FEAR 2 tombe dans tous les panneaux qu'évitait FEAR les cheveux au vent au volant de sa décapotable de l'angoisse frénétique. Le premier opus de la série, et ses add-on, nous a offert un FPS nerveux purement PC avec de vraies scènes de flipp intenses et pas trop clichées. C'était beau, intense et terrifiant. Un peu comme une première fois.
FEAR 2 c'est un peu l'inverse. Plus facile, plus mou, plus consensuel et beaucoup moins flippant, ça ressemble plus au coït de fin de couple, celui qu'on fait entre le dessert et l'apéro pour passer le temps.
Le vrai problème, c'est que c'est consolisé à mort. Je ne suis pas un PCiste hardcore qui titille du hardware à foison mais ça me donnerait presque envie de le devenir quand je vois des licences aussi prometteuses que ça sacrifiées sur l'autel d'une plus grande accessibilité. Le jeu a été pensé console quand son grand-frère (non, ce n'est pas Pascal) était pensé PC, et croyez-le, ça se sent au niveau du gameplay, notamment dans la difficulté et le feeling des armes.
Bref, c'est plus facile, plus convenu dans l'ambiance et surtout complètement raté et con sur la fin, mais ça reste divertissant. Les derniers ébats ont beau être un peu tristes et mous ils se finissent quand même en râles de plaisir : là aussi, mais le voile de tristesse dans les yeux du partenaire est lui aussi au rendez-vous. Tout comme la certitude non avouée que la fin de la relation est proche. T'as changé Alma, t'as changé...