Les bases sont bien ici, le fun peut être pas encore...
Double Dragon a le mérite de nous faire apercevoir que le beat'em all 2D a très bien évolué, qu'avant Streets of Rage et Golden Axe, le genre s'est construit en 1987 sur des bases solides.
Aujourd’hui, Double Dragon ne me semble pas être très fun à jouer comme un bon vieux SoR2, il est plutôt lent, imprécis, peu maniable…
Pourtant, les éléments sont déjà en place : On peut se déplacer dans toutes les directions, coup de pied, coup de poing, sauter, faire un coup de pied sauté, donner un coup de boule (appuyer deux fois sur avant), coup de pied sauté en arrière, coup de coude en arrière, choppe de base avec coup de genoux ou projection, bref c’est à peu près tout mais c’est plutôt riche. On peut même utiliser les éléments du décor comme des bidons d’essence ou des rochers pour les jeter sur ses ennemis. Les armes aussi sont déjà présentes, un classique batte de base-ball, le fouet (mmmh) et le couteau !
Quatre missions, des décors assez variés mais pas géniaux, des boss chiants, une demi-heure pour arriver au bout. Double Dragon n’a pas encore la profondeur d’un Final Fight ou d’un Streets of Rage, c’est certain, pourtant, c’est un peu comme un papa pour eux. Ils lui doivent beaucoup, donc respect.
Pour ce qui est des différentes versions du BTA de Technos, je me suis frotté à la version Megadrive tout d’abord, sortit en 1992, et qui est une copie conforme de la version Arcade, mais dénuée de tous les horribles ralentissements de cette dernière, dès lors qu’il se trouve plus de trois personnages à l’écran. J’ai d’ailleurs été bien surpris de constater à quel point c’était pénalisant pour cette version Arcade que je pensais supérieure à celle de la Megadrive. Pourtant, mis à part les bruitages plus pêchus, ce n’est définitivement pas le cas, mais après tout c’est plutôt normal, encore heureux que les problèmes de clipping et de ralentissements ont pu être réglés sur la console de Sega, puisque cinq ans d’évolution technique les séparent !
Ensuite j’ai testé la version NES, sorti en 1988, soit un an plus tard que l’originale, très différente graphiquement de ses consœurs (8 bits oblige), elle s’en sort admirablement bien, mis à part la disparition de quelques coups (évidemment, deux boutons contre trois, ça réduit les possibilités), et se montre même peut être plus fun et étrangement agréable à jouer. Avec ses niveaux construits différemment, s’adaptant à la jouabilité plus restreinte que sur l’Arcade, comprenant en plus un mode « arène » avec une petite galerie de personnage à sélectionner, c’est assurément une très bonne version, réalisée avec soin pour la petite NES.
Voilà, je pense avoir fait le tour de cette légende du jeu vidéo qu’est Double Dragon, même s’il me reste certainement encore pas mal de choses à découvrir à son sujet. J’imagine qu’à deux joueurs en coopération, ça doit rester relativement amusant, et pour tous ceux qui l’on découvert dans une salle d’arcade dans leur jeunesse, j’imagine le choc !