Dans l'univers des jeux vidéos, on a toujours cherché, d'une certaine manière, à transcender le medium lui même, pour offrir une expérience qui irait au delà de ce que l'on est capable d'imaginer. Everything flirte avec l'horizon des événements de ce fameux trou noir dont on ne sait rien, de cette part de mystère autour du tout et du rien, et offre à contempler ce qui existe autour de nous.
Le gameplay en est réduit à son plus simple usage, c'est à dire de faire se mouvoir des choses allant de la faune et la flore jusqu'à des galaxies entières. Il nous est alors possible d'observer la plus petite particule comme le plus grand objet céleste jamais observé, et de se laisser aller à simplement voir le flux de l'univers se déplacer autour de nous.
Très conceptuel dans son approche et son esthétique, il risque d'en rebuter plus d'un et c'est fort dommage car si l'expérience est courte, elle n'en reste pas moins très intense dans ce qu'elle cherche à nous faire ressentir. Alors que des audio ça et là nous parle de notre place dans l'univers, nous incarnons animaux et plantes et les faisons croître comme dépérir. Car nous sommes le joueur, nous pouvons être et faire ce que l'on veut, tel un dieu omnipotent.
Nous sommes une entité innommable qui traverse l'espace et le temps pour danser au côté du tout et du rien.