Même pas le temps de changer de chemise que me voilà à la baille, les débris de mon fidèle voilier pleuvant autour de moi. Trimbaler des touristes sur les iles de l’archipel, c’était pourtant mon truc, après avoir bourlingué aux quatre coins du globe rangers aux pieds, PM en pogne. C’était sans compter sur cette touriste méchamment roulée dans son mini-short et son équipement photo bien trop perfectionné pour seulement photographier les fourmis Mambala sur l’île de l’autre abruti mégalo de docteur Krieger. Un mercenaire, d’origine ou génétiquement modifié, reste un mercenaire, à savoir un macaque décérébré auquel j’ai bien l’intention, tout planqué qu’il est dans sa luxuriante jungle prenant les teintes douces du couchant lorsque l’astre royale plonge ses rayons flamboyants dans les flots des lagons aussi limpides que l’opale mordorée la plus pure de lui apprendre à ne pas prendre les outils de travail du plaisancier à la légère. Et ceci à coup de balles à charges creuses et roquettes à fragmentation dans les organes dont mère Nature ou docteur Zinzin l’a pourvus. Assez causé, je vais bien trouver un bout de bois ou un M16 pour flinguer tout ça !