Dungeon Siege III, c'était pour moi, sur consoles, le retour au hack n'slash, un sous-genre du RPG que j'avais quand même délaissé car il tournait un peu en rond ces dernières années. Mais quand on a Square Enix et Obsidian derrière, on se dit qu'on va avoir quelque chose d'ambitieux.
Bon, déjà, je ne connais pas les 2 précédents (la série semble assez méconnue, en plus), donc, j'ai pu juger assez objectivement. Et force est de constater que le bilan est inégal...
C'est assez beau et fin, on a un background absolument énorme qui peut être agrandi par des centaines de fanfics en tout genre, la touche Obsidian sur le fond et l'évolution des persos (comprendre un arbre de compétences relativement complexe), des choix à faire, des équipements par paquets...
Sauf que tout ce potentiel est un peu gâché par des personnages fades (et le doublage français n'arrange rien... Surtout pour Katarina... Pitié, frangine, ta gueule ! En plus, je sais pas ce que tu vaux en tant que personnage jouable, mais en tant qu'alliée IA, t'es NULLE ! Oui, j'ai joué avec Lucas), un scénario qui promettait mais se révèle très linéaire et sans la moindre surprise, pas même un petit rebondissement pour relancer de temps en temps, des passages de niveau rapides, un nombre carrément presque inexistant de quêtes secondaires...
Bien sûr, on trouvera des documents qui étoffent l'univers, mais ils ne servent à rien dans l'histoire. Les choix n'auront guère d'incidence sur le scénario (si ce n'est celui consacré à Rajani), uniquement sur l'épilogue.
Et il faudra m'expliquer l'intérêt de l'influence sur les alliés, hors des trophées concernés...
Oui, ça défoule bien, mais c'est quand même très court et assez vide.
Si Dungeon Siege III appartenait à un univers littéraire, je dirais que c'est une nouvelle qui vient enrichir l'univers développé, mais n'a aucune utilité formelle dans la saga principale. Ca tient de la rapide anecdote, ce rétablissement de la 10e Légion, pas d'un gros volume important.
Dommage, en tout cas, d'avoir un tel background et d'en faire finalement si peu...
Un hack n'slash qui passe le temps, mais qui ne restera pas dans les mémoires, au final.