Un jeu solide à l'excellent gameplay au détriment d'une série qui perd en identité et en charme


  • Introduction


En une dizaine de jours, j'ai joué à ce jeu plus d'une centaine d'heures et ai accompli toutes les quêtes possibles en une unique partie. Un jeu permettant une telle implication de ma part, sans me lasser, pendant un tel nombre d'heures, ne peut être a priori qu'un excellent jeu, auquel je devrais mettre au minimum 8/10 selon l'échelle de ma notation. Et pourtant il est l'objet d'une déception douce et amère, parsemé de défauts que j'ai du mal à pardonner bien que ces derniers n'aient pas rendu mon expérience de jeu plus déplaisante. Si j'ai voulu écrire cette critique, c'est qu'elle est pour moi l'occasion d'éclaircir dans mon esprit les réponses aux deux questions suivantes : Pourquoi ce jeu est-il si agréable à jouer ? Pourquoi ce jeu est-il malgré tout très décevant et fait perdre à la série une partie notable de son charme ?



  • Principale qualité : Un gameplay parachevé, hérité du second opus.


Le début de réponse le plus évident à la première question tient au gameplay d'une efficacité redoutable. Les combats sont prenants et jamais ennuyants malgré une orientation action que je déplorais déjà dans le deuxième opus. C'est une réalité d'autant plus notable, qu'orienté action ce gameplay durant les phases de combat se rapproche par certains côtés des beat'em all d'aujourd'hui (Batman Arhkam Asylum, God of War), un type de gameplay que je déteste particulièrement et que je trouve particulièrement répétitif. Ce n'est nullement le cas ici, poursuivant et améliorant encore le gameplay du deuxième opus, rendant encore plus nerveux et tactiques les combats, si ce n'est malheureusement stratégique. L'IA des compagnons est parfaitement fonctionnelle et si ce n'est pour les soigner ou jeter quelques grenades de temps à autres, bien buildés et bien paramétrés, ils peuvent rapidement devenir de précieux atouts sans qu'on est forcément besoin de contrôler ! Les dragons ont été beaucoup mis en avant dans les vidéos du jeu, et il faut avouer que la dizaine de Dragon-Sire présente permettra des combats dantesques, véritablement impressionnants. Une qualité essentielle pour profiter pleinement de ce système de combat car fondamentalement adapté à la manette.



  • L'illusion de la souris ou l'éloge de la manette.


Certains auront d'ailleurs peut-être remarqué mon changement de note. Il y a quelques mois en effet, après une dizaine d'heure de jeux, alors que je n'étais vraiment encore qu'au début du récit, j'avais arrêté le jeu et l'avais affublé d'une note déplorable, 4 ou 5 sur 10. Je me sentais même encore généreux, j'avais détesté y jouer, j'avais pourtant fait l'effort de m'y impliquer, amateur que j'étais de la série, bien que surtout du premier opus. Mais les phases de jeu étaient tellement laborieuses, que je ne pouvais m'infliger davantage. La raison était toute simple en réalité, je jouais au clavier et à la souris ! Ce que je faisais depuis le début de la série, déjà je remarquais que pour le second opus, on avait plus un gameplay typé clavier souris contrairement au premier opus. Mais cela restait jouable dans l'épisode précédent ! Une prétendue caméra tactique, vue du haut, typique du premier opus, est en effet incorporée. Je vais être clair là-dessus, c'est un échec retentissant ! On a beaucoup parlé de la focalisation de la caméra qui n'était pas assez reculée, ne permettant pas une véritable vision d'ensemble de la scène permettant de gérer au mieux son équipe. Paraîtrait-il que des mises à jours ont depuis tenté de corriger sans véritable succès ce point (j'avais à l'origine acheté le jeu le jour même de la sortie). L'échec de cette tentative ne m'étonne guère, car au-delà du recul de la caméra, le gameplay-même par sa nature nerveuse nécessite une prise en main plus direct usant et abusant dès que possible des capacités à notre dispositions, particulièrement lorsque l'on joue un voleur nécessite de se placer sans cesse au dos des ses adversaires et non pas seulement pour le premier coup. Si j'ai pu donc dépassé ma frustration et mon dégoût de ce jeu, pour l'apprécier pleinement, c'est que j'ai finalement opté pour l'achat d'une manette ! Tout fut alors radicalement différent, le plaisir de jeu devint de plus en plus prenant ! Il est à noté qu'au fil du développement de son personnage, le gameplay évolue et se renouvelle tout en permettant une maitrise progressive de la complexité de celui-ci. Je jouais pourtant un voleur, dont le gameplay est probablement celui-qui nécessite le plus de réactivité de la part du joueur.



  • Un système d'évolution riche pour des gameplay variés !


Bien entendu, les stratégies de jeu et d'évolution (build) d'un voleur a toujours été différent de ceux d'un mage ou d'un guerrier dans les jeux de rôle mais dans Dragon Age Inquisition, ce sont les gameplays qui varient fondamentalement et donc les sensations de jeu ! Ces types de gameplay varient d'ailleurs à tel point qu'il y a des dizaines de façons de jouer un voleur (ou un guerrier, ou un mage) se différenciant plus ou moins ! Pourtant le nombre de spécialisations est assez restreint, celle de vos personnage sera déterminé à l'avance, 1 personnage = 1 spécialisation (il y a neuf personnages en tout), et votre inquisiteur aura donc ainsi le choix entre trois spécialisation qui dépendront de sa classe. Bien entendu, chacune de ses spécialités va orienté plus ou moins votre gameplay et votre build, mais nullement de manière contraignante ou obligatoire. Dans ce système d'évolution, les attributs ne se manipulent pas directement. A chaque niveau, vous n'aurez donc pas un certain nombre de point que vous attribuerez à la dextérité ou à la ruse si vous êtes un voleur. Vous n'aurez qu'à opter qu'à opter pour des capacités passives ou actives découlant d'arbres de talents, au nombre de quatre d'abord, puis s'ajoutant celui de la spécialisation au fil du récit. Système donc simplifié, mais qui perturbera probablement probablement les habitués de rpgs traditionnels, cela m'a beaucoup perturbé au-début. Si fondamentalement ce système d'évolution est réussi, il n'est pas forcément d'une lisibilité parfaite. En effet, souvent est associé à une capacité des augmentation d'attributs (ruses, dextérités...) ou de dégats ou d'armure, et est décrit en quelques lignes le fonctionnement de cette capacité. Selon les codes habituels, il est alors sous-entendu, que les capacités bonus affichés ne s'activaient que lorsqu'on utilisait la capacité. C'est la différenciation classique capacité active/passive. Ici, les capacités actives peuvent s'accompagner de de bonus passifs ! Ainsi même si votre voleur use de dagues et non d'arcs, vous pouvez malgré tout opter dans votre évolution pour une option de l'arbre "archer", dont la capacité en soi ne vous intéresse pas, mais dont les bonus eux augmenteront par exemple la ruse de votre voleur et donc ses dégâts à revers ! Un système perturbant qui se révèle un véritable atout ! Contrairement aux rpg traditionnels, contraignant plus ou moins le joueur averti à suivre une évolution dépendant de son choix de spécialisation, il n'est pas pénalisant ici d'aller piocher des capacités dans divers arbres ! Bien entendu, le nombre limité de niveau que vous atteindrez, vous empêchera de remplir tous les arbres mais peu importe tant que vous avez bien pensé votre build ! Le nombre de variation devient difficile à dénombrer ! Bien entendu, il y aura toujours des builds plus performants, cependant le nombre de builds viables à la difficulté maximum reste considérable ! La possibilité bien entendu de switcher de personnage et de ne pas forcément guider votre héros, l'inquisiteur, permet d'apprécier et même de teste tous les types de gameplay !
La bonne idée de cet opus est de fournir très rapidement dans le jeu des objets en quantité illimitée et à relativement bas-prix permettant de restaurer tous les points d'attributions ! Vous avez raté votre build, comme moi plusieurs fois au-début du jeu, n'ayant pas encore totalement maitrisé le système, et bien il suffit de recommencer !
Cette possibilité montre aussi l'une des richesses de ce gameplay car, outre le fait de changer de gameplay lorsque l'un nous ennuie, elle met en évidence le fait qu'un gameplay idéal avec 10 points d'aptitude n'est point le même celui avec 20 ! Certaines capacités primordiales en début de jeu deviennent secondaires et facultatives en fin ! Tout ceci laisse libre cours à de nombreuses discussions entre passionnés, mais surtout donc à une expérience de jeu véritablement personnalisés ! Après bien entendu, le gameplay d'un guerrier typée tank sera moins enthousiasmant à mon sens que celui d'un assassin double-dague DPS. On retrouve finalement de manière assez ironique, une des qualités des mass-effect à mon sens, variant fondamentalement les gameplay entre les francs-tireur, les ingénieurs, les soldats... Mais si les variations sont plus nombreuses que dans le space-opéra, la rejouabilité n'est malheureusement pas la même. Mais j'y reviendrai plus tard dans mon point suivant !



  • Un level-design aux allures d'open-world : Des environnements variés riches en quêtes secondaires !


Certains, me connaissant, le savent déjà mais je suis normalement allergique aux Open-World, j'ai tendance à m'y perdre ! Mon côté maniaque voulant explorer méthodiquement et minutieusement tous les pans qui se dévoilent petit à petit à moi se voit frustrer et exaspérer par les cartes immenses et ouvertes. Seul Far Cry 3 avait dans le genre trouver grâce à mes yeux ! Ici, il ne s'agit pas d'un véritable open-world puisque nous avons accès à une dizaine de zones d'importances, plus certaines bien plus restreintes dédiées à des quêtes principales, mais certaines sont si grandes
qu'elle ressemble diablement à un open-world ! Principalement la première si grande, qu'elle contient plusieurs types d'environnements marqués ! Au-delà de celle-ci, chaque zone construira son propre univers, désertique, forestier, montagneux, marécageux... Dragon Age inquisition nous fait à coup sûr voir du pays ! Visuellement, je critiquerai plus tard un certain nombre d'aspects, mais les décors et les environnements sont vraiment agréables à parcourir ! On sent que les équipes de développement ont voulu se faire pardonner et compenser le level design du second opus qui relevait du foutage de gueule, réutilisant sans cesse !es mêmes donjons et n'ayant même pas la décence de les modifier même légèrement ne serait-ce que graphiquement ! Il est possible de se demander s'il n'en ont d'ailleurs pas fait un peu trop, si une zone ou deux en moins, n'aurait pas permis les mêmes sensations tout en permettant de se concentrer davantage sur d'autres points moins réussis ! J'ai parfois trouvé le temps long à fouiller entièrement chaque recoin de chaque zone !
Pourquoi donc, ces grands paysages ouverts ne m'ont pas agacé, moi l'anti-open-world ? Et bien comme dans Far Cry 3, on retrouve tout simplement de nombreux de téléportations qui une fois découvert permettent donc de voyager de manière bien plus rapides. Mais surtout on a encore une fois aussi des cartes nous permettant de nous repérer très facilement et d'accomplir sans trop de recherches laborieuses les nombreuses quêtes qui nous sont proposées ! Je parlerai principalement des quêtes principales plus tard, lorsque j'aborderai le scénario, j'aimerais surtout dans un premier temps louer les innombrables quêtes secondaires proposées par Dragon Age Inquisition. J'ai lu à de multiples reprises des critiques envers ces quêtes prétendument inintéressantes, les fameuses quêtes Fedex, et j'ai envie de clamer mon désaccord. Pour un ancien roliste comme moi, les quêtes Fedex ce ne sont pas du tout les quêtes que l'on retrouve ici. Ce sont les quêtes sans originalité, répétitives et mal intégrés à l'univers et au scénario, souvent même sans aucun rapport avec ! Ici la plupart des quêtes secondaires ne font certes pas l'objet de cinématiques mais sont la plupart du temps plus ou moins liées à l'univers, aux circonstances de la zone ! Des bandits sévissent dans la zone, qui a un problème particulier, et bien beaucoup de quêtes y seront liés, des points d'embuscades où il faut faire le ménage, un mari tué par les bandits à retrouver... Pire encore dans les fameuses quêtes Fedex d'antan, il fallait faire d'incessants allers-retours ! Ici, ce n'est pas souvent le cas, lors d'un grand nombre de quête, une fois accompli il n'y a nul besoin de retourner vers le commanditaire.
A côté de ses nombreuses et relativement intéressantes, si ce n'est d'un point de vue scénario, mais ne serait-ce que pour enraciner l'ambiance et l'univers, il y a les quêtes de collection ! Alors celle-ci se répètent à chaque zone et ne sont pas toujours liés au scénario. Est-ce que ce sont des quêtes Fedex pour autant ! Non, loin de là ! Elles n'ont pas le même objectif vis-à-vis du joueur et se révèlent souvent originales et assez distrayantes ! Premièrement, des failles à refermer, un événement propre à l'intrigue, ancrés dans le scénario, celles-ci seront souvent l'occasion de combats plus acharnés, régulièrement même on en trouvera nécessitant un niveau supérieur à celui de la zone qui l'entoure ! Surprises donc souvent, on apprend en difficulté élevée à appréhender celles-ci ! Autres quêtes régulières les occulariums ! Il s'agit en effet en définitive d’aller chercher des objets en parcourant la carte, oui mais il y a là une certaine originalité ! Les occulariums sont des sortes de télescopes permettant d'observer les paysages alentours et de mettre en évidence une fois focalisé dessus les fameux "éclats" (objets à trouver). Un petit jeu donc, pas forcément très passionnant, mais qui ponctue le jeu de phases de "gameplay" originales ! Plus originales encore, les astrariums, petit défi consistant à relier les points formant une constellation sans jamais repasser sur un "trait" déjà formé ! Si les premiers sont très faciles et ne nécessitent aucune réflexion, certains vous feront travailler vos méninges et recommencer un certain nombre de fois ! C'était personnellement un véritable plaisir de les faire chaque fois ! ON est bien loin d'une quêtes Fedex ! Il y a d'autres objets à découvrir, à "collectionner", mais là encore comme les dernières cités, ce ne sont pas des quêtes à proprement dits. Ce ne sont pas des missions qu'on vous donne à accomplir, ce sont des collections à compléter ! La différence est primordiale car ces collections prennent sens dans des level-designs se rapprochant des open-worlds ! Contrairement aux quêtes Fedex qui motivaient d'incessants allers-retours dans le seul but d'engranger quelques points d'expériences supplémentaires, ces "collections" ont en réalité simplement pour but de vous motiver à explorer l'ensemble de la carte à découvrir toujours plus de nouvelles zones ! Dans l'accomplissement, elle nous pousse d'une certaine manière à varier notre expérience du terrain ! Ce n'est pas pour autant, qu'il n'y a pas pour autant des aspects agaçants à ce genre de quêtes particulières ! Notamment lorsqu'il s'agit d'atteindre certains objets indiqués sur la carte mais nécessitant de prendre quelque chemins tortueux, contre-intuitifs, ou via des escalades ardues techniquement ! Mais là encore, un petit challenge frustrant à surmonter est-il finalement en prenant du recul véritablement un défaut ? Parfois je le pense, mais j'ai finalement réussi à tous les surmonter ici, sans bloquer une journée entière, une bonne heure parfois mais jamais plus ! Seules deux de ces quêtes me semblent redondantes entre-elles, l'une consistant à découvrir des zones (très bien dans l'objectif de nous faire explorer l'ensemble de la carte) et l'autre consistant à nous planter une bannière devant des sites importants chargés d'histoires ! Certes la secondes est bien plus précise que la première, mais l'essence de ces deux quêtes et la façon de les résoudre sont exactement les mêmes, d'où l'ennui selon moi ! Surtout que rien ne les indique sur les cartes avant des les approcher suffisamment. Autant il est assez aisé de remarquer sur une carte les zones non explorer par les zones d'ombres qui la parcourt, autant il est parfois laborieux de trouver un site dans une zone éclaircie mais qu'on pas frôlé d'assez près pour qu'il apparaisse distinctement sur la carte. Etant donné l'étendue des zones, les repasser aux peignes fins est alors vraiment laborieux par moment ! Mais voilà mis à part ces petits défauts, les quêtes secondaires sont une véritable réussite dans ce jeu ! Les quêtes des entourages sont bien scénarisés, et des quêtes secondaires découlant des "opérations de l'état-Major" sont elles aussi scénarisés, bien qu'assez rares ! On retrouvera aussi des énigmes dans des temples ou tombeaux, qui m'ont rappelé agréablement, celles qu'on découvrait dans les anciens Final Fantasy, je pense notamment aux temples de FFX. Tout cela permet donc des phases de jeu très variés, bien entendu au final, elles deviennent familières, on ne peut s'empêcher un léger sentiment de répétition au bout du compte. Mais ce n'est pas la nature même des quêtes qui est à remettre en cause, c'est simplement que par leur grand nombre et leur nature de quêtes "secondaires", elles ne peuvent être aussi scénarisées que des quêtes principales et se doivent d'être donc simple, voire simplistes ! Les remettre en cause dans dragon age inquisition, à quelques exceptions mis à part, c'est remettre en cause le principe même des quêtes secondaires et vouloir seulement des quêtes principales ! Moi justement je reprocherai au contraire la qualité de ses quêtes secondaires très nombreuses, qui a probablement fortement nui au temps consacré à la quête principale !



  • Un méchant raté pour un héros rigide et difficile à incarner !


Après l'éloge de nombreuses qualités, il va falloir en venir au point fâcheux à la perte d'identité et de charmes de la série ! Dragon Age Origins avait quatre qualités principales, un univers cohérent, des compagnons aux personnalités haut en couleur nous livrant des dialogues rafraîchissants, un gameplay classique et moderne à la fois, et un scénario simple mais solide ! Longtemps, ce premier opus fut qualifié d'héritier moderne de la série des Baldur's Gate ! Le gameplay bien que largement plus souple et intuitif, restait hérité de la série phare en comparaison des jeux du même genre à la même époque ! Il y avait bien au même moment une autre série naissante, Drakensang, dont le gameplay restait bien plus proche des RPGs d'antan. Cependant bien plus ardu et exigeant le gameplay paraissait un frein à l'univers et au scénario, qui de toute façon apparaissait moins efficacement épique ! Les Baldur's Gates comme Dragon Age Origins au gameplay foutrement réussi réussissait pourtant à ne nous faire penser qu'à l'univers et au scénario développés ! Et sur le fond, Dragon Age Inquisition semble décevant sous tous les aspects.
Tout d'abord l'intrigue principale est cousue de fils blancs. Tout d'abord, le grand ennemi de l'histoire réussit l'exploit d'être assez creux et peu développé !


Pourquoi l'exploit ? Parce que ses motivations restent totalement obscures ou basiques, ainsi que ses réactions pourtant le méchant ne manquait pas de place pour être développé, il avait été introduit comme un méchant primordial du précédent opus ! Et que retiendra-t-on de lui ici comme psychologie ? "Je veux devenir un dieu !!!! Grrrr, méchant inquisiteur qui se met en travers de mon chemin ! J'arriverai à trouver un moyen de devenir dieu, tu vas payer !!!!" Et voilà, en tout et pour tout, le développement du personnage ! Les dialogues qu'on avait avec lui dans le précédent opus le rendait bien plus intéressant qu'ici !


Dans Dragon Age origins, l'archidémon, grand ennemi, n'avait pas véritablement de psychologie non plus, mais c'était d'autant plus inquiétant ! Il représentait un mal presque aniMal, sauvage, malsain, sans véritable conscience, qu'un besoin de souillure, d'expansion. C'était justement une menace sourde inquiétante, nous avons ici malheureusement affaire à un ennemi doté de conscience qui aurait donc nécessité davantage d'approfondissement !
Le héros n'est pas beaucoup plus réussi ! Nous n'avons bien entendu pas de prologue pour l'introduire comme le premier opus, le deuxième titre de la saga avait sacrifier les différentes origines pour finalement nous contextualiser un personnage bien déterminé ! Je n'ai pas du tout apprécier le choix de le faire devenir un héros par hasard mais plus gênant encore, on voit bien que peu importe ses origines, peu importe sa classe, il est l'élu par hasard ! Celle-ci n'influe que très peu au quotidien ! Je me suis réjouis au début qu'au moins choisir un elf, c'était un choisir Dalatien ! C'était le background que je voulais endosser ! Et bien quelle déception, si par moment, on nous rappelle que nous sommes un elf, j'ai finalement la plupart du temps très peu ressenti le poids de ma race et de ma culture ! Même confronté aux autres elfs... Tout au long de l'aventure, j'ai eu énormément de mal à me sentir impliqué parce que je n'ai pas pu jouer le personnage que je m'étais fixé, un Elf Dalatien attaché à sa culture et voulant malgré tout la faire découvrir aux humains ! Dans ma première partie, rapidement arrêté, j'avais ressenti la même chose avec mon Qunari, censé être fidèle à la voie du Qun, malgré son exil ! On ressent bien trop comme le personnage principal est finalement creux et fait être simplement l'Inquisiteur, avec un grand "i". Non pas "un" inquisiteur, comme on était "un" garde des ombres dans le premier opus, laissant donc une certaine "liberté d'être". Dès le premier dialogue, je me suis senti trop scripté ! Quelque soit mon personnage, je le voulais badass, pas du genre à parler à tout va ! Morale mais déterminé ! Première scène d'interrogatoire, la chercheuse pose une question. Premier choix du jeu. L'option "se taire" me plaisait, je ne vais pas flancher devant une femme, une humaine ! (ou une non adepte du Qun, quand j'étais un qunari !) ! Je la choisis donc, et voilà que la chercheuse me donne une petite gifle et sans que l'on me donne aucun choix, voilà mon héros en train de glapir et de tout lui raconter ! Bon dieu, si j'avais su, autant éviter l'humiliation de voir cette tantouze en action, j'aurai choisi une autre option ! Par la suite, je n'ai pas rencontré à nouveau ce problème spécifique mais toujours il m'a été difficile de véritablement lui donner une personnalité cohérente et claire ! L'un des choix censé être majeur dans l'intrigue consiste à déclarer notre inquisiteur comme croyant ou non croyant, en la chantrie, en Andrasté ! Le point commun de toutes mes parties était une certaine méfiance et un certain rejet de la Chantrie ! Bien entendu en tant qu'elf Dalatien, je n'y croyais donc pas ! Et bien là encore, j'ai ressenti tout le jeu durant, qu'il fallait que je crois en Andrasté ! Qu'il fallait aussi que j'apprécie dans le fond la Chantrie, même si je pouvais penser qu'elle devait se réformer ! J'avais la possibilité la plupart du temps de nier mes croyances, mais pas toujours ! On ressent bien trop la volonté des développeurs de tracer un certain Inquisiteur !



  • Un voyage en compagnie bien fade


Je me sentais aussi attaché à mon personnage à travers les relations qu'il développait avec ses compagnons ! Et je crois que cet opus me présenta les compagnons auxquels je fus le plus allergique ! Tellement peu trouvent grâce à mes yeux, un bon tiers m'insupporte réellement, un autre tiers me semble totalement fade, et le dernier tier est composé heureusement de personnages supportables mais inégaux malgré tout ! On est bien loin de la joyeuse bande du premier opus, la troublance Morrigan, l'attachante Lelliana, l'hilarant Ogrhen merveilleux compagnon de route de Wynn, sans parler de l'étrange Shane, du Taciturne Stern, même le Mabari me semblait clairement plus attachant que les compagnons de route de Dragon Age inquisition !
Pourquoi ? Parce qu'il était plus intimement lié au récit de mon personnage, il fut sauvé par lui. Ici la plupart des compagnon semblent s'ajouter au collectif par hasard des rencontres, à quelques exceptions mis à part ! Je n'avais cité précédemment, celui qui pouvait sembler le moins charismatique des personnages de DAO, le plaintif Alistaire qu'on prend sous son aile, pourtant lui aussi est bien supérieur aux personnages de DAI. Premièrement, malgré sa personnalité, ses petites chamailleries ou discussions lors des dialogues étaient bien plus amusantes et riches que ceux de nos infortunés du troisième opus, mais surtout on voyait bien dans DAO à quel point les personnages comme Alistaire ou Morrigan étaient véritablement des moteurs importants de l'intrigue principal, du début à la fin ! D'où le fait qu'Alistaire puisse pour toutes ses raisons apparaitre finalement comme un compagnon favori ! Mais même Wynn, Ogrhen et Zevran, sont finalement liés à l'intrigue principale et important pour celle-ci, pendant au moins l'une de ses quêtes ! (c'est plus ou moins vrai pour le dernier !) Ici, ce n'est pas du tout le cas, Varric et Cassandra, sont nécessaire au tout début de l'intrigue pour la lancer mais deviennent rapidement facultatifs ! Les dialogues sont rares pendant les phases d'explorations et vont très rapidement se répéter, sans oublier qu'il sont rarement mémorables ! J'avais mes préférences bien entendu dans DAO, mais selon la personnalité que j'imaginais à mon garde des ombres, j'adaptais mon groupe et m'entendais mieux avec tel ou tel personnage ! Ici, je n'arrive pas à pouvoir imaginer apprécier des personnages comme Vivienne, Sera ou Cassandra (moins rebutante qu’exagérément fade pour cette dernière). Solas semble trop rigide pour être sympathique (mais on reviendra en spoilant sur son cas plus tard !), Cole reste trop mystérieux, jusqu'au bout, on n'en saura jamais beaucoup plus sur sa nature, de plus il est comme Sera immonde visuellement ! Sera me semble au passage être le personnage qui est visuellement le plus raté de l'histoire du jeu vidéo !!! Varric comme dans le second épisode reste un personnage sympathique mais pas diablement charismatique, malheureusement j'étais le voleur du groupe. Dorian fut le seul mage que je pouvais supporter en espérant qu'il ne viendrait pas plomber l'ambiance, il fut l'un des quatre piliers de mon équipe ! Enfin, Blackwall est un garde des ombres et contient donc par définition une certaine aura de part son appartenance à cette ordre, le genre de personnage sympathiquement rigide, dont la rigidité est contaminé par son arrogance. (On spoilera plus tard à son propos) Seul personnage véritablement sympathique et charismatique selon moi, IronBull ! Véritable réussite, lorsque je l'ai découvert, j'ai d'abord été déçu de ne pas découvrir un personnage plus mystiquement dévoué au Qun, ainsi qu'un Stern, mais le personnage est très réussi et garde sa part de subtilité ! Son apparence est aussi très réussie ! Heureusement que le gameplay permet de conserver l'attrait du jeu, car ce n'est définitivement pas la compagnie qui rendra le voyage beaucoup plus agréable !
Outre donc cette ambiance collégiale ratée, on découvre en réalité trois personnages très bien esquissées et qui eux sont ancrés dans l'intrigue principale, ce seront nos conseillers : Cullen, Léliana et Joséphine. Les deux premiers ont été introduits dans DAO et restent mes préférés ! Lelilana est spécialement charismatique dans cet opus ! FInalement, j'aurais apprécier avoir ses trois personnages comme compagnons de route, eux sont réussis et pourtant très différents les uns des autres.



  • Des missions d'inquisiteurs réussies malgré des défauts !


Ils sont d'ailleurs au centre d'une phase de jeux annexes, les missions de l'état-major ! Franche réussite parsemée de défauts, il faut considérer ses missions comme des quêtes secondaires remplies par nos agents ! A chaque mission proposée, un problème, et à chaque problème trois solutions ! Une dictée par la diplomate Joséphine, une proposée par le guerrier Cullen, et une solution orchestrée par Leliana, l'agent des ombres ! Trois façons de résoudre, un même problème. Et si pour une grande partie des problèmes, la méthode de résolution ne modifiera guère le résultat final, certains autres problèmes seraient mieux résolus par l'une des voies proposées ! Dans cette phase de jeu, purement théorique, où on ne fait que lire l’ordre de mission et les solutions proposées, je me suis réellement senti dans la peau de mon inquisiteur et j'ai pu jouer le jeu, en essayant de réfléchir à ma solution préférée ! Cependant, ce système est parcouru de défaut, chaque mission nécessite de laisser passer un certain temps pour l'accomplir puis de revenir chercher sa récompense et d'envoyer son agent effectuer une autre mission. L'idée n'est pas mauvaise en soi, mais le temps s'écoule de manière réelle ! Si une mission dure quinze minutes, il faudra attendre quinze minutes pour l'effectuer. Quinze minutes étant plus ou moins la durée minimum des missions, sachant qu'il y a un grand nombre de ses missions, il devient rapidement très casse-pied de lancer les missions, revenir quinze minutes plus tard, pour enchainer avec une autre mission ! Bien entendu, nous ne sommes pas obligés d'enchainer, et pouvons continuer l'aventure, l'exploration et les quêtes secondaires en attendant. Mais étant donné le nombre de mission, pour toutes les faires, il faut en enchaîner le maximum, sinon cela prend un temps fou. Le pire étant les missions qui durent une vingtaine de putains d'heures !!! Si vous voulez finir à fond le jeu rapidement en y jouant de manière intensive, vous serez naturellement bloqué pour ses missions ! Alors que des dizaines et des dizaines de missions sont à effectuer, vous pouvez avoir un agent bloqué sur une mission pendant une vingtaine d'heures qui vous auront permis de finir la quête principale ! J'ai personnellement donc lancer ses missions le soir en laissant mon ordinateur tourné ! Pour que le temps s'écoule, sans que je fasse rien dans le jeu, et que je dorme dans la vie.... Très intéressant ! Il me fut révélé plus tard que le calcul de ce temps s'effectuait à partir de l'horloge de l'ordinateur, il suffisait donc d'avancer l'horloge de vingt heure pour que la mission se termine ! Obstinément et bêtement, je ne voulus pas tricher et préférais laisser tourner mon ordinateur la nuit. C'est tout de même insensé comme système ! Il eut fallut que des événements lors d'explorations, des quêtes ou des combats effectués, permettent de faire accélérer ce temps ! J'avoue avoir pour les dix dernières missions triché avec l'astuce du changement d'horaire. Je m'y suis résolu, car j'avais quasiment terminé à cent pour cent le jeu, il ne me restait plus avant d'entamer les dernières quêtes principales que ces putains de missions d'exploration ! Je ne comptais pas attendre trois jours à ne pas jouer, juste à ordonner en trois clics des missions, pour pouvoir enfin finir le jeu ! Des missions d'opérations beaucoup trop nombreuses, purement textuelles, ces missions deviennent moins motivantes à force ! Mais surtout le temps nécessaire à chaque mission, souvent plus d'une heure pose un véritable problème, alors que l'idée de fond est très bonne !
Autre réussite, sans contre-partie cette fois, les jugements ! En tant qu'inquisiteurs, il nous reviendra assis sur le trône d'écouter des accusés et d'énoncer leur sentence ! Voilà là encore, le genre de petits suppléments qui permet de s'immerger sans son rôle ! Seul défauts, contrairement au missions précédentes trop nombreuses, les jugements ne sont pas assez nombreux, on en voudrait plus. A peine une dizaine tout au long du jeu !



  • Une progression ponctuée d'événements surprenants mais trop souvent artificiels !


Mais revenons aux fameux fils blancs qui ponctuent le récit. Outre donc un ennemi en carton mâché, un inquisiteur et des compagnons un peu là par hasard, le récit nous livre des retournements de situations très importants, notamment à la fin du jeu ! Deux retournement principaux de situations concerneront nos personnages, j'avoue avoir été surpris par les deux. Mais alors que l'un est véritablement intéressant et permet de changer le regard posé sur le personnage et sur ses propres "habitudes de jugement"


je pense à la véritable identité de Blackwall bien entendu !


l'autre au contraire apparaît à la fin du jeu sorti de nul part, n'est en aucun cas justifié !


Je parle bien entendu de l'identité de Solas.


Remettant en cause, toute l'intrigue, toute la relation qu'on a pu avoir jusque-là ! Cet épisode censé conclure une trilogie se termine sur une dernière courte scène rapide proposant un retournement de situation obscure, incompréhensible en réalité, même si beaucoup de théories ont été lancé à ce propos ! Il ne s'agit pas simplement d'une fin quelque peu frustrante comme Morrigan disparaissant avec le bébé à la fin de Dragon Age Origins, cette fin laissant supposer une suite mais ne remettait pas en cause, la compréhension de l'intrigue précédente. Ici, c'est malheureusement le cas ! On nous sert alors une soupe de fariboles, ponctués d'histoires d'anciens dieux, de rumeurs, à recouper avec des notes de bas de pages qui se contredisent ! Outre les motivations des personnages lors de la scène, il est même difficile de savoir ce qu'il se passe réellement dans cette scène ! Bien entendu, après nous retrouvons une fin nous présentant succinctement les conséquences des choix comme cela fut le cas à la fin de DAO. Décevant, j'avais été surpris de certaines conséquences dans le premier opus, ici rien de surprenant, on pourrait quasiment les deviner !
La fin est aussi très décevante, car les deux dernières missions de la quête principale ne sont absolument pas introduites, on nous téléporte directement devant les deux derniers boss, il n'y a quasiment pas de dialogue ! Finalement, le caractère épique propice aux fins se voit ici complètement annulé par cette brusquerie !
D'une manière générale d'ailleurs, j'ai trouvé très inégale les missions de la quête principale ! La première me semblait sorti de nulle part, les suivantes étaient bien meilleurs, puis après un premier arc narratif, tout va en dégringolant petit à petit, si ce n'est un petit miracle avec une mission dans un temple, peut-être la plus réussie du jeu ! Je me rends compte que j'ai finalement beaucoup plus été pris par les quêtes secondaires du jeu, et celles de mes compagnons préférés que par la quête principale. Symptôme d'un récit mal maitrisé ! Les qualités du récit principal se trouvent régulièrement par des défauts ! Le retour de Morrigan et de FLemmeth sur le devant de la scène m'a enchanté et finalement, on ne répond qu'assez peu aux nombreuses questions posées par ces personnages !
L'univers, l'intrigue, les personnages perdent en charmes et semblent finalement beaucoup moins cohérents. A force peut-être d'ambition, la machine s'est effondrée sur elle-même. Le récit simple de DAO avait lui le mérite de se tenir !



  • Diverses remarques annexes


On regrettera que le Dragon Age Keep, un logiciel très bien fait permettant de résumer les choix effectués dans les premiers épisodes de la saga se révèlent finalement relativement inutile, n'ayant quasiment pas de conséquence sur la fin de la trilogie, principalement sur quelques événement anodins au cours de l'intrigue ! Je regrette surtout qu'on ne parle quasiment pas du héros du premier opus. Clairement pour moi DAO reste pour moi l'opus le plus réussi de la série, je me suis donc énormément attaché à son héros et à son histoire, or dans ce Dragon Age inquisition, on ne cesse de nous rabattre les oreilles avec l'histoire de Kirkwall du second épisode et on ne mentionne qu'à quelques reprises et de manière très très vague le "héros Féreldien". Pourtant contrairement au héros de Dragon Age 2, voilà un héros qui a sauvé le monde véritablemet, et il ne semble en rien avoir marqué les esprits.... Les enclins sont rares et toujours des événements terrifiants et finalement, on s'en souvient à peine et on oublie d'autant plus celui qui l'a arrêté ! Vraiment une incohérence qui m'a semblé personnellement insupportable !


Bonne et mauvaise surprise en ce qui concerne l'audio ! J'ai adoré mais littéralement adoré aller dans les tavernes pour écouter les musiques de troubadours ! Ces chansons sont bien composées, et parfaitement écrites retranscrivant l'univers et les événements en cours à la manière des chansons d'antan ! J'ai même télécharger l'album de ces chansons pour les écouter à part, ils ont véritablement su retranscrire le style moyenâgeux et le mettre en valeur !
Par contre, les doublages anglais, j'avoue n'en avoir guère entendu ! Je privilégie autant que possible les doublages anglo-saxons aux doublages français, je fis pourtant une exception avec Dragon Age Inquisition principalement à cause de la voix de Cassandra, qui a un accent particulièrement détestable et agaçant. J'ai donc très rapidement mis les voix en français. C'est vraiment quelque chose que je ne fais pas habituellement mais là je n'en pouvais plus.


Enfin techniquement que donne le jeu ? MON DIEU, les temps de chargements, ils sont INTERMINABLES !!!! Ce jeu demande véritablement des ordinateurs de compétitions, ma carte graphique très bonne devait soulager grandement mon ordinateur malgré une mémoire vive assez faible, et pourtant les temps de chargement semblaient véritablement durer des heures. Ma télé pas très loin, j'ai pris l'habitude à chaque fois qu'une zone se chargeait de mettre en lecture une vidéo, quitte à faire pause quelques minutes plus tard, pour la relancer au prochain chargement ! C'est un véritable calvaire ces temps de chargements ! De plus quelques bugs parcourent le jeu. Des items, impossibles à ramasser et le jeu a planté une bonne dizaine de fois ! Heureusement les sauvegardes automatiques sont très courantes !


Bon je vais tout de même m'arrêter là, je pense avoir fait un premier tour relativement complet de ce que j'ai aimé et détesté dans ce jeu !

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le 20 juil. 2015

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Vy Ty

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