Bien plus beau que son image et que sa bande annonce, Far: Lone Sails est une belle surprise.
On se balade avec son petit personnage rouge pour mener son carosse de métal, bois et voiles vers l'horizon et résoudre quelques puzzles en route. Jamais bien compliqué, le jeu se dote d'un tutoriel intégré à l'histoire vraiment bien pensé et ne s'encombre pas de multiples touches: 6 suffisent, en comptant le zoom et dézoom (pour profiter des magnifiques décors).
Je vous garde l'explication du fonctionnement de la machine, délicate et bien pensée, qui est très satisfaisante. Je note également l'absence de bug, même en jouant n'importe comment comme à mon habitude.
Le jeu se déroule naturellement parfaitement sans troisième dimension, qui existe dans les décors mais notre cher pilote rouge (ou est-ce vraiment lui?) a décidé de ne pas coller de volant à sa machine alors elle ne va que tout droit. Bien pratique pour rêvasser à la barre et profiter des décors.
Sauf que c'est à peu près tout. En 2 à 4 heures, selon votre envie d'apprécier les décors ou de mettre les gaz à fond, le jeu est terminé. Et ne comptez pas sur la rejouabilité, absente.
Dans le fond, on y retrouve du Limbo/Inside, mais beaucoup plus contemplatif et doux, où le réel problème se trouve plutôt dans l'intégrité de votre bébé à vapeur que dans la survie du petit personnage. C'est que la roulotte steampunk est fragile m'voyez. D'ailleurs mon coeur se fendait à chaque dégât que subissait mon pauvre destrier.
Le vrai jeu ne repose pas sur ses mécaniques relativement classiques ou son histoire, presque absente, mais dans son ambiance. Le jeu est calme, reposant, les musiques sont belles et les images sont magnifiques. On ne parle pas d'un magnifique "parfait" ou photoréaliste, mais d'un magnifique artistique. L'ambiance est crédible et prenante, j'aurais voulu que le jeu continue bien des heures durant.
En somme, c'est bien ce que je lui reproche avec mon timide 7: un jeu délicat et enivrant, mais bien trop court.