Final Fantasy X faisait prendre un tournant à la saga de SquareSoft en laissant son fondateur (Hironobu Sakaguchi) de côté, en délaissant son compositeur fétiche (Nobuo Uematsu), en donnant la parole aux personnages, en réalisant le titre en full 3D et en s'inspirant de la culture asiatique plutôt que de la Fantaisie. FFX nous raconte le voyage initiatique de Tidus, un sportif populaire qui se retrouve propulsé par magie dans le monde de Spira et qui devra combattre son "père" pour se libérer. Le titre se voulait audacieux tant sur la forme que sur le fond, il jouissait d'un réalisation très plaisante en 3D, d'un système de combat original permettant de switcher entre six personnages et d'une histoire complexe jouant sur plusieurs niveaux de lecture. Néanmoins le jeu m'a déçu sur plusieurs points, le héros ressemblant à un chanteur de J-POP est anti charismatique, le monde est trop linéaire à explorer, la romance entre Tidus et l'invocatrice est lourdingue, il n'y a pas de véritable méchant à la Golbez, Kefka, Sephiroth, Ultimecia ou Kuja, on n'a que trois personnages qui peuvent combattre sous l'eau et la musique pâtit de l'absence du génial Nobuo Uematsu. L'aventure a été plutôt plaisante grâce à une bonne réalisation, un gameplay en bêton armé et des à-côtés amusants (le Blitzball, le centre de monstres ou la course de Chocobos) mais ces quelques défauts m'ont empêché de l'aimer autant que certains épisodes (IV, VII, IX et XII). Dommage.