Science-fantasy de haut vol
Un premier Final Fantasy, ça marque... du moins, quand la qualité était encore au rendez-vous ! Une histoire qui mêle romance, intrigue géo-politique, sorcellerie, voyage dans le temps et introspection avec un rare brio ! Un univers racé, superbement designé par Tetsuya Nomura qui nous offre peut-être son plus beau héros : Squall Lionheart. Mention spéciale aussi aux musiques, parmi les meilleures de la série, avec notamment le sublime Liberi Fatali, premier thème orchestral de la saga !
Comme d'hab avec les anciens FF, durée de vie énorme (plus de 100 heures pour le 100%) et liberté d'exploration assez démentielle. Un seul véritable mini-jeu mais quel mini jeu: le Triple Triad, un jeu de carte tactique qui pouvait vous bouffer des heures et des heures en dehors de la quête principale, et qui, en plus, vous rapportait gros ! Le système de combat du jeu principal, quant à lui, basé sur l'alliance avec la magie et les G-force était innovant, à la fois simple d'accès (une fonction automatique existait) et très profond lorsqu'on se mettait en quête des stats maximums !
Pour la première fois dans un FF, les persos secondaires sont un peu mis en retrait en faveur du couple Squall/Linoa. Pour les mauvaises langues qui s'attendent à une love-story gnan-gnan: raté ! L'histoire reste beaucoup plus mature que celle de la plupart des RPG actuels (japonais ou non) et mèle avec brio science-fiction et fantasy, émotion brute et réflexion métaphysique. Une expérience sur la peur, la perte des autres et de soi. Je pleure et je jouis en même temps.
Un jeu unique, légendaire.