I'AM THE PURE HATE EMBODIED
Ma critique de la première version de Dragon's Dogma, qui vous renseignera sur ses innombrables qualités : http://www.senscritique.com/jeuvideo/Dragon_s_Dogma/critique/15305502
Dark Arisen est une version "améliorée" de DD. Pas mal de modes en plus, des nouvelles armes et armures et surtout, une île maudite sous forme de gros donjon a explorer de fond en comble.
Mais est ce que ça vaut vraiment le coup de raquer une nouvelle fois ?
Ma réponse est oui, que ce soit pour les gens qui n'ont pas touché à la première version - vu qu'elle est d'office incorporée au jeu - ou pour les fans dont je fais parti.
Cette île s'inspire énormément des Demon's/Dark Souls à mon sens. La difficulté est souvent extrême, la plupart des ennemis aléatoires peuvent vous abattre d'un seul coup (voire les ennemis tout court - coucou le Minotaure) ou carrément vous enlever des pions instantanément (la Faucheuse). Mais comme d'hab avec DD, Action-RPG qui transcende le genre, on peut quand même s'en sortir si on gère bien nos réflexes, nos alliés, enfin tout ce qui fait la force du gameplay du jeu.
Explorer cette ile jusqu'au boss final, faux-frère de Zodd de Berserk, a quelque chose de grisant. Il fait sombre, humide, glauque, et on ne sait jamais vraiment sur quoi on va tomber dans ces lieux macabres. Le level design est toujours aussi excellent avec de multiples embranchements et pas mal de recoins planqués.
Des quêtes dédiées à l'île sont également présentes, nous incitant à tenter d'abattre divers ennemis redoutables par exemple, la rejouabilité est donc de nouveau à l’œuvre.
Seul regret, certains décors/couloirs/salles ont tendance à se répéter avec exactitude (ça m'a parfois rappelé Phantasy Star Online dans le principe, en beaucoup mieux évidemment), seul les ennemis et quelques autres détails changeront. J'aurais aimé plus de variété.
Mais même si on se prend à se dire "mais j'suis déjà allé là, c'est quoi ce bordel", cette pensée est vite balayée d'un revers d'épée de 4 mètres lorsqu'on aperçoit deux gigantesques loups débarquer sans crier garde pour nous déchirer en deux.
Jouer à Dark Arisen, c'est un peu comme revêtir l'armure noire de Guts, on est plongé dans l'intensité des affrontements contre des êtres diaboliques par centaines, sans penser à l'histoire chiche, ni aux quelconques défauts qu'on pourrait y trouver.
On s'en fout au final, seul le plaisir d'un jeu d'une richesse rarement atteinte compte.
Je viens de battre Zodd*, j'ai perdu 2 équipiers pendant la bataille et je suis éreinté, et j'apprends que... Ce n'était que sa première forme.
Il est... temps de retourner arpenter une nouvelle fois ce lieu damné par les enfers**.
My father was a wolf
I'm a kinsman of the slain
Sworn to rise again
I will bring salvation, punishment and pain
The hammer of fate is our faith
Power and dominion are taken by the will
By divine right hail and kill
HAIL!
HAIL!
HAIL & KILL!
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*Avec du recul, je pense sincèrement qu'Hideaki Itsuno est un adorateur des travaux de Kentaro Miura tant les multiples clins d’œils sont flagrants.
** Le second run de l'île est encore plus difficile. Les ennemis sont plus forts, plus nombreux, et j'ai rarement rencontré un boss final aussi balaise.
Incroyable comme cet add on est complet et justifie l'achat du jeu.