Old school de qualité.

Dragon Quest premier du nom comporte déjà les prémices de ce qui fera de cette saga. Une musique entraînante, un chara-design du tonnerre, et des touches d'humour. Le scénario a tout des RPGs d'époque : Un jeune chevalier doit sauver la princesse du royaume et retrouver les artefacts cachés pour vaincre le Dragonlord, le Seigneur du mal du coin.
Vous voilà donc à bourlinguer à gauche et à droite de la carte du monde. Pas si grande, ne comportant que deux îles principales, il vous faudra cependant monter de niveaux pour survivre dans certaines parties de celles-ci. Car oui, il est possible dès le début de se rendre aux quatre coins du monde. Les monstres seront néanmoins de niveaux différents selon les zones. Moyen efficace de vous guider dans un monde qui bien que petit par sa taille, reste immense à explorer tant il est peu dirigiste. Car oui, Dragon Quest est l'un de ces RPGs à l'ancienne où il vous faut discuter avec les bonnes personnes pour savoir dans quelle direction aller. Si ce n'est les grandes lignes, le jeu ne vous guidera guère. Ainsi, il vous faudra trouver le bon interlocuteur parmi les différents habitants des villages environnants. En sachant que chacun d'eux sont dispatchés à travers la carte et qu'il n'y a pas (ou peu) de voyage rapide, vous serez amenés à traverser la carte et à combattre les monstres à de nombreuses reprises. Voilà un bon moyen pour vous d'EXP votre personnage et d'amasser de la fortune. Car oui : Dragon Quest n'est pas facile à finir si votre seul héros n'est pas suffisamment entraîné. Il vous faudra multiplier les combats plutôt répétitifs pour parvenir à économiser et améliorer votre équipement achetés à prix d'or. Chaque montée de niveau sera également un souffle d'air frais tant vous sentirez un écart de moins en moins grand entre vous et les monstres qui, au début, vous éliminaient sans difficulté.

Alors bien entendu, tout ça, c'est vieillot. Mais quand on joue à un Dragon Quest qui date des années 80, on ne s'attend pas à des graphismes de fous, une durée de vie extraordinaire, et un système de combat complexe. Au contraire, on y joue pour découvrir les jeux de l'époque, et s'aérer du charme sympa des jeux d'antan. Au final, réussir à trouver de soi-même la direction à prendre, ou vaincre in-extremis un monstre puissant est une satisfaction suffisante pour nous permettre d'apprécier le jeu.

Ainsi, Dragon Quest premier du nom est un jeu pour les curieux de découvrir la saga à ses débuts, ou pour les fans de J-RPG à l'ancienne. J'imagine qu'à l'époque, le jeu offrait un défi de taille aux joueurs de la NES amateurs d'aventures chevaleresque.