Dragon Age: Origins par leo03emu

Dragon Age fut un projet de Bioware dont le développement a un peu trainé en longueur, notamment à cause de Mass Effect. Il s'agit aussi d'un projet qui a été très attendu par de nombreux fans, et ce, pour la raison principale que Dragon Age a la prétention d'être le successeur de l'illustre Baldur's gate. Il s'agit là de deux points assez importants pour bien comprendre Dragon Age et ce qu'on attend de lui.

Dans un univers d'heroic fantasy, de terribles créatures, les engeances, s'apprêtent à dévaster le royaume. On incarne un Garde des ombres, chargé de la défense contre ce fléau, qui doit repousser cette attaque et réunir les différents peuples, humains, nains et elfs, afin de s'unir contre cette menace. A peu de chose près, on avait le droit à une histoire d'anneau surpuissant sur lequel repose l'équilibre du monde. Bref, on ne peut vraiment pas dire que le pitch de départ de Dragon Age soit d'une originalité débordante. Et il faut bien le reconnaitre, d'un point de vue scénaristique, Dragon Age est très prévisible. Heureusement, il compense cette lacune par des personnages nettement plus recherché et même attachant. En tant que jeu, Dragon Age est donc un retour au style du RPG façon Baldur's Gate. On retrouve le même système de combat, le même principe de jeu. Mais ceux qui ont joué à Baldur's Gate se doutent bien qu'il va tout de même y avoir des « ajustements », afin de se moderniser. Plusieurs choses sont alors à noter : Notre groupe se compose désormais au maximum de 4 personnages et non plus de 6. A la fin d'un combat, les personnages de notre troupe qui sont mort sont automatiquement ressuscités, et la santé de tout le monde se remplie toute seule. Nos personnages peuvent toujours subir des malus persistants, mais ils sont beaucoup moins importants que ceux de Baldur's Gate, et peuvent se guérir avec des potions de soins ou en passant au camp. Dit comme ça, on a l'impression d'assister à une facilitation extrême du jeu, mais en fait, il s'agit juste d'un système qui remplace la possibilité d'installer son camp en plein donjon ennemi afin de pouvoir profiter de 8 bonnes heures de sommeil. Et pour se guérir des malus, aller au campement « revient » un peu au même qu'aller au temple, sauf que c'est plus simple et beaucoup moins onéreux. En revanche, il faut bien le reconnaitre, Dragon Age a moins de contenu que Baldur's gate 2. Déjà, beaucoup moins de classes sont disponible. En fait, à la fin du jeu, je n'avais toujours que des guerriers et des mages, rien d'autres. La variété en prend un sévère coup. Un très sévère coup en fait. Vous pouvez oublier les prises de tête où il fallait absolument un paladin truc muche pour vous équiper avec tel ou tel arme. Idem pour ce qui est des ennemis, vous pouvez oublier par exemple les trolls qui nécessitaient absolument d'être tués avec du feu. En fait, tout ces trucs qui étaient prise de tête mais qui participait aussi au charme de Baldur's Gate et à son exigence, ont disparu dans Dragon Age. Aussi, les récompenses sont beaucoup plus classiques. Oubliez par exemple la possibilité de conquérir un château et de percevoir des impôts par la suite. Dans Dragon Age, une dose d'XP pour tout le monde, peut être un peu d'or voir quelques babioles, et tout le monde au lit.

Dragon Age est donc bien un Baldur's Gate simplifié, mais il n'est pas pour autant facile. C'est juste qu'au final, il est plus classique, moins original et moins exigeant. Des combats difficiles, vous en aurez toujours, bien heureusement. Et seul une tactique en or, en utilisant les capacités de vos personnages et la pause vous sortira des pires situations. Il ne reste plus qu'à savoir ensuite ce qu'est bonne tactique. Par exemple, se concentrer d'abord sur les mages pour éviter qu'ils soignent les ennemis. Ou bien poser des pièges et lancer un sort de zone pour faire un maximum de dégâts. Une de mes techniques préférées ? Le sort de provocation ! Un de vos soldats se charge de provoquer les ennemis, qui sont alors obnubilé par celui ci. Mais au lieu d'attaquer, vous allez le faire tourner en rond ! Ainsi, les autres de votre groupe peuvent attaquer sans crainte de riposte, et celui qui est poursuivi ne se fait jamais rattraper par les ennemis. C'est idiot, mais ça marche très bien, surtout pour certains boss.

Je reprocherais à Dragon Age d'avoir un peu trop de combats, si bien que c'est parfois bien écœurant. Mention spéciale à la partie avec les nains. En fait, il s'agit du passage le plus chiant du jeu, et de loin. Le développement du jeu a trainé en longueur, cette partie dans la ville d'Orzammar en témoigne en quelque sorte. Les donjons ne sont qu'un long et laborieux couloir remplis de monstres, et ça pendant plusieurs heures. Sans compter les quêtes qui ne sont que des mauvais prétextes pour aller rebuter des monstres à la chaine. Bien évidement, il s'agit aussi du passage le plus moche du jeu, à faire pâlir de honte Tomb Raider 2. Très clairement un passage à nous faire arrêter de jouer. Dis comme ça, on pourrait croire que j'enfonce méchamment Dragon Age, mais qui aime bien châtie bien. Disons qu'il est un peu rageant de voir un jeu dont le développement a été aussi long, se retrouver avec des lacunes parce que Bioware voulait en finir avec le développement. Alors, lorsqu'en plus, on voit que certains personnages vont nous donner des quêtes « disponible uniquement en DLC », on a vraiment l'impression qu'on se fout du monde.

Mais Dragon Age reste un jeu qui nous occupe plutôt bien pendant une grosse quarantaine d'heures, notamment grâce son système de combat, qui reste du Bladur's Gate, ses personnages très attachant et bien trouvé, notamment Stern, un guerrier peu loquace mais avec toujours la réplique grinçante et d'un sérieux glaciale. C'est aussi ses dialogues qui restent plus recherché que ceux de nombreux autres jeux de rôle, qui évite le cliché du choix bon/neutre/méchant à toutes les sauces. Pour ceux qui veulent se lancer dans l'aventure, je recommanderais de commencer d'abord par Dragon Age avant de faire Bladur's Gate II : En effet, ce premier est plus facile à aborder, et vous permettra d'apprendre les principes de ce style plus en douceur. Pour ma part, il ne me reste plus qu'à être déçu de l'orientation que Bioware a prise pour Dragon Age 2, qui est un échec aussi bien pour les joueurs que pour eux même. Mais bon, lorsqu'on engage une bonne femme amatrice de manga yaoi en tant que scénariste pour un jeu dont le public est avant tout le gros rôliste barbu...