De la fantaisie en ligne droite
Final Fantasy XIII, c’est un gros problème. Un problème dans le sens où j’ai voulu insister pour le terminer. Vous me direz, “où est le problème ? T’as voulu le finir ok, cool story bro”. À la différence près qu’il soulève la question évidente : est-ce que j’ai voulu le terminer pour ses qualités en terme de jeu, ou bien est-ce que je me suis fait violence parce qu’il y avait marqué Final Fantasy sur la boîte.
Ses défauts, on les connaît depuis sa sortie il y a 4 ans : un environnement scandaleusement cloisonné. On ne parle même plus de cloison, on parle de couloirs à rares embranchements. C’est simple, on marche tout droit pendant une vingtaine d’heures. Il y a aussi un système de combat plutôt assisté (bonjour la commande auto attaque), des points de sauvegarde à gogo, un stress quasi nul face au game over étant donné qu’on peut recommencer juste avant l’affrontement si on a le malheur de mourir. Enfin, la moitié des personnages principaux sont insupportables. On a Vanille, un personnage plus niais tu meurs, Hope, le gamin qui va de paire avec la précédente, Snow, le gars à la cervelle vide qui veut faire le héros.
Qu’est-ce qui motive les gens à continuer dans ce cas? Pour ma part, ça a été un gameplay qui évoluait au compte-goutte. Les compétences se débloquent au fur et à mesure, de nouvelles possibilités naissent en mettant à terre certains boss et une fois les rôles débloqués. Il y avait aussi l’envie de mettre une image sur cette OST que j’ai écoutée sans connaître le jeu et que j’ai adorée. Les défauts de son système de combat, j’en ai fait abstraction parce qu’en soit, il demeure assez dynamique (si on ne se cantonne pas à marteler le bouton X).
Tout au long de ma partie, j’ai passé mon temps à le critiquer, à lui trouver tous les défauts imaginables. Pourtant, au terme de cette cinquantaine heures de jeu, je ne me dis pas avoir perdu mon temps. Certains moments ont été laborieux, d’autres plus plaisant. Par contre, autant je serais capable de me lancer dans le post-endgame, autant je n’aurais jamais le courage de recommencer une partie depuis le début contrairement à d’autres jeux de la même franchise.