La sortie de ce jeu a provoqué une effervescence dans tout mon entourage que je n'avais jamais vu jusqu'à présent. Vous connaissez tous Fallout sauf si vous avez dormi pendant les 20 dernières années. Et bien le voici, parlons en.
Je ne vais pas trop m'attarder sur le contexte de la licence : la planète est de plus en plus surpeuplé, le manque de matières premières s'accroît de manière alarmante, la géopolitique devient bordélique, pour finalement aboutir en octobre 2077 à un holocauste nucléaire que les artisans de la Guerre Froide attendaient depuis environ 120 ans. Mais par chance le héros a son ticket gagnant pour survivre à ce joyeux foutoir qui lui octroie une place VIP dans un congélo qui lui permettra de se réveiller 200 ans plus tard dans un monde toujours aussi bancal qu'auparavant mais avec davantage de radiations mortelles.
Je trouve que le charme de la saga est toujours présent. Bien entendu graphiquement le jeu a connu une cure de jouvence par rapport à New Vegas (ce qui est on ne peut plus normal sachant que 5 années séparent ces 2 jeux). En 2015 on pouvait s'attendre à mieux néanmoins cela reste totalement correct et surtout négligeable sur un RPG d'une tel envergure.
Fallout 4 nous livre un scénario malheureusement trop simpliste : retrouver son fils. Pour mener à bien votre quête, vous aurez la possibilité d'aider 4 différentes factions :
- la Confrérie de l'Acier, éternelle faction belliqueuse friande de technologies diverses et variées
- le Réseau du Rail, grand défenseur moral des synthétiques
- les Miliciens, bande de joyeux lurons soucieux de revivre la bataille de Yorktown en 1781
- l'Institut, puissant groupuscule aux intérêts flous
La plus grande faiblesse vient de là. L'idée de base était déjà bien trop faible, elle aurait du je pense être exploitée différemment. Toute notion de karma que l'on pouvait voir dans Fallout 3 et dans une moindre mesure dans New Vegas s'évaporent. Chaque faction défend ses actions d'un point de vue moral ce qui signifie que quoi que vous pensiez, vous serez toujours plus ou moins un bon samaritain du début à la fin. Impossible donc de jouer les gros enculés esclavagistes, proxénètes, dealeurs ou exterminateurs comme dans les précédents opus. Néanmoins vous aurez la possibilité de vous transformer en Robinson du dimanche pour construire des colonies décentes pour vos alliés. Certains diront que c'est une maigre consolation.
Malgré les faiblesses du scénario, le jeu n'en reste pas moins très bien fourni. Que ce soit des quêtes secondaires proposés, un système de craft très poussé (armes, armures, colonies,...) vous aurez largement de quoi faire. Pour donner un exemple ma première partie a duré environ 110 heures. Au lieu de m'attarder sur les détails, comme je suis un gros abruti, j'ai recommencé direct une nouvelle partie avec un personnage de sexe opposé qui m'a prit également dans les 100 heures... et cela en moins d'un mois (je me demande encore comment j'ai fait pour tenir la cadence et conserver mon travail)
Ainsi Fallout 4 restera sujet à controverses. Bethesda a voulu moderniser la licence et ainsi toucher un public plus large même si cela implique de s'attirer les foudres des fans les plus radicaux. Donc oui Fallout 4 a prit un virage, oui son univers ne conserve que peu de points communs avec ses prédécesseurs qui avaient su nous faire rêver avec leur ambiance morbide et leur moralité plus que douteuse. Est il un mauvais jeu pour autant ? Non. Le plaisir a changé de visage à la différence de la guerre. Il est présent et m'a fait passé un très bon moment.
Par contre une dernière chose, pour les prochains épisodes, n'appelez plus le compagnon du héros "Canigou" !!!