Développé par Afterburner Studios, Dreamscaper est un jeu d’aventure-action dans lequel on incarne Cassidy, une jeune femme qui doit affronter ses cauchemars surréalistes la nuit et étendre son réseau d’amis la journée. Aux manettes, on retrouve des anciens développeurs d’Epic Games ou Zynga qui ont décidé de créer leur propre jeu le tout financé par une campagne Kickstarter.


Les phases de gameplay dans Dreamscaper se déroulent en 2 phases bien distinctes, une se déroulant la nuit et qui fera la part belle à l’action et une autre la journée où l’on ira faire connaissance avec de nouvelles personnes et ainsi acquérir de nouveaux pouvoirs et autres améliorations. Cassidy vient tout juste d’emménager dans une nouvelle ville et ses anciens nuits calmes et paisibles sont devenues de véritables chants de bataille comme des créatures tout droits issues de son inconscient.


Si ses choix en matière de design sont intéressants et la réalisation globale de très bonne facture, ce qui place Dreamscaper bien au dessus du panier des Roguelite et autres jeux d’actions récents est le mélange harmonieux entre ces 2 phases de gameplay et l’implication qu’à la phase de jour sur la phase de nuit. N’espérez toutefois pas des interactions aussi poussées entre Cassidy et ses futurs nouveaux amis que dans un Persona ou Children of Morta par exemple, vous seriez déçu.


Pour faire face à ses peurs et à sa toute nouvelle vie et ainsi combattre efficacement ses démons intérieurs, Cassidy devra rencontrer de nouvelles personnes dans différents endroits de la ville de 18 jusqu’à 21 heures le soir. Comptez quelques minutes pour vous déplacer d’endroit en droit et 30 minutes pour discuter avec une personne en particulier et vous obtiendrez un emploi du temps chargé pour cette phase de jour.


Jour – Nuit – Mort – Jour
Dreamscaper nous permet donc de rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir leurs personnalité et leurs goûts en discutant avec eux. Plus on prendre le temps de les connaitre et meilleure sera notre connexion avec eux. Il y a différentes façons de développer une relation avec les autres personnes, soit on discute 30 minutes avec eux, soit on leur offre un cadeau qui leur plaira plus ou moins.


Ces actions feront augmenter une jauge d’amitié qui, une fois un palier atteint, débloquera de nouvelles capacité et autres pouvoirs passifs dans les phases de nuit. Chaque personnage dispose de son lot d’améliorations et autres pouvoirs qui se débloqueront au fur et à mesure du statut de la relation. La montée en puissance de Cassidy est assez rapide et en fonction du style de combat que l’on affectionne, on fera le forcing pour devenir ami avec la bonne personne.


On ne retrouvera pas toujours les mêmes personnes aux mêmes endroits, il faudra bien regarder le jour de la semaine et l’heure pour espérer tomber sur la bonne personne au bon moment. Les cadeaux sont une autre façon de gagner de l’amitié avec quelqu’un. Ceux-ci se créent après une mort dans les phases de jour. Lors de nos explorations, on débloquera des émotions positives que l’on pourra utiliser pour construire des cadeaux ou forger des capacités et autres armes. Il est à noter qu’il existe plusieurs niveaux de qualité dans les armes et capacités, forcément, les meilleures demanderont des sentiments plus complexes à trouver.


Nightmare on Friends Street
Dreamscaper fait également la part belle aux combats et à l’action. Chaque partie constitue un Run et on y progressera tant que l’on ne sera pas arrivé au bout des différents niveaux du subconscient de Cassidy. Il existe différentes strates que l’on devra explorer les unes à la suite des autres. Chaque strate correspond à une ou plusieurs peurs de Cassidy, on y retrouvera différents types d’ennemis à combattre variés et autres puzzles qu’il faudra compléter afin d’obtenir une amélioration, arme ou compétence nouvelle.


Les combats se font en vue fixe de dessus et l’on contrôle Cassidy de préférence à la manette en lui permettant de combattre avec une arme principale, une arme à distance et de 2 compétences que l’on débloquera au fur et à mesure de notre avancée dans les différentes strates de souvenirs. En matière de self-défense, on peut donc éviter les coups, les bloquer avec un bouclier à timer correctement afin de renvoyer les projectiles ou d’étourdir nos adversaires.


Dreamscaper est dores et déjà un jeu d’action déjà bien rodé et qui demande un temps d’adaptation assez court pour sortir le meilleur de notre personnage au combat. Les mécaniques de combat sont excellentes et on prend un malin plaisir à combattre nos cauchemars avec style et efficacité. Il y a de très nombreux styles de combat et autres classes d’armes déjà en place dans cette Early Access.


Le pouvoir de l’amitié
Si nos débuts sont assez complexes et la mort rapide, on comprendra très vite qu’il faut bien apprendre les pattern des ennemis pour s’en sortir. Un simple adverse lambda est capable de nos tuer si l’on ne fait pas attention. Il faudra également bien utiliser le système de combo à actionner au bon moment afin de maximiser les dommages sur une ou plusieurs cibles.


Il suffira d’appuyer sur la touche au moment où notre personnage sera prêt. Une animation particulière indique par ailleurs quel est le bon moment. Appuyer frénétiquement sur les boutons ne sert donc à rien et nous rendra vulnérables aux contres ennemis.


On débutera toujours la première strate avec un ensemble d’équipement aléatoire mais on aura la possibilité de se forger des ensembles dédiés à certains styles de combats particuliers. Dès lors que l’on aura trouver le style qui nous convient, on pourra les améliorer et ainsi espérer survivre plus longtemps aux assauts de nos ennemis. On pourra également désactiver certains archétypes d’armes ou compétences histoire de ne pas tomber sur eux lors de notre run.


Il y en a pour tout le monde et tous les styles! Que l’on aime la mobilité, le One Punch Woman style ou si l’on aime les armes à distance, il y a forcément quelque chose pour tous les joueurs et joueuses. On aura la possibilité de les échanger grâce à des autels ou suite à un combat de boss par des artefacts plus puissants mais on sera libre des échanger ou de les utiliser pour les transformer en sable.


Ce même sable nous permettra d’en acheter dans des zones dédiées à cet effet, il faudra forcément recycler nos anciennes compétences pour espérer pouvoir se payer des bombes, un peu de vie ou d’autres armes. Les bombes ne serviront d’ailleurs pas qu’à exploser nos ennemis, elles permettront également d’ouvrir des passages secrets bloqué par des sortes de rocher marrons. Pensez donc bien à les économiser afin de tout débloquer dans les différents souvenirs.


Read Only Memory
Si le système de combat est vraiment excellent, il y aura également des puzzles et des souvenirs à trouver dans les différents niveaux. Ils se manifestent par des traînées verdâtres et permettront à Cassidy de se souvenir de bons moments en famille ou avec des amis. Il est donc préférable de tout explorer pour espérer les attraper tous et ainsi parfaire la mémoire positive de notre personnage. Certaines zones sont représentées par des épées, elles constituent des défis particuliers à relever. Il faudra parfois combattre sans utiliser de pouvoir, éliminer tous les ennemis dans un temps imparti ou autres. Réussir ledit défi nous donnera un bonus fort intéressant.


Dreamscaper propose déjà pas mal de challenge et de temps de jeu avec pas mal de niveaux différents et beaucoup d’ennemis à vaincre. La difficulté est relativement bonne avec quelques boss particulièrement complexe pour peu que l’on ait pas les bons pouvoirs et autres armes adaptées. Tous les boss sont par ailleurs excellents avec de bons patterns et de superbes idées de mise en scène. C’est vraiment un des plus gros point positif du jeu selon moi, sachez que l’on peut les passer une fois battus afin d’avancer plus en avant dans l’exploration des différents niveaux, c’est malin et bien fichu. Une fois mort, on recommence au début mais avec tout ce que l’on a débloqué auparavant, du grand classique.


Les puzzles sont plutôt simples mis à part un qui nécessitera d’activer des zones et sur lesquels j’ai le plus grand mal à trouver une logique. Autant ceux où l’on doit faire pivoter des tuiles, cela passe autant ceux-là… En gros rien de bien frustrant ni de vraiment dommageable sur la qualité du jeu. On appréciera d’ailleurs la possibilité de les éviter même si on se passera dès lors de la récompense.


Je n’ai pas vraiment rencontré de gros bugs si ce n’est parfois des bonus qui apparaissent dans des zones où mon personnage ne peut aller. Il arrive aussi parfois que Cassidy reste bloquée dans une direction et que j’ai un mal fou à la remettre dans le bon sens. Le timing des parades du bouclier est lui aussi parfois complexe à timer convenablement et il nous arrivera assez fréquemment de rater une parade alors que visuellement on est dans le bon timing. Certains dash ne sont pas toujours bien précis et on tombera souvent dans les zones de dommages au sol sans faire exprès.


What Done is Done
Le jeu est intégralement en Anglais pour le moment ce qui pourra gêner les joueurs et joueuses les moins à l’aise avec cette langue. Après sincèrement le niveau de complexité de la narration n’est pas si élevé que cela et on a aucun mal à comprendre ce que peut aimer notre interlocuteur dans les discussions afin de lui offrir le meilleur cadeau possible.


Dreamscaper est uniquement jouable en solo ce qui ne pose vraiment de problème vu déjà certaines situations chaotiques avec moult projectiles et autres ennemis qui se jettent sur nous. Je n’ose pas imaginer ce que pourrait apporter la présence d’un second joueur dans la mêlée. La maniabilité est au top avec une excellente gestion des manettes Xbox One


Au niveau de la réalisation graphique, Dreamscaper est magnifique et d’une fluidité sans pareille même sur une configuration modeste. Il y a de nombreux effets vraiment réussi et on ressent parfaitement l’impact de nos coups sur les ennemis même si certains mettent un peu trop de temps à mourir pour peu que l’on rate les enchaînements. La bande son est, elle aussi, excellente et elle mérite l’achat. Vous pouvez vous la procurer directement en bundle ou en tant que DLC du jeu principal.


Au final, Dreamscaper est vraiment une franche réussite que je place au même niveau qu’Hadès des excellents Supergiant Games à qui l’on doit les géniaux Transistor et Pyre. Le jeu mérite vraiment d’être plus connu et de trouver son public. J’ai hâte de découvrir la version finale et de voir ce que sera rajouté en matière de combats de boss et de pouvoirs. En attendant, foncez si vous aimez les Roguelite de qualité, vous ne sera pas déçu.

LoutrePerfide
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Créée

le 1 sept. 2020

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