Une claque dans ta face de hobbe
Après un second épisode un poil décevant, Molyneux et sa bande d'anglais reprennent l'univers d'Albion dans un troisième épisode. On assiste donc à la montée de la rébellion menée fièrement par notre héros/héroïne afin de renverser le pouvoir en place détenu par notre terrible frère Logan.
Le jeu commence de manière classique. Graphismes un poil cartoon, maniabilité simpliste et complète au possible et musique guillerettes qui chatouillent joyeusement notre oreille.
Mais voilà, il est différent. On s'aperçoit très vite que le jeu est beaucoup plus sombre. Les graphismes sont un peu plus noirs, comme le ciel gris des industries de Bowerstone avec ses rues sales et ses mendiants à chaque intersection. Les musiques ont un ton bien plus grave. Et que dire de l'histoire... Elle constitue un vrai fil directeur et tous les personnages que l'on rencontrera dans notre quête se révèleront attachants, quoiqu'un peu absent (à part pour Walter et Ben Finn). Puis au moment de la révolution, la ville est à feu et à sang, tous nos alliés interviennent à nos côtés pour prendre la tête du roi. Rapidement mis de côté, on se fait couronner et pour la première fois, du moins dans un jeu de ce genre, on va goûter à un aspect (très simplifié évidemment) de ce que c'est de gérer l'économie d'un royaume. Contrairement aux autres Fable, les changements ne concerneront plus simplement à vous, mais l'ensemble du pays pourra changer... Et parfois, les choix sont difficiles... Car à moins de faire une petite astuce dès le début, l'argent n'est pas si facile à récolter et s'acharner à faire de bonnes décisions videra les caisses... Sachant que un an exactement après votre couronnement une guerre éclatera et qu'il vous faut 6,5 millions de pièce d'or pour constituer une armée suffisante pour protéger votre peuple...
Bien sûr le jeu conserve ce qui en faisait son charme, avec le choix d'être un gentil ou un méchant. Votre apparence, votre chien et même vos armes s'en retrouveront modifier. Ces dernières ont pour le coup été réduites au nombre de 4 catégories, une épée, un marteau, un pistolet et un fusil. On en dénombre une cinquantaine en tout et toute les récolter sera tâche ardue (je parle d'expérience) et chacune d'entre elles est améliorable grâce à un système d'objectifs à accomplir.
Attardons-nous sur l'univers. Fable conserve ses classiques ennemis, les hobbes, les hommes creux et les balverines et en intègre de nouvelles comme les furies du désert (assez anecdotiques) que l'on retrouvera à Aurora. Kézako ? C'est une nouvelle partie de l'Albion qu'on découvre ici, un immense désert de l'autre côté de la mer. Les paysages de l'Albion n'ont jamais été aussi beau, variés et vastes ! De Brightwall, le superbe village aux marais de Mourningwood, au fantastique, gigantesque, massif désert d'Aurora à Driftwood, une petite archipel d'îles toutes plus belles les unes que les autres. Et il y a de quoi faire ! On croule sous le nombre de quêtes à faire tellement elles pullulent de partout dès qu'on accomplit un objectif important et toute les faire ne sera pas chose aisée, mais ce sera à chaque fois un véritable plaisir. Mention spéciale à celle parodiant les nerds fan de jeu de rôle !
Bien sûr le jeu n'est pas exempt de défaut. Les bugs sont innombrables (bien que je n'en ai pas vu de particulièrement chiant), le jeu est très facile (même si je suis mort 27 fois comme une merde), on est quand même bien guidé par la main et les relations avec les gens ont été réduites au minimum, au point de ne plus nous laisser choisir quoi faire, simplement le minimum.
Mais c'est un tel plaisir de déambuler dans les chemins de l'Albion, de découvrir tous ses secrets, de s'émerveiller devant un lever de soleil à Mistpeak ou de déambuler dans le désert de l'Aurora, encore et encore, rien que pour sa musique et son charisme incroyable...