Enter the Gungeon est un rogue-lite développé par des anciens de chez Mythic Entertainement (rappelez-vous, ceux responsables du Dungeon Keeper tout naze de 2013, on retrouve certains des développeurs d'Enter the Gungeon derrière lui), à la croisée d'un Binding of Isaac et d'un Nuclear Throne (tout le monde a fait cette comparaison, et franchement, je ne crois pas qu'on puisse en faire une meilleure) : moins bon que le premier, meilleur que le second, plus complet aussi.
Le jeu est vraiment agréable à prendre en mains : c'est dynamique (et au pire, on peut encore accélérer le gameplay) et le contenu est assez phénoménal : les nombreuses mises à jour gratuites ayant forcément aidé à cela. De nombreuses armes sont superflues à première vue, mais une écrasante majorité sont soit marrantes, soit sont des références sympas à un autre univers, soit possèdent une synergie intéressante à découvrir, ce qui fait qu'il y en a très peu de complètement inutiles tout compte fait. Toujours sur la drolitude, la traduction française est géniale, avec des blagues adaptées à la culture francophone (« Dans ma benne benne benne »).
Forcément, rogue-lite oblige, l'aléatoire (ou le procédural quitte à être précis) joue un rôle prépondérant dans le gameplay. Et forcément, à cause de ce même aléatoire, on peut se retrouver tout aussi bien à jouer très bien et finir par perdre, car les astres ne sont pas alignés, car le jeu ne nous donne que de la merde comme équipement, et inversement, ne pas être très bon, mais finir par chopper une arme complètement cheaté comme le Composite Gun et finir par battre la Liche la main dans le slip… c'est précis non ? C'est justement grâce à ça que j'ai terminé la sixième chambre la première fois.
Là où le jeu pèche le plus selon moi c'est pour son côté « jeu à wiki ». Par là, je veux dire qu'on peut très vite se demander ce qu'on peut faire d'autre une fois le titre terminé, surtout si comme moi, vous avez chopé Enter the Gungeon gratuitement sur l'Epic Games Store et que vous n'avez pas de liste de succès sous la main : le titre ne nous indiquant pas explicitement ce qu'il nous reste à découvrir. Du coup, tôt ou tard, on finira par se tourner vers l'un des wikis du jeu afin de savoir ce qu'il faut faire exactement dans le but de découvrir les boss et zones optionnels ou encore débloquer les personnages manquants. Perso, le jeu a fini par me perdre à l'orée de ses 50 heures : entre son rat à battre en mode Punch-Out!! (pas envie d'apprendre un nouveau gameplay après 50 heures justement), ses derniers personnages à débloquer qui nécessitent de terminer le jeu encore plusieurs fois (en plus d'avoir une dose de chance) et son ascenseur à réparer, beaucoup trop chronophage pour ce que ça rapporte… finalement, le contenu m'a plus achevé, bourré, qu'autre chose. C'est d'autant plus con le coup de l'ascenseur que les débuts de partie finissent très vite par devenir lassant tant c'est la partie la moins intéressante du jeu (je tiens à préciser que, l'ascenseur ayant une forme de balle, et ne pouvant faire que descendre, on peut dire qu'on doit progresser à travers un trou de balle).
Il y a un mode coop aussi, mais je ne l'ai pas testé, car je n'ai pas d'ami et n'ai pas envie d'en avoir (j'ai bien un chat, mais je doute sur le fait qu'il me soit d'une quelconque utilité ici). Dernier truc à noter, je ne sais pas si ça vient de la version EGS, mais régulièrement, je rencontrais un léger décalage au niveau de la roulade… bon ça va, ce n'est pas comme si c'était une mécanique primordiale…
L'une des forces des jeux en pixel art, c'est de bien vieillir, et justement, Enter the Gungeon a beau être sorti en 2016, ç'a justement très bien vieilli. Du coup, pour peu que vous ayez un compte EGS sous la main, je ne vois pas ce qui pourrait vous empêcher d'au moins y jeter un coup d'œil.