C'est l'histoire d'une chèvre violette à cornes vertes qui se promène avec une souris magicienne dans son sac et qui suit les indications brumeuses de moutons philosophes et autres fantômes de la faune. Dans un univers mystique, à partir d'un vitrail flamboyant, la chèvre voyage de contrées en contrées, les habituelles d'un monde virtuel : la forêt, le château, la bibliothèque, le désert, la caverne, etc. Chaque atmosphère possède sa propre musique, du charmant à l'inquiétant.
La chèvre cherche des clés pour ouvrir des portes pour sauver des moutons pour trouver d'autres clés pour ouvrir d'autres portes pour sauver d'autres moutons mais on ne sait pas pourquoi. Avec ses méninges mais également avec de l'adresse physique, notre héros ou héroïne (selon l'identification effectuée par le joueur) saute, re-saute ou charge pour atteindre ses objectifs. Si ces trois mouvements ne lui suffisent pas, que diable, la chèvre sans sexe balance hors de sa fourrure la souris qui grimpe au mur, passe à travers de minuscules interstices mais surtout trouve des chapeaux de magiciens qui lui confèrent des pouvoirs plus improbables les uns que les autres.
La mort arrive parfois - brûlé par les boules de feu des petites faucheuses, découpé par des scies tournantes, chute libre dans le vide - et le suicide est nécessaire de temps en temps, car contrairement à Indiana Jones, la chèvre s'enferme malencontreusement dans des situations inextricables. Peu importe, l'église est là pour ressusciter ces baroudeurs.
Mais pourquoi les moutons ont choisi une chèvre pour les aider ? L'animal ici est un peu mou et lourd, pas très habile de ses sauts, bien loin d'un certain morceau de viande ; alors parfois on a envie de gronder la chèvre, même si elle est violette. Qui plus est, la réussite des énigmes nombreuses et surtout très variées dépend parfois un peu trop d'aléas hasardeux.

Puzzle-game écletique prenant des allures de jeu de plateforme pas très réussi, Escape Goat 2 captive par son univers mystico-animalier sans pour autant donner l'envie d'en faire des louanges.
slowpress
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le 17 avr. 2014

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le 17 avr. 2014

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