Final fantasy VII - Remake Intergrade : Cloud, un ancien membre du SOLDAT devenu mercenaire est engagé par Avalanche, un groupe d'activiste écologique qui entend lutter contre la Shinra, puissante organisation qui contrôle la ville de Midgar et qui pompe l'énergie vitale de la planète, la Mako, pour l'exploiter à des fins industrielles.


Jusqu'ici, on est sur la même base que le Final Fantasy VII de 1997. Et on va retrouver, tout le long de ce FFVII-R, des nœuds marquants du jeu d'origine. La marchande de fleurs, l'énergie mako, les trains, les explosions de réacteurs, le Wall-market... La plupart des passages sont plus longs, plus étoffés, parfois trop.

MAIS quelques éléments viennent perturber ce qui aurait été sinon un remaster profond : la présence de "fileurs" qui orientent le destin des personnages et qui conduisent vers un avenir qui ne sera pas celui du jeu de 1997. Parfois assez perturbant, surtout vers la fin, les embranchements différents sont mis en parallèle de l'histoire d'origine via des visions de Cloud qu'il ne semble pas comprendre. Exit la mort d'Aerith, pour faire dans le plus flagrant des changements. Les enjeux émotionnels sont donc ailleurs que dans l'original, et pourquoi pas.


Alors, ces virages ne plairont probablement pas à toutes et tous, mais pour autant, ils sont audacieux et permettent d'envisager l'histoire sous un autre angle, et pour finir de plonger le joueur qui aurait fait le premier jeu vers un avenir qui pourrait s'ouvrir sur complètement autre chose ! C'est perturbant, mais également assez intriguant, et seul les suites du jeu permettront de dire si les scénaristes ont eu raison d'emprunter une autre voix. Reste que la pente peut être savonneuse si on s'engage dans une sorte de multivers qui n'aurait que peu de sens, autrement qu'être à la mode 30 ans après l'histoire originelle.


Le déroulement du jeu en lui-même est plus problématique à mon sens, que ces virages scénaristiques. Nous sommes ici dans un immense couloir dans lequel il n'est pratiquement pas possible de faire autre chose que ce que le jeu attend de nous. On avance, on combat, on arrive dans une zone habitée, on peut faire des missions secondaires si on le souhaite, avec une liste bien définie, on repart sur l'histoire, etc. Sans aucune liberté d'aller farmer, d'augmenter ses stats, d'explorer autre chose que ces immenses couloirs culs-de-sac. La solution pour parvenir à booster ses armes et materias consistant à refaire des chapitres du jeu une fois celui-ci terminé pour tenter de tout obtenir : c'est non pour moi.


Le système de combat est rénové et plutôt malin, mais nécessite une certaine prise en main. Plus nerveux, le système de jauge est cependant conservé, mais permet d'utiliser des compétences ou des magies. Le reste du temps, les coups simples/forts ou les esquives peuvent être réalisées librement. Les 3 personnages peuvent être joués lors des combats, mais cela nécessite une certaine gymnastique pour être tout à fait optimum.

Les équipes sont figées, autant que les chemins sur lesquels on évolue. Là encore, quel dommage. Et Red XIII n'est là qu'en figurant, impossible de l'utiliser. La frustration...


A noter que les armes disposent de "nuages" et de compétences à améliorer, au choix, pour qu'elles deviennent plus puissantes. Les nouvelles ne sont donc pas toujours les meilleures solutions, tout dépendra de ce que vous privilégierez.


La difficulté du jeu est plutôt bien dosée, et heureusement, car il est quasiment impossible de faire autre chose que ce qui nous est demandé. Une réflexion sur l'équipement est parfois indispensable avant un combat important pour le réussir.


Je conserve le DLC pour plus tard. L'ayant débuté, n'étant pas fan du mini-jeu proposé, et constatant qu'on repart sur un nouveau couloir, je vais attendre de digérer un peu avant de m'y remettre.


On a donc ici un remake qui s'appuie sur des piliers posés en 1997, mais qui prend des virages qui laissent un peu songeur. Il faudra que les suites clarifient les choses pour qu'on puisse s'y retrouver, et j'espère une cohérence et une plus grande liberté pour l'avenir.

Baron_Samedi
6
Écrit par

Créée

le 25 févr. 2025

Critique lue 7 fois

1 j'aime

Baron Samedi

Écrit par

Critique lue 7 fois

1

D'autres avis sur Final Fantasy VII: Remake Intergrade

Final Fantasy VII: Remake Intergrade
Baron_Samedi
6

Vous avez demandé un couloir ?

Final fantasy VII - Remake Intergrade : Cloud, un ancien membre du SOLDAT devenu mercenaire est engagé par Avalanche, un groupe d'activiste écologique qui entend lutter contre la Shinra, puissante...

le 25 févr. 2025

1 j'aime

Final Fantasy VII: Remake Intergrade
Altie-
8

« Dans une avalanche, aucun flocon ne se sent jamais responsable »

Revenons en 2006 ou 2007, je ne sais plus bien : Squaresoft se tire magistralement un missile dans le pied : pour faire la promotion de cette bonne vieille et ultra chère PlayStation 3, l’éditeur...

le 17 juin 2023

1 j'aime

Final Fantasy VII: Remake Intergrade
ZeroPingBlood
7

Critique de Final Fantasy VII: Remake Intergrade par ZeroPingBlood

Écrit basé sur une version review obtenue par le biais de l'éditeur. Ce test est basé sur l’édition « Intergrade » et son DLC uniquement, par conséquent le jeu de base (sorti à l’époque sur PS4)...

le 14 juin 2021

1 j'aime

Du même critique

ADN
Baron_Samedi
3

Lave ton linge sale en famille

ADN : Emir est un grand-père qui a connu la guerre d'Algérie, et autour duquel toute la famille trouve du réconfort. Lors de son décès, le ciment familial s'effrite, et le choc déclenche chez Neige...

le 11 janv. 2021

16 j'aime

The Empty Man
Baron_Samedi
5

Flutte

The empty man : James Lasombra est un ancien flic. Lorsque la fille de 18 ans de sa voisine disparaît, la police ne souhaitant pas engager de recherches, il se penche sur sa disparition qui va...

le 18 janv. 2021

14 j'aime

1

Aya et la Sorcière
Baron_Samedi
6

Aya pas fini son film

Aya et la sorcière : Aya grandit dans un orphelinat dans lequel elle parvient à manipuler son monde. Un jour, elle est adoptée par une sorcière. Espérant en devenir l'apprentie, elle découvre qu'elle...

le 1 févr. 2021

13 j'aime

3