A la recherche de nos balles
Me revoilà à faire une ouverture de semaine spéciale. J’aurais du sentir le coup fourré venir quand le Serpent m’a filé un jeu en partant en courant. Cette fois ci c’est sur Dragon Ball Le Secret Du Dragon sur NES que ma patience sera testée. On va voir si mon enfance sera a nouveau détruite. Qui sait? une bonne surprise peut arriver…
==Bonne idée==
Pour la petite histoire, Le Secret du Dragon n’est pas le seul jeu sur NES adapté du manga Dragon Ball. Premier d’une trilogie, il est le seul a être sorti du Japon et fait exceptionnel pour l’époque : il est traduit en Français. En effet, comme pour les Chevalier du Zodiaque, la saga de Akira Toryiama a une popularité impressionante (Club Dorothée) et a contribué grandement à la reconnaissance des mangas en France. Pour les équipes de Bandaï, il est alors impensable de ne pas en tirer parti. Les joueurs Français sont donc ravis de pouvoir mettre la main sur ce titre, d’autant plus que la campagne publicitaire a été plutôt importante. Le jeu promet entre autres de prendre part à la quête des sept Dragon Ball avec Goku et Bulma pour ensuite combattre l’armée du ruban rouge, le tout dans un jeu en vue de dessus. Des captures d’écrans montrent les personnages de la série et même Shenron. Enfin l’aspect Zelda a fini de convaincre les plus récalcitrants. Tout semble parfait mais…
==Bonne idée ?==
Dès l’écran titre passé, on voit une chose légèrement gênante : les Dragon Balls deviennent les Balles du dragon. Autre problème, une séquence de dialogue des plus passionnantes commence entre Bulma et Goku, avec chaque lettre de chaque phrase s’affichant…seconde par seconde. Mais le pire reste à venir, avec une des pires idées de gameplay, que même Davilex conspue. Cette idée, c’est la barre de santé chutant toute seule. Pourquoi? Mystère, en tout cas ça augmente la difficulté de manière ahurissante. Bon gré mal gré, on essaye d’avancer dans le jeu, une sorte de Zelda où les combats sont mal gérés et le moindre bonus est caché. On va rejoindre un personnage connu de la série pour aider une tortue : L’hermite. Si ça ne dit rien à personne, c’est simplement car c’est Tortue Géniale avec une traduction raté et une faute d’orthographe. Et tous les personnages ont la même tare bien qu’ils soient correctement dessinés. J’insiste sur l’emballage car le jeu en lui même est très classique, on avance de A à B en se faisant agresser de toutes part en priant pour trouver de la nourriture La première surprise vient quand on rencontre Oolong. Outre le fait qu’il s’appelle Goret ici, on joue au chat et à la souris avec une chauve-souris à tête de cochon, dans toutes les maisons du village agressé. C’est long chant et casse gueule mais on y arrive.
==Mauvaise idée==
Et la je ne parle que du premier chapitre. Une fois que Goret (sic) a été arrêté, Yamcha se met à voler les Balles (argh) et là c’est le grand n’importe quoi. Citons par exemple le fait de devoir chercher chacune des balles dans les grottes aux alentours. On a la droit à cette occasion à des phases de plateforme dans des décors vides, des portes ramenant en arrière tandis que Yamcha et Plume nous lançant des bombes. Bien sur, la vie se fait la malle à vitesse grand V et c’est encore plus difficile de trouver de quoi se nourrir. Le bonheur ultime est atteint lorsque l’on fait face au voleur lui même. Monsieur saute dans tous les sens et la gestion des collisions rend le combat comique. La suite est dans la même veine avec : une escapade dans un espace électrifié, une virée sous l’océan, une bataille contre Terminator… Rien ne vous choque? Rien ou presque ne correspond à la série, ce qui énerve encore plus quand on progresse avec seulement deux musiques pour le jeu. Pour ceux qui osent avancer dans l’aventure, elle est assez longue avec deux fois six niveaux : La quête des boules, et le combat contre l’armée du ruban rouge. Mais quand il n’y a que de la douleur dans le jeu ça ne marche pas longtemps.
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Dragon Ball Le Secret Du Dragon est juste mauvais. On peut passer sur les traductions ratées ou une histoire partant en vrille, mais pas sur le système de jeu. Celui qui a inventé le principe de la vie chutant avec le temps mérite les pires sévices corporels sur la place publique. D’ailleurs un signe qui ne trompe pas: contrairement aux jeux Super Nintendo, celui ci n’a pris que peu de valeur avec le temps. Ne fuyez pas ! le reste de la semaine va être sympa !
PS : Aux USA, le jeu sort sous le nom Dragon Power, avec des modifications pour donner un univers différent (Dragon Ball y est une saga iconnue en 1988).