom 3, le jeu ne propose rien de plus, rien de moins.

En conclusion ce Doom est bon, voire même très bon, tout du moins sur PC. Véritable "fan-service" de la part des développeurs, le jeu est très adulte et propose beaucoup de contenu et un gameplay bien bourrin avec un arsenal et un bestiaire varié et fidèle aux jeux originaux de la série. Si vous aimez les "doom-like", vous vous devez de jouer à Doom 2016.