J'ia longtemps rôdé autour de Fahrenheit sans jamais vraiment franchir le pas...ah si je l'avais acheté sur iPad avant de me rendre compte que le jeu était injouable... la période, la neige et le style m'ayant tout de suite attirés. Et pourtant, j'avais lu à de nombreuses reprises des critiques sur le scénario : "allons donc, cela ne doit pas être assez explicite" me disais-je...j'avais tort.
Parmi tous les jeux auxquels j'ai joue ces deux ou trois dernières années - pas beaucoup je vous l'accorde - Fahrenheit est probablement ma glus grande déception. De fait, le jeu commençait magnifiquement bien : un style graphique début 2000 que j'adore, de la neige à foison, une intrigue mystérieuse, de belles voix, beaucoup de détails dans la narration, des personnages prometteurs, des phases variées en termes de localisation/enjeux (j'adore la partie de basket même si c'est du QTE), les actions dans l’urgence de l’arrivee d’un autre perso, la jauge de santé mentale, ... Franchement, si on devait s'en tenir au premier tiers, Fahrenheit partait pour être un des meilleurs jeux d'aventure modernes auxquels j'aurais pu jouer (là encore, il n'y en a pas beaucoup, justement !).
Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
Outre le gameplay ahurissant de nullité qui est au pire un mal nécessaire (collez le en facile, il n'y a strictement aucun intérêt à galérer dessus surtout qu'il n'a aucun sens), c'est surtout dans le coeur du jeu qu'il y a une couille : le scénario.
Je conçois que ce genre de jeux et que les histoires du type début années 2000 étaient un peu spéciaux (les mayas, les IA, le glauque cyberpunk, la théorie du complot, ...) mais là j'avoue que je n'ai pas vu un tel effondrement dans la nullité même dans la pire des séries B. Peut-être que le jeu a manqué de budget et qu'il a été rushé à la fin, qui sait ? Mais on passe d'un jeu posé qui reste malgré son côté WTF charmant assez consistant à une espèce de mélange infâme de tous les thèmes populaires de l'époque puissance 1000 avec un traitement style Dragon Ball Z. C'est tellement fou que je me suis même demandé si ce n'était pas un troll du créateur du jeu...mais celui-ci semblait tellement sérieux dans son tutorial que j'en doute.
Bon...en fait ce grand n'importe quoi aurait pu passer si a minima il n'avais pas été traité par dessus la jambe mais ce n'est pas le cas : tout à la fin est occulté, un personnage important jeté du jeu comme ça, paf, la fin même est balancée sans aucune mise en scène ni émotion. Ne cherchez même pas à interpréter quoi que ce soit, il n'y a simplement rien à voir du tout, même Until Dawn était plus "profond" c'est dire. Et même dans ces conditions, le jeu se permet de faire du remplissage à coup d'horribles phases d'infiltration aux enjeux pitoyables (eh les gars, un jeu d'infiltration ça demande une grosse calibration pour ne pas devenir une purge ou un non-jeu, quand vous travaillez dans des genres narratifs, évitez de vous y frotter...) ou de putain de scènes débiles dans lesquelles tu dois éviter TOUS les objets de ton appartement qui te foncent dessus, de la TV au carton (WTF ??!!).
Ah...oui, j'oublie la question des choix : il n'y en a aucun. Enfin, si, vous en faites, mais ils n'ont absolument aucun impact si ce n'est trois bricoles qui changent ou la fin qui est bonne ou mauvaise si vous foirez contre les boss (bidons au passage).
Tout est donc dit. Si vous aimez les jeux avec ce type d'ambiance, Fahrenheit peut valoir le coup car le premier tiers voir ela première moitié sont super prenants. Pour le reste...eh bien si vous êtes curieux de constater vous même le carnage, pourquoi pas ! De toutes façons ça ne durera pas bien longtemps...