Ce qu'il y a de commode avec les survivals-horror old school, c'est qu'ils sont facilement identifiables à l'heure actuelle. Des angles de caméra fixes, un gameplay de camion-benne, la petite musique angoissante qui va bien et les monstres qui gazouillent dans les couloirs étroits. Toute une époque !


Ainsi, il est toujours plaisant de découvrir ou redécouvrir les canons du genre dès que l'occasion se présente, le charme intrinsèque de ce type de jeux n'est d'ailleurs plus à démontrer, à l'instar de son homologue cinématographique. C'est dans cette optique que j'ai finalement posé mes mimines sur Les Ténèbres Éternels (superbe traduction maison), un jeu au concept intéressant mais finalement assez inégal dans ses prétentions.


L'idée de base de contrôler plusieurs personnages à différentes époques n'est pas nouvelle. Le jeu ne propose d'ailleurs pas d'environnements suffisamment variés pour permettre au joueur de réellement apprécier ces changements d'identités. Les combats sont mous, le système de sauvegarde inamical et certains pans du jeu carrément ennuyeux !


Mais la bonne pioche du titre vient des hallucinations très nombreuses des personnages dès que leur santé mentale vient à manquer. On est constamment surpris par ces effets, tant qu'on laisse volontiers la jauge descendre dans l'espoir de voir de nouvelles choses se produire entre deux passages peu intéressants.


Le scénario tient la route et demeure suffisamment intriguant pour nous pousser à avancer, Quant à l'ambiance très Lovecraftienne du titre, elle ajoute une touche de mysticisme bienvenue qui vient lier l'ensemble en un tout assez inégal, la faute à certains environnements peu attrayants (le manoir et la cathédrale d'Amiens sortent du lot cependant).


Quoi qu'il en soit, le jeu en tant d'expérience horrifique reste tout ce qu'il y a de plus plaisant, l'ambiance dépeinte vaut le détour et les quelques défauts, bien que gênants pour certains, se diluent assez bien dans l'ensemble. Reste donc un jeu honnête que l'on retient pour ses petits moments de bravoure et son idée de jauge de santé mentale.


Sympathique, mais pas hallucinant.

BlanK
6
Écrit par

Créée

le 27 oct. 2016

Critique lue 222 fois

BlanK

Écrit par

Critique lue 222 fois

D'autres avis sur Eternal Darkness: Sanity's Requiem

Eternal Darkness: Sanity's Requiem
villou
8

Un jeu qui traverse les âges.

Il est des jeux qui traversent les ages. Eternal Darkness en fait parti. Ce jeu vous emporte, à travers son histoire complète et bien ficelée à travers les ages dans la lecture du "Livres des...

le 21 déc. 2010

15 j'aime

3

Eternal Darkness: Sanity's Requiem
marchiavel
8

Critique de Eternal Darkness: Sanity's Requiem par marchiavel

Un peu éclipsé à sa sortie, ce jeu d'action-aventure a pourtant beaucoup d'atouts. L'idée de poursuivre une enquête dans les mêmes lieux mais à des époques différentes contribue ainsi à vous immerger...

le 12 déc. 2010

4 j'aime

Eternal Darkness: Sanity's Requiem
Boone
9

Une énorme surprise sur le cube

..je crois même que c'est l'unique jeu qui m'a fait "bander" sur NGC. J'avais acheté la console uniquement parcequ'ils avaient annoncés l'exclusivité des Resident Evil sur GameCube, et comme je suis...

le 16 déc. 2010

2 j'aime

Du même critique

Metroid Prime
BlanK
8

Le cosmos est en désordre.

Le désordre. C'est un mot qui sonne bien, non ? À la fois fascinant et effrayant, tel le cosmos fourmillant d'étoiles. C'est parfois intéressant de prendre le temps de résumer une œuvre en un seul...

le 27 oct. 2016