C'est un euphémisme de dire que Final Fantasy VI est un des épisodes préférés des fans de la saga de RPG de SquareSoft. D'une part parce qu'il exploitait toutes les possibilités techniques de la 16 Bits de Nintendo et offrait une esthétique séduisante pour 1994, d'autre part parce qu'il offrait une histoire fascinante mêlant un groupe de personnages hétéroclites et charismatiques (Locke, Terra, Edgar, Sabin, Celes, Cyan, Shadow, Setzer ou Strago) et enfin parce qu'il exploitait un système de combat intéressant orienté autour des Espers. Le jeu se découpait en deux parties bien distinctes, le monde de la Balance et le monde des Ruines (je vous laisse découvrir par vous-même le pourquoi) et c'est justement là que j'ai eu un problème avec le jeu. En effet j'ai adoré la première partie qui rebondissait sans arrêt, nous faisant découvrir les personnages au fur et à mesure mais dans la deuxième partie, on se retrouvait lâché en rase campagne sans autre but que d'aller retrouver les personnages afin d'affronter la némésis de ce sixième opus alias Kefka. Si FFVI avait été entièrement comme la première partie, j'aurais crié au chef-d'œuvre parce que c'est dans celle-ci qu'on a droit aux passages les plus cultes du jeu (l'attaque de Narshe, les combats contre Ultros, le château d'Edgar, l'empoisonnement des terres de Cyan, le train fantôme, la libération de Celes, le village en feu de Strago, la séquence de l'opéra ou encore le continent volant) mais comme la seconde moitié retombe dans une certaine torpeur avec des quêtes secondaires capillotractées, je dois revoir à la baisse mon jugement sur ce sixième chapitre. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, FFVI est un très bon J-RPG de la SNES, il profite d'une réalisation classieuse, d'une histoire captivante, d'un système de combat intelligent et d'une OST exceptionnelle de Nobuo Uematsu mais sa seconde partie moins inspirée l'empêche selon moi d'atteindre la perfection.