C'est mignon et le design cartoonesque couplé à un moteur efficace vieillit relativement bien. L'action est assez fluide et le système de jeu se révèle plutôt dynamique à l'usage, même si on a l'impression d'en faire assez vite le tour.
A côté de ça, l'histoire basique à souhait ne m'a pas évoqué l'ombre d'une ébauche d'intérêt. On part à l'aventure parce que c'est le lot de tout héros, sans rien savoir de son personnage muet et attardé qui ne sait pas parler et communique exclusivement avec des grimaces et des pets.
Personne ne semble s'en offusquer, cependant mais les NPC n'ont pas vraiment de personnalité non plus. Au mieux, ils sont les archétypes attendus d'un monde médiéval-fantastique ultra bateau, à l'image des environnements vu, revus et encore vu une soixante-douzaine de fois.
Dans l'ensemble, tout ça manque singulièrement d'âme et de personnalité et ce n'est pas la gestion basique de l'alignement Bien/Mal qui arrange les choses, puisque vous n'aurez jamais vraiment de raison de faire plus le mal que le bien, dans la mesure où ces choix ne s'accompagnent jamais de l'enrobage qui aurait pu les transformer en dilemmes et leur donner un minimum de consistance émotionnelle.
On avance un peu, parce que c'est joli et que ça se joue facilement, qu'on aimerait bien avoir sa propre maison et qu'on voudrait comprendre comment quelqu'un a pu concevoir un inventaire aussi peu ergonomique, mais on fait vite le tour. Non, vraiment, j'ai du mal à comprendre l'aura de ce titre qui ne se distingue que par sa banalité proverbiale.
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