N'ayant pas joué à l'opus originel, je ne ferai aucune comparaison avec ce dernier. Cette critique évalue donc ce jeu tel quel, et non pas comme étant un remake.
Si je me la jouais chroniqueuse jeu vidéo, ça donnerait quelque chose comme :
- Graphismes : 3.5 / 5. La DS crache tout ce qu'elle peut, mais la 3D, c'est dur avec un hardware aussi mauvais. Néanmoins, ça ne pique pas les yeux, les personnages ont des têtes, des yeux, et tout. Certains PNJ se paient même le luxe de vous faire une petite danse (histoire de vous montrer qu'ils peuvent remuer, courir, et se dandiner). En combat, vous pouvez voir l'équipement de vos persos (épées et boucliers...), même si le skin global du perso ne change pas.
- Scénario : 4 / 5. Qu'il est bien ce scénar. OK, c'est manichéen à fond les balais. Mais de nombreux rebondissements sont de la partie, et votre équipe n'arrête pas de changer. *SPOIL* C'est même le premier FF où je vois autant de persos sortir de la course. *FIN DU SPOIL*
- Bande-son : 4 / 5. C'est du Nobuo Uematsu. C'est bon, mangez-en !
- Durée de vie : 4 / 5. En une trentaine d'heures, le plot principal et les quêtes annexes les plus importantes (celles qui donnent les chimères ultimes :)) sont bouclés. Comptez beaucoup plus pour débloquer le bestiaire entier.
- Jouabilité : N/A. Du RPG tour par tour, avec mode actif (le temps continue de tourner pendant que vous vous demandez s'il vaut mieux envoyer feu ou glace sur votre adversaire) et mode semi-actif (entrez dans un menu pour avoir le temps d'éternuer). Un élément à noter toutefois : chaque boss a ses spécificités. Il ne suffira donc pas de passer en mode automatique et d'enchaîner les attaques pour venir à bout de vos adversaires. Si on prend l'exemple du premier boss du jeu, ce dernier passe de temps à autre en mode "brume". Mode durant lequel il est intouchable, et s'il vous vient l'idée désastreuse de le frapper à ce moment, il contre avec une attaque de zone qui fait mal.
Mais je ne suis pas chroniqueuse de jeu vidéo. (Désolée pour ce pâté). Il y a plein de défauts dans ce Final Fantasy : la plupart des villages et des châteaux sont vides. Certains persos sont nuls. La fin est... décevante au regard du reste.
Alors, pourquoi jouer à ce jeu ?
A vrai dire, je crois que j'aime bien qu'on me raconte des histoires. Et c'est ce que ce Final Fantasy IV fait. Il me raconte une belle histoire. Il n'a pas envie de me raconter tout d'un coup, alors il en rajoute un peu dans l'exploration des donjons. Un étage en plus. Un monstre hideux de plus. Une arme de plus. Un peu mais jamais trop. Sinon, j'en aurai assez de lui.
Il ne veut pas tout me dire explicitement, il faut toujours garder un peu de mystère, sinon c'est pas drôle. Son histoire, il la raconte bien. Il ne me dit jamais "et ils combattirent encore et encore dans la plaine, avec pour seul objectif de faire maîtriser au petit dernier un nouveau sort surpuissant". Non. Parfois il me dit "et en allant demander l'aide du père des éons, ils devinrent plus forts". Mais c'est logique, puisque ce dernier habite dans un endroit reculé et sauvage.
Je peux me souvenir de chaque boss, parce qu'ils ont tous leurs petits défauts, tous une micro-histoire. Une allusion à Frankenstein ! Mais oui, le Dr Lugae ! Un méchant classe qui respecte ses adversaires ? Rubicante !
Quand ce conteur me dit que les héros se sont reposés dans ce donjon en plantant leur tente, je me dis "voilà ce que les héros modernes (même des FF) ne font plus".
Voilà, ce jeu, c'était original et plaisant, ça ne révolutionnera pas les codes du genre.
Ce jeu, c'est la définition même d'une fantaisie.