L'année 2015 fût indéniablement un grand cru en matière de divertissement vidéo ludique, avec des titres comme the Witcher 3, Metal Gear Solid V, Bloodborn ou encore Arkham Knight (pour ne citer que les triple A sinon on va y passer la nuit) il devenait vraiment difficile de faire la fine bouche.
Mais je suis un joueur qui préfère attendre que l'engouement pour un jeu soit retombé, regardant son aura croître avant de retomber dans l'oublie dès le mois suivant à cause de la sortie en un jeu moyen mais à la campagne publicitaire qui ferait passer le Blitzkrieg d'une division de panzer pour une colonie de vacances au Lavandou... j'ai donc laissé passer un an et demi avant de m'y mettre, à la suite d'une solde Steam (vas-y moque toi).
Fallout 4 donc.
À l'heure où j'écris cette critique, le compteur du jeu affiche 99 heures de jeu, je pense en avoir fais le tour, vraiment. Pour ce qui est du côté technique, c'est beau mais on a clairement vu mieux, le moteur graphique de Bethesda est poussé dans ses derniers retranchements, Boston est une belle ville, mais les environnements urbains sont le terrain de jeux préférés des chutes de FPS (sales bêtes).
Pour la création du personnage: c'est simple, c'est bien. Votre protagoniste parle (Hosanaah messire !) et le doublage est bien ! Bon après c'est dommage qu'il ai autant de conversion qu'une courge mais on y reviendra...
Pour le reste c'est malheureusement un open world assez classique pour ne pas dire "banal", rien de révolutionnaire malgré de bonnes idées qui pennent à s'imposer. Un arbre de talent banal, une gestion de l'équipement banal, un mode fps banal, du craft, des dialogues mous, des pnj aussi charismatique qu'un pied de lampe...
Cet opus voit l'arrivée de la gestion des colonies qui est aussi chronophage que dispensable. Dispensable car cette nouvelle mécanique de jeu n'amène rien au jeu si vous vous impliquer ou non dans l'aménagement, à moins que vous ne soyez en mode survie où la gestion des colonies peut être bénéfique pour le joueur, lui permettant de trouver un havre de paix bien aménagé pour reprendre des forces avant de repartir sur les routes du Commonwealth.
Parlons en d'ailleurs du mode survie, un gouffre gigantesque sépare la difficulté du mode classique de ce dernier. C'est un avis très subjectif mais je l'ai trouvé un peu trop dur à mon goût, je pense que l'ajout de certains "mod" pourraient l'équilibrer pour le rendre viable car pour un joueur occasionnel y désespère rapidement. Je pense vraiment que le mode survie devrait être rendu obligatoire car il améliore l'implication et l'immersion du joueur.
On voit par contre disparaître la notion du karma chère aux anciens opus mais je me refuse à faire du "c'etait mieux avant". Mais l'absence de cette variable se ressent dans la gestion des dialogues et du côté roleplay, rappelons que dans F4 on incarne un bon père de famille à la recherche de sa progéniture donc pas vraiment l'archétype du connard à la punchline ravageuse, mais c'est un parti pris que je respecte.
Il est un détail du jeu que j'aime beaucoup c'est le travail apporté aux armures assistées que j'ai beaucoup apprécié, ce côté imposant, la recherche désespérée des précieux réacteurs à fusion, pour moi le point le plus positif du jeu vis à vis de la saga.
Mais tout ça ce n'est que de la décoration, de la forme. Car malgré quelques qualités notoires, le jeu peine à nous offrir un scénario de qualité. J'aimerai ne pas comparer F4 à "New Vegas" mais la faiblesse de ce dernier opus est clairement l'absence d'un scénario digne de ce nom, aucune liberté n'est donné au joueur puisqu'aucune interaction entre les factions n'est possible. Pourtant, soyons honnête ce n'était pas les occasions qui manquaient... du coup on peut taxer le jeu de "dirigiste" ce que je trouve regrettable pour un Fallout. Bethesda nous montre ici qu'il n'est plus capable de faire du neuf et incapable de sortir du lot.
Du coup si vous avez eus le courage de lire cette critique dans l'espoir de vous mettre à un rpg post-apo avec un univers vaste, des quêtes sympa, des compagnons intéressants, de l'artisanat, un systeme de combat qui se tient et un moteur graphique qui n'essaie pas de vous balancer de la poudre aux yeux:
Jouez à Wasteland 2 !
Bisous