Dragon Ball Z: Ultime Menace, en tant que troisième épisode de la série Super Butōden, dégage encore un aura très particulière à mes yeux, et ce en dépit de la note que je lui attribue. Les raisons de cet affect sont nombreuses et variées. La première, c'est évidement sa jaquette. C'est assez difficile à expliquer mais, enfant, cet artwork savait me faire bouillonner d'envie avec ces deux enfants bien énervés qui veulent en découdre. Un nouvel arc que je ne connaissais pas encore (il ne me semble pas qu'il était déjà diffusé mais je peux me tromper, ça date) et que j'imaginais découvrir grâce au mode story. Et puis, la suite de La légende Saien, l'un de mes jeux favoris à l'époque. .
Améliorations graphiques légère et innovations dans le gameplay
Globalement, le style graphique est assez proche de l'épisode précédent mais les personnages sont plus ombrés, mieux dessinés, et les décors sont légèrement plus fins. Le panel d'actions des personnages est quant à lui plus élaboré avec des mouvements spécifiques comme le déplacement instantané de Goku ou les coups d'épée de Dabra. On ne se limite donc plus à « envoyer en l'air, frapper au sol et projeter », mais il existe désormais des enchaînements de coups suivis d'une explosion d'énergie, ce qui rend l'ensemble plus dynamique et favorise le corps à corps. Le stage du vaisseau de Babidi propose également une originalité en ne permettant pas d'utiliser son énergie conformément au manga, ce qui en fait le lieu idéal pour profiter pleinement du combat rapproché, même si ce niveau n'est malheureusement pas disponible dans le mode tournoi. On note également que dans le mode de jeu contre le CPU, contrairement au jeu précédent où l'adversaire était choisi aléatoirement, il est désormais possible de choisir manuellement son adversaire. Le mode spectateur permet maintenant de regarder un combat entre CPU avec seulement une manette, alors qu'avant, une deuxième était nécessaire pour sélectionner le côté de l'adversaire.
Des nouveautés insuffisantes face aux attentes des fans de Dragon Ball
Pour être parfaitement honnête, ces quelques nouveautés sont loin d'être suffisantes. Comme il s'agit de Dragon Ball, on se disait à l'époque que ce n'est pas si grave, que les nouveaux personnages et le mode story suffiront à nous satisfaire. Et c'est précisément ici que les choses se gâtent. Premièrement, il n'y a pas de mode histoire, et les modes de jeu sont limités à des combats en versus et au tournoi. Sans doute à cause du planning de sa sortie, les développeurs ont fait le choix de se limiter au 25ème tournoi du Tenkaichi Budōkai, ce qui est souvent l'excuse citée pour justifier ses manquement. Néanmoins, si l'on regarde avec honnêteté le mode histoire de Super Butōden 2, il ne se focalise que sur les combats des jeux de Cell et deux films, avec une très grande prise de liberté. Or, à la date où sort Super Butōden 3, les deux derniers films basés sur Broly sont disponibles et quelques combats du Budokai auraient pu être représentés (Trunk contre Goten, Goku contre Végéta, Rohan contre Dabla, Végétarismes contre Buu...), ce qui laisse présager une certaine fainéantise de la part des développeurs, sans doute pressés de sortir un jeu à la hâte. Il en va de même pour les personnages disponibles auxquels aurait pu se joindre un Bio Broly ou un Piccolo par exemple. A la place, mous avons un casting dont les 10 personnages disponibles se composent pour la plupart de Super Saiyans (Goku, Gohan, Goten, Trunks, Vegeta) et dont les seuls antagonistes sont Majin Buu et Dabra. Restent Kaioshin et C18, un choix logique mais peu engageant tant ils sont anecdotiques dans le manga, ainsi que Mirai Trunk en personnage caché. On est loin du charme de l'épisode précédent.
Manque de finition et loi du strict minimum
Les problèmes ne s'arrêtent pas là puisque cette impression de bâclage se ressent contre dans le contenu général du jeu. Un exemple concret sont les messages personnalisés avant et après les combats les combats, tous devenus très génériques, sauf quelques exceptions. Même des combinaisons prometteuses comme « Vegeta contre Buu » ou « Goku contre Goten » se terminent par un simple message stéréotypé véritablement fade. Pour un jeu qui mise tout sur les personnages, on aurait aimé un peu plus de soin. Et cela s'étend jusque dans les voix des personnages où La voix de Gohan est réutilisée pour Goku, alors qu'elles sont clairement différenciées dans l'animé, ou encore la voix de Vegeta est devenue anormalement aiguë.
S'ajoutent à cela l'absence du mode mini.
En conclusion, malgré ses tentatives d'innovation et une nostalgie certaine pour les fans de la première heure, Dragon Ball Z: Ultime Menace souffre de lacunes notables qui ne peuvent être ignorées. Le manque de diversité dans les modes de jeu et un sentiment général de précipitation dans le développement déçoivent ceux qui attendaient une expérience de jeu riche et complète. Il est regrettable de constater que le potentiel pour exploiter pleinement l'univers riche de Dragon Ball n'a pas été atteint, se contentant souvent du minimum requis.