Chiant. Moche. Inaudible mais délicieusement dérangé.
Drakengard a une réelle richesse narrative à exprimer. Les thèmes sont forts, les métaphores horribles mais percutantes et la mise en abyme finale (5e fin) plutôt réussie à condition de se triturer un peu les méninges .
"Merci d'avoir joué".
Drakengard est, du coup, très destabilisant. Entre les relations incestueuses, le canibalisme (adoration), la faiblesse, la honte et autres thèmes ignoblement mis en scène, on en ressort pas franchement serein. Et c'est bien évidemment ce qui en fait sa force.
Un scénario sombre et puissant, le tout porté par une ambiance glauque et oppressante réussie.
Seulement voilà, tout le reste est, à mon sens, complètement raté.
► Technique d'un autre âge, décors vides et figés, clipping omniprésent et mise en scène hors CG poussives.
► Bande-sonore HORRIBLE. Si elle réussit son pari, à savoir insuffler une ambiance pesante, elle m'a littéralement fait saigner les tympans. Une horreur répétitive, grinçante et gonflante. Baissez le son.
► Phases BTA à pied poussives et répétitives. On s'ennuie sec à effectuer toujours les mêmes "combos" et magies pour faire monter la jauge de kill, seul aspect jouissif du système. Pas vraiment complexe, on est cependant obligé de refaire quelques chapitres pour monter nos armes (ou alors jouer en facile). Casse-burne.
► Phases de Dragon correctes mais à des millénaires de Panzer Dragoon, malheureusement. Qui plus est assez difficiles (au premier run, première fin), elles nous font criser plus d'une fois. De plus, leur intérêt ludique est assez discutable...
Heureusement, la durée de vie assez courte de l'ensemble (les 5 fins comprises) permet de souffler un peu et de couper court à tout l'aspect "pesant" et redondant du soft.
Bref, au final, Drakengard m'aura marqué par son scénario dérangé/dérangeant, et nul doute qu'il restera gravé quelques temps dans ma mémoire, mais aussi de par son aspect ludique complètement raté/chiant/redondant/poussif dont je me serais bien passé.
PS : Au moins, la 5e fin permet d'éclaircir le début de NieR, c'est toujours ça de pris !