Probablement un des jeux qui m'a le plus marqué de mon enfance, mais peut-être pour les mauvaises raisons. C'est un jeu pour lequel je n'avais que la cartouche, pas de manuel, et dans lequel on se lance comme ça, sans savoir quoi faire.
Le jeu nous laisse aller partout dans le grand château, et si l'on meurt, c'est fini. Je me souviens bien qu'il y avait des password (vous savez ces password à rallonge où l'on est jamais trop sûr si l'on doit rentrer un 1 ou un i), mais vu qu'on ne s'en servait qu'en arrêtant de jouer, sur une session de jeu de une heure la pression était constante.
D'ailleurs c'était toujours un bonheur de trouver une pièce avec la chaise électrique pour se recharger la vie à fond (oui je sais c'est lugubre, et ça l'était d'autant pour moi que c'était dans les mêmes années où j'ai vu la Ligne Verte, film que j'ai vu relativement jeune et qui m'avait aussi pas mal marqué).
J'ai encore l'image dans ma tête de certaines pièces, où un objet est planqué en hauteur et où j'ai essayé mille folies pour l'atteindre.
Les objets étant notre seul vrai objectif apparent, c'était toujours un plaisir d'en ramasser quand on en trouvait un, même si c'était un vieil os en décomposition (à ce que j'avais compris il fallait récupérer tous les os pour gagner, mais ce n'est qu'une supposition).
L'endroit à éviter, c'était les remparts du château, qui étaient longs, dangereux, et sur lesquels on trouvait peu d'objets de soin, je suis passé proche de la mort plusieurs fois à cet endroit là.
Il y a aussi une partie du jeu où l'on navigue dans le noir, c'est ainsi un des premiers jeux où je me suis tracé ma propre carte pour m'y retrouver.
Malheureusement je n'ai jamais réussi à aller extrêmement loin dans ce jeu, toujours bloqué et persévérant dans des sections dans lesquelles je n'aurait peut-être pas dû, j'avais quand même réussi à trouver une bonne moitié du squelette dans mes souvenirs.
Voilà, c'est un peu le compte rendu de mes longues sessions de jeu où j'avais cet état d'esprit si spécifique à mon plus jeune âge, à parcourir ce château fou sur fond de Beethoven, j'étais happé et complètement perdu.