Le cosmos est en désordre.

Le désordre.

C'est un mot qui sonne bien, non ?

À la fois fascinant et effrayant, tel le cosmos fourmillant d'étoiles.
C'est parfois intéressant de prendre le temps de résumer une œuvre en un seul mot, une gymnastique de l'esprit qui aiguise le regard critique du profane. En ce qui me concerne, j'aime le désordre. Il m'inspire et me rappelle que l'essentiel saute toujours aux yeux, peu importe la couche de crasse qui le recouvre.

C'est le cas de Metroid Prime, un jeu qui fait désordre vis-à-vis de la genèse 2D qui constitue le noyau dur de la saga. Et l'on comprend pourquoi au fur et à mesure que le jeu progresse en nous emmenant avec lui jusqu'au bout du voyage. Vue subjective, lourdeurs de gameplay, phases de plate-forme approximative, redondance du scanner... Qu'est devenue la série ? J'ai mal à mon Super Metroid !

Et pourtant quelque chose d'énorme se dégage. Les changements sont tels que la réponse vient d'elle même. Elle est là l'immersion ! La sacro-sainte atmosphère qu'on ne pouvait ressentir à l'époque et qui donne au jeu un souffle nouveau, je ne joue plus Samus Aran, je suis Samus Aran ! Les réponses viennent d'elles-même à mesure que le mur se brise. Ne cherchez plus, il est là, vive le FPA !

Un jeu qui marque, qui passionne, qui déchire. Le désordre est là, bien en place, au service d'une œuvre à part. Tantôt grandiose, tantôt bancal, on adore lui reprocher de ne pas être son aîné mais bien souvent on déteste le quitter. Si le cosmos représente la saga, Metroid Prime est sûrement une étoile à l'éclat sans pareil, même si parfois on ne sait plus vraiment pourquoi.