Ce qu'il y a de commode avec les survivals-horror old school, c'est qu'ils sont facilement identifiables à l'heure actuelle. Des angles de caméra fixes, un gameplay de camion-benne, la petite musique angoissante qui va bien et les monstres qui gazouillent dans les couloirs étroits. Toute une époque !
Ainsi, il est toujours plaisant de découvrir ou redécouvrir les canons du genre dès que l'occasion se présente, le charme intrinsèque de ce type de jeux n'est d'ailleurs plus à démontrer, à l'instar de son homologue cinématographique. C'est dans cette optique que j'ai finalement posé mes mimines sur Les Ténèbres Éternels (superbe traduction maison), un jeu au concept intéressant mais finalement assez inégal dans ses prétentions.
L'idée de base de contrôler plusieurs personnages à différentes époques n'est pas nouvelle. Le jeu ne propose d'ailleurs pas d'environnements suffisamment variés pour permettre au joueur de réellement apprécier ces changements d'identités. Les combats sont mous, le système de sauvegarde inamical et certains pans du jeu carrément ennuyeux !
Mais la bonne pioche du titre vient des hallucinations très nombreuses des personnages dès que leur santé mentale vient à manquer. On est constamment surpris par ces effets, tant qu'on laisse volontiers la jauge descendre dans l'espoir de voir de nouvelles choses se produire entre deux passages peu intéressants.
Le scénario tient la route et demeure suffisamment intriguant pour nous pousser à avancer, Quant à l'ambiance très Lovecraftienne du titre, elle ajoute une touche de mysticisme bienvenue qui vient lier l'ensemble en un tout assez inégal, la faute à certains environnements peu attrayants (le manoir et la cathédrale d'Amiens sortent du lot cependant).
Quoi qu'il en soit, le jeu en tant d'expérience horrifique reste tout ce qu'il y a de plus plaisant, l'ambiance dépeinte vaut le détour et les quelques défauts, bien que gênants pour certains, se diluent assez bien dans l'ensemble. Reste donc un jeu honnête que l'on retient pour ses petits moments de bravoure et son idée de jauge de santé mentale.
Sympathique, mais pas hallucinant.