Je ne suis pas un grand fan de la saga Dragon Quest.

Trop classique, trop sage, trop ancré dans une formule qui évolue à pas de fourmi, voir quasi jamais. Mais Dragon Quest IX est l’exception qui confirme la règle.

Ce jeu m’a totalement happé, à tel point qu’il reste encore aujourd’hui mon Dragon Quest préféré. Là où la série me laisse souvent de marbre par son univers simple et ses mécaniques prévisibles, ce volet a su me séduire par son incroyable aspect bac à sable et son système de personnalisation grisant.


Dès les premières heures, Dragon Quest IX s’éloigne légèrement des codes de la série en nous donnant un héros entièrement personnalisable. Un choix qui peut sembler anodin, mais qui change radicalement l’expérience. Au lieu d’un protagoniste imposé avec son propre arc narratif, c’est nous qui modelons notre aventure, et ce simple détail rend l’immersion bien plus forte. Puis franchement pour un Dragon Quest, c'est à mon avis bien mieux comme ça.

Mieux encore, ce n’est pas juste le héros : toute l’équipe est à façonner selon nos envies, du choix des classes aux apparences, en passant par l’équipement qui se reflète directement sur les personnages.

(Un détail qui peut sembler banal aujourd’hui, mais qui était une vraie révolution dans la série à l’époque.)


Donc sans surprise, on va tous retenir cette sensation grisante de pouvoir bâtir son équipe comme bon nous semble. Dragon Quest IX offre une flexibilité rare, permettant de jongler entre les vocations, d’optimiser ses combattants et d’explorer différentes stratégies en combat. Cette mécanique de changement de classe, inspirée de Dragon Quest III, apporte une richesse bienvenue et encourage à expérimenter.


Contrairement aux volets précédents qui suivaient une structure narrative plus rigide, Dragon Quest IX embrasse pleinement le concept de l’exploration et du contenu post-game. Entre les quêtes annexes, les donjons cachés et la recherche des meilleures compétences et équipements, il y a une profondeur qui prolonge l’expérience bien au-delà de la simple histoire principale.

Le mode multijoueur, qui permettait de parcourir le monde avec d’autres joueurs en local, était une proposition rafraîchissante, même si, aujourd’hui, cette fonctionnalité est malheureusement difficile à exploiter. (et de ce que j'ai pu voir des vidéos, assez gadget)


En revanche, si je devais lui reprocher quelque chose, ce serait son histoire. Comme souvent dans Dragon Quest, la trame principale est assez basique et manque de profondeur. Certes, elle reste charmante et tente de proposer des moments touchants, mais elle ne rivalise pas avec la moyenne des RPG, loin de là. Le jeu mise clairement plus sur son gameplay que sur sa narration, et c’est là où il se démarque des autres opus de la saga.

Forcément le coté bac à sable rend le titre aseptisé. Sans le côté 3D et l'univers Dragon quest, on a presque l'impression d'être devant un gros RPG fait via RPG Maker, ultra générique, mais très généreux en terme de variété de choses à faire.


En conclusion, Dragon Quest IX est un jeu qui m’a conquis là où la série me laissait habituellement indifférent. Son aspect bac à sable, sa personnalisation poussée et sa flexibilité en font une expérience bien plus libre et addictive que les autres épisodes. Même si le scénario reste en retrait, le plaisir de bâtir son équipe et d’explorer un monde rempli de quêtes et de défis l’emporte largement. J’y suis souvent revenu, preuve que cette approche plus ouverte et personnalisable était exactement ce qu’il me fallait pour enfin adhérer à un Dragon Quest.

Aujourd'hui encore, j'ai du mal à trouver des titres de ce type, avec une aussi grande liberté et personnalisation. C'est franchement dommage...

KumaCreep
8
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le 20 févr. 2025

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