Elite Beat Agents est l'incarnation complète du concept qui semble totalement illogique, mais ne prend finalement du sens que dans univers vidéo-ludique.
Imaginez... vous êtes en train de déboucher un évier... non... heuuuuuu, de reconquérir votre ex... heuuu... attendez. Voilà. Votre immeuble à explosé. BOOM ! Fuite de gaz ou attentat, on s'en fout. Par chance, vous êtes encore vivant. Vous êtes sous les 3 mètres de décombres, vous êtes moralement déprimé et le seul moyen de creuser à la surface est une petite cuillère en plastique qui traine là.
Seul et apeuré, vous hurlez à l'aide ! HELP ! Par chance, une agence d'espionnage internationale vous a entendu, ils décident d'envoyer des agents. Ceux-ci arrivent sous terre et viennent avec vous sous les décombres afin de chanter et danser pour que vous vous motiviez à creuser la terre avec vote petite cuillère toute tordue et à vous battre contre les taupes qui tenteraient de vous mordre.
Ca n'a aucun sens ? Pourtant dans le jeu, ça en a : Les agents étant au final, plutôt l'incarnation d'une force qui pousse les gens à se battre. On enchaine les niveaux afin de voir différents personnages en proie à différents soucis réussir à les vaincre : du réalisateur qui doit faire un film absurdement stupide à l'ancienne gloire du baseball qui doit sauver des enfants d'une attraction de fête foraine géante qui a pris vie (shit happens) en passant par le petit chien qui doit retrouver le chemin, de sa maison Leonard de Vinci qui doit séduire la Joconde (oui, je sais, ça s'est pas passé comme ça) ou le globule blanc qui doit battre un virus. C'est débile, mais ça fait partie du charme.
Le principe du jeu est celui d' Osu ! et le concept original avait à la base une idée un poil plus "logique" vu qu'il s'agissait d'incarner une brigade ayant pour but d'encourager les gens dans leur défis quotidien. En se faisant localiser en occident, le jeu à décidé de passer la barre du "over the top" transformant la brigade en agence internationale et les défis quotidiens en épreuves complètement dingues.
Et du coup, ça joue avec le côté "Camp" qu'on aime bien dans les productions japonaises. Un peu comme le Batman de 1966 (que j'ai vu la veille de l'achat de ce jeu) le jeu nous fait sans cesse des clins d'oeil en nous disant "vous trouvez ça idiot ? Nous aussi, mais c'est fait exprès !" Et la dernière mission se termine en apothéose avec carrément l'attaque d'Extra-terrestre sensibles à la musique. Allons-y gaiement !!
Ca fonctionne très bien au point que j'étais persuadé que le jeu avait connu des suites. Apparemment, le succès de ce jeu ne fut que critique, étant donné que j'ai retrouvé Elite Beat Agent à 3 euros 90 au Dock Games du coin, le même prix que "l'entrainement du Docteur Kawashitruc" ou "les meilleures recettes de dinde au marron sur ta DS." J'ai cligné de yeux en me disant "ha, mais c'est pas ce jeu culte dont on m'avait parlé plusieurs fois ?" et d'acheter le jeu dans la foulée.
Visiblement, il restait le ticket de caisse dans la boite : son précédant possesseur l'avait acheté en 2007 et vu les parties enregistrées sur la cartouche, il avait abandonné au dernier niveau du mode "Facile." Du reste, c'est vrai que si le reste du mode "facile" se fait "finger in the nose" les deux derniers niveaux mettrons vos nerfs à rude épreuve, d'autant plus que le stylet de la DS a tendance à ne pas être un modèle de précision, il glisse des mains et je ne parle pas du moment où il faut tourner une roue ce qui oblige de changer de position.
Du reste, si j'ai apprécié le jeu, j'ai trouvé mon bonheur en "ratant" les missions. En effet, le jeu propose plusieurs alternative : les fins "bonnes" si l'on réussi, les "mauvaises" fins si l'on rate mais aussi des fins "moyennes" si on a joué comme une quiche durant tout le jeu. Celle-ci sont assez drôles (surtout si on les compare aux bonnes fins) mais les voir reste un sacré challenge, étant qu'il ne faut ni jouer "bien" ni jouer "trop mal" (auquel cas la mission s'arrête et l'on doit repartir à zéro) et volontairement foirer plusieurs étapes.
Quant aux pistes musicales, c'est sympa, même si on se reprend un peu dix ans dans la figure au début du jeu lorsqu'on se retrouve à jouer des pistes de punk Californien ou une chanson d' Avril Lavigne.
Et je ne sais pas si je vais le poursuivre après avoir fini les dernières missions. Débloquer les niveaux caché me semble méga-balaise et j'ai déjà un autre challenge musical à battre.
Mais ce jeu, vaut son statut culte !