/ Cette critique contient des spoilers, vous êtes prévenus (et c'est long, vous êtes doublement prévenus). /
Vu que récemment j'ai commencé à rédiger des critiques sur des jeux quelques peu controversés, je me suis dit autant poursuivre sur ma lancée et rédiger un avis sur Final Fantasy XV, plus juste que celui que j'avais rédigé à sa sortie où j'étais complètement biased et où j'évitais de trop mentionner ses mauvais points (comment j'ai pu rédiger ça, je me le demande). Je ne pourrai cependant pas être aussi « crue » qu'avec un autre jeu, puisque je dois beaucoup à cet opus tant critiqué.
Difficile de parler de ce jeu sans parler de son développement chaotique ; FF XV (alors à l'époque FF Versus XIII) a été présenté pour la toute première fois lors de l'E3 2006 comme grosse exclu PS3 et il a énormément marqué les esprits. Si FF XIII a été pensé comme la version « light » de la compilation Fabula Nova Crystallis (qui finalement ne sera que le nom de la trilogie FF XIII), Versus XIII était censé en représenter sa version « dark ». Et pour le coup, ça devait être vraiment dark puisque l'histoire du jeu devait tourner autour de thèmes plutôt sensibles, en particulier la mort puisque dans ses prémices, Noctis Lucis Caelum (le héros) était capable de parler aux défunts en ingurgitant une sorte de drogue. Les ambitions de Tetsuya Nomura étaient, comme toujours, beaucoup trop hautes, et comprenant que techniquement, le jeu qu'il voulait faire ne serait pas réalisable sur PS3, le jeu fut tout bonnement annulé en juillet 2013. Lorsque le premier trailer fut annoncé, je n'avais que neuf ans, à peine. Mais j'avais suivi l'E3 pour la première fois de ma vie à ce moment-là et clairement, le trailer m'a vendu du rêve, j'ai été prise de cours. J'ai tellement été sous le choc, que j'ai commencé à m'imaginer des dizaines et des dizaines de scénarios pour le jeu, à façonner moi-même les personnages du jeu, que ce soit Noct, ou bien Stella (rip on pense toujours à toi), ou bien les potes de notre cher prince héritier. Si aujourd'hui FF Versus XIII/FF XV compte énormément pour moi, c'est parce que c'est via ce jeu que j'ai commencé à rédiger des histoires, à laisser libre cours à mon imagination. Alors je vous laisse imaginer dans quel état je me suis retrouvée lorsque j'ai appris que le jeu était finalement annulé.
On saute alors quelques temps plus tard, où on apprend que le chantier du jeu qui devait à la base être FF Versus XIII a repris : FF XV naît donc pour sortir en novembre 2016 sur consoles de la génération actuelle, c'est-à-dire Xbox One et PS4 (et PC bien plus tard). Le scénario est revu : dedans, on suit Noctis, prince héritier du royaume de Lucis qui part en road trip avec ses potes pour aller se marier à son amie d'enfance, Lunafreya Nox Fleuret. Le pitch de base, c'est juste ça, pas plus ni moins. Mais évidemment, nous sommes dans un FF, les choses sont bien plus compliquées, et apparemment… Même trop compliquées pour le studio à gérer. Pour pleinement comprendre l'étendue de l'histoire, il faut aussi s'intéresser à la compilation FF XV au-delà du jeu : c'est-à-dire l'anime (Brotherhood) mais aussi le film, Kingsglaive (qui est tout bonnement excellent) qui officient en tant que prologues au jeu.
À peine a-t-il quitté son royaume que les ennuis commencent déjà : son père, Regis, Lunafreya ainsi que lui-même ont été annoncés comme morts et l'empire de Niflheim a fait un coup d'Etat. Catastrophe ! Et ce n'est que la fin du premier chapitre (sur 14, de mémoire). Heureusement pour Noctis, sa bien-aimée est en réalité toujours parmi les vivants puisqu'elle lui apprend qu'elle l'attend à Altissia. Mais la chance tourne court puisqu'elle est sauvagement assassinée par un mystérieux homme qui s'avère être en réalité l'antagoniste principal du jeu, Ardyn Izunia. Enfin « sauvagement assassinée », en vrai je n'ai jamais su si elle mourrait de ses blessures ou autre chose, j'ai perdu le fil depuis, mais j'ai ma propre interprétation (que j'expliquerai en toute fin de critique). Le ton du jeu se transforme alors complètement : Noctis a du mal à accepter la réalité, les chocobros ne sont plus très « bros », et un mur se dresse entre Noctis et le reste de ses amis, en particulier Gladiolus. Mais surtout, tout s'enchaîne : on apprend la place réelle des Dieux au sein de l'histoire, la véritable identité d'Ardyn, qui est en réalité le premier roi de Lucis (et donc ancêtre de notre héros bien aimé), et bim combat final, où là aussi, beaucoup de choses sont laissées à l'imagination (peut-être que la fin est confirmée dans le roman qui sort bientôt aux Etats-Unis, pour ma part, je n'ai aucune idée de ce que ça peut être, donc j'évoquerai la fin lorsque je parlerai de mes interprétations).
Grosso modo, pour un Final Fantasy, l'histoire aurait pu être excellente si elle avait été bien gérée. Le jeu est sorti sans avoir été terminé, ça n'a surpris absolument personne, beaucoup de questions étaient laissées en suspens, et il aura fallu attendre la Royal Edition ainsi que les DLC solos pour comprendre l'étendue du script original (donc il fallait encore plus payer), et encore pas totalement. Beaucoup d’événements se déroulent hors caméra, on nous présente des personnages bourrés de potentiels qui ne sont absolument pas exploités (coucou Aranea) ou encore des antagonistes vraiment minimalistes et qui manquent d'identité. Cela dit, FF XV possède un atout que les FF plus récents n'ont pas (et là cet avis n'engage que moi puisque je sais que beaucoup ne seront pas d'accord avec moi) : un antagoniste principal vraiment intéressant. Ça faisait très longtemps qu'un vilain ne m'avait pas autant plu dans un FF, c'est peut-être même mon antagoniste préféré, juste après notre bon vieux Sephiroth. Et c'est peut-être lié même, d'une certaine manière : les deux personnages ont quelques points communs. À une certaine période de leur vie, ils étaient considérés comme des héros. Jusqu'à ce qu'il apprenne la vérité sur sa naissance, Sephiroth était un gars plutôt « normal », puis vint les événements qui le firent détester le monde entier. C'est à peu près la même chose qui s'est passée avec Ardyn, après la trahison de son frère, Somnus (qui ressemble trait pour trait à Noctis, d'où sa haine farouche envers notre héros), Ardyn a complètement perdu les pédales. Alors certes, il est devenu un démon qui a voulu détruire la planète et semer le chaos comme tout bon antagoniste sait faire mais pour une fois depuis longtemps, on a le droit à un antagoniste qui a des bonnes raisons de l'être. Enfin, non, pas vraiment, ça n'excuse pas ses actions mais disons qu'elles sont un peu plus justifiées, il n'est pas un méchant juste pour être méchant, quoi.
D'autres personnages auraient pu être intéressants s'ils avaient été plus mis en avant, du style Ravus. Il s'est sacrifié pour sauver sa sœur et pourtant, j'ai l'impression que peu l'ont compris. Aux yeux de la plupart des joueurs, il était qu'un simple « antagoniste » qui voulait se débarrasser de Noctis. Alors oui, il haïssait ce dernier car il ne le trouvait pas à la hauteur de son titre ni même assez bien pour Luna, mais il ne faut pas oublier que de base, il ne voulait pas que les choses se finissent ainsi. Il en va de même pour Aranea, au début présentée comme une méchante alors qu'elle change subitement de « côté » sans que le jeu nous en dise plus que ça.
En fait, je pense que globalement, le plus gros point noir du jeu, c'est réellement son univers. Il avait tout pour être intéressant, et il l'est, mais il est tellement placé en second plan, il est tellement peu évoqué, que le joueur est pris de court et se demande ce qui se passe. Tellement de choses se déroulent en même temps. Je pense qu'on est tous à peu près d'accord pour se dire qu'avant le chapitre 9, rien ne se passe, on se demande en quoi ce « truc » peut être un FF et passé le cap à Altissia, tout s'enchaîne à une allure folle. Après, je reste indulgente, les mecs chez S.E ont des contraintes, ils n'ont pas fini à temps, c'est un fait, mais je pense qu'ils auraient dû peaufiner le jeu, encore laisser patienter les joueurs une voire deux années de plus. Car oui, les joueurs ont attendu dix ans pour ce jeu, alors ils pensent évidemment que le jeu a été développé en dix ans alors que non, le chantier a réellement débuté en 2015 puisque tout ce qui concernait Versus XIII a été mis à la poubelle.
Les derniers chapitres du jeu représentent à la fois le meilleur mais aussi le pire de l'histoire. C'est très contradictoire dit comme ça, mais on y voit à la fois tout le potentiel, toutes les questions soulignées par rapport à l'histoire, toute l'étendue de l'univers, mais on voit aussi ses limites, puisque le jeu n'aborde que peu de choses et ce, en un très court laps de temps. Le saut dans le temps de dix ans, le sommeil de Noctis… Je pense qu'il y avait mieux à faire que de proposer au joueur d'incarner un membre du Kingsglaive pendant cette ellipse temporelle.
Une chose que je n'ai pas appréciée (en plus des choses qui se déroulent off-screen), ce sont les histoires relatives aux personnages principaux foutus en DLC alors qu'ils auraient dû faire partie intégrale du jeu. Je pense bien entendu aux DLC des potes à Noctis, sortis chacun à plusieurs mois d'intervalle et vendu une quinzaine d'euros la pièce (ou alors le prix d'un season-pass… que j'ai pris, pigeonne que je suis). Ils traitent chacun d'une partie les concernant dans le jeu : au début du jeu, après une certaine mission (je ne sais plus laquelle), Gladio abandonne la troupe quelques temps pour une raison inconnue. Dans le DLC lui étant consacré, on l'incarne donc pendant cette « absence », où l'on apprend qu'il est parti s'entraîner aux côtés de Cor Leonis, l'un des gardes du roi. Quant au DLC de Prompto, il se situe après qu'il se soit fait abandonné après l'épisode du train, où il devra survivre avec l'aide d'Aranea. Et le dernier DLC (le meilleur, et de loin), on joue Ignis après la fameuse bataille contre le Léviathan à Altissia, en nous apprenant la façon dont Ignis est devenu aveugle (et qui soulève pas mal d'interrogations et d'incohérences selon moi). Ces DLC durent une demi-heure à tout casser, le double voire le triple pour celui d'Ignis. Si on peut volontairement se passer de l'histoire des premiers DLC, celui d'Ignis vaut clairement la chandelle (il était au départ celui de la bande que j'appréciais le moins, maintenant, c'est celui que je préfère, si on enlève Noctis du quatuor).
Si l'histoire est très bâclée, je ne peux en revanche pas dire la même chose de la fin qui, selon moi, est l'une des meilleures que j'ai vues, et facilement en top 03 de mes endings de la saga préférées (après celles de FF X et Crisis Core... aussi douloureuses soient-elles). L'esthétique, la symbolique, tout dedans est grandiose, en particulier Noctis ; lui qui est de base, un homme à peu près ordinaire (si on excepte qu'il est un roi et qu'il possède la faculté d'invoquer des épées), il a la tête sur les épaules, c'est un gars un peu comme nous : il passe sa vie à jouer aux jeux vidéo sur son portable, il déteste les légumes, se plaint constamment, et s'il ne joue sur son portable, c'est probablement qu'il est encore en train de dormir (d'ailleurs, je suis déçue que la cinématique d'ouverture de la démo Duscae n'ait pas survécu dans le jeu final parce que tout est iconic dedans). Alors ouais, beaucoup de joueurs se plaignaient parce qu'il faisait gamin, mais justement, le fait que ce soit un type normal, c'est ce côté-là que j'ai apprécié chez lui. Lorsque j'étais étudiante, mon prof de scénario nous a appris que ce qui attire les spectateurs, c'est le fait qu'on puisse s'identifier aux personnages que l'on voit à l'écran. Je pense que Noctis est un bon exemple à prendre, surtout quand on le compare à des personnages emblématiques de la série comme Cloud ou encore Tidus ou Squall. Et bref, tout ça étant dit, soudainement dans l'ending, on le retrouve plus mûr, plus sérieux, il prend ses responsabilités et t'es juste en mode « wow » tout le long. J'ai eu tellement de frissons dans la scène où il « meurt ». Quand il prononce ces paroles « I walked tall (…) Trust in me, Father » … j'étais en PLS total, j'vais pas mentir, haha. Surtout quand on comprend que l'épée qui rend le coup de grâce est la personnification même de son père, c'est ouf. Sans parler de la scène très émouvante du dernier feu de camp que lui et ses amis partagent, ils savent tous comment la guerre va se finir et se préparent chacun à faire leurs adieux (d'ailleurs, j'aimerai bien avoir la vraie version des propos que tient Noctis, vu que le sens change à la fois en japonais, en anglais et en français).
Et la chose que j'ai encore plus appréciée et que je pense est un (gros) détail que beaucoup de joueurs ont manqué, c'est le fait qu'au final, ce n'est pas une si happy ending que ça. Le héros meure, oui, certes, c'est un fait, donc c'est triste, mais si on prend l'histoire dans un ensemble, il a sauvé son royaume grâce à son sacrifice et même s'il n'est plus du même monde que celui de ses meilleurs amis, il est réuni avec la femme qu'il aime et ce, à jamais. Mais au moins, les ténèbres ont disparu. Seulement, ce n'est pas aussi simple que ça. L'ending n'est pas si « happy » que ça, pour moi, c'est Ardyn qui a gagné à la fin. Evidemment, chacun est libre de voir la fin comme il le veut, mais Ardyn n'a fait régner le chaos que dans un but : se débarrasser de Noctis et mourir en paix pour rejoindre lui aussi sa bien-aimée, Aera. Et que gagne-t-il à la fin ? Eh bien, Noctis meure et lui aussi. C'est 50/50 d'un côté, mais de l'autre, si on y réfléchit bien, c'est plus Ardyn que les protagonistes qui a gagné la guerre finalement. Je trouve ça tellement intelligent de la part de S.E, mais j'aurai préféré que ce point soit plus mis en avant. Il y a eu des risques à proposer une telle fin (enfin, le jeu en lui-même était un gros risque à prendre vous me direz), mais ça a marché. J'ai hâte de voir ce que va nous proposer le roman, Dawn of the Future en tout cas (en espérant ne pas ressortir déçue).
Maintenant d'un point de vue gameplay… Le jeu en lui-même n'a rien de révolutionnaire. C'est un action-RPG tant il en existe des tonnes, beaucoup plus inspiré par le gameplay d'un Kingdom Hearts que d'un FF et j'ai envie de dire… Tant mieux. Comme je l'ai fait remarquer dans ma critique sur FF XIII, je n'ai jamais apprécié plus que ça le tour par tour des anciens FF, j'ai toujours préféré les combats que proposaient Crisis Core ou Type-0, et c'est sûrement normal donc que j'ai autant apprécié celui de FF XV puisque les trois titres ont le même réalisateur : Tabata Hajime (il a bien pris cher le pauvre d'ailleurs). Après évidemment, tout est une question de goûts, mais pour moi ce jeu prouve que parfois la simplicité c'est la meilleure des choses. Pourquoi faire compliqué alors qu'un truc tout bête marche aussi bien ? Là, y'a pas 38 000 façons de se battre, on a un panel d'armes, le warp (qui permet de s'agripper à des murs, de régénérer sa vie ou bien juste de se déplacer plus rapidement), et de la magie (là en revanche très limité), sans oublier bien entendu l'une des marques de fabrique de la saga, ses invocations. Si je donne l'impression de faire des éloges sur les combats de ce jeu, il n'en reste pas moins qu'il possède de très gros points noirs : le premier étant qu'un seul et unique personnage est jouable, ce qui n'est pas trop acceptable dans un RPG (à moins de s'appeler The Witcher mais alors là, le jeu se doit d'être parfait du début à la fin, et FF XV en est loin), surtout dans un FF. Là, si on veut jouer les autres membres de notre équipe, on ne peut que garder nos yeux pour pleurer et éventuellement se tourner vers les DLC (mais là, les gameplays ne sont pas folichons, même si j'avoue avoir bien apprécié celui de Gladio). Aussi, je n'ai pas trouvé le bestiaire aussi étoffé que dans les autres jeux de la saga, si les boss étaient pour la plupart vraiment majestueux (à quelques boss près), les monstres n'étaient pas si intéressants que ça.
Le jeu est assez court si on le finit d'une traite, en 15h le jeu peut être facilement plié, et encore, c'est une grosse marge, je pense que 10h sont largement suffisantes. Il ne peut même pas se vanter de proposer toute une gamme de quêtes différentes tellement elles sont barbantes. Ce n'est pas pour rien si on les surnomme « les quêtes Fedex ». On va à un point chercher un truc ou parler à quelqu'un, on revient, on part à la recherche de grenouilles (oui cette quête m'a marquée), on terrasse des ennemis, bref, pas top quoi. Vous aurez plus l'impression de perdre votre temps qu'autre chose. Et on ne peut même pas dire que c'est un moyen pour le joueur de monter de niveau puisque le jeu est très facile. Toutefois, alors même si le système de level up ne peut pas plaire à tout le monde, je l'ai trouvé étonnamment intéressant et intuitif. Bon j'avoue, je reste une fervente défenseuse des écrans de level up accompagné d'une petite quote du personnage en question, mais bon, ce système change, et ça ne fait pas de mal. Pour ceux qui ignorent comment le level up se passe dans FF XV, c'est tout simple : on combat des monstres, on gagne de l'expérience, tout ce qu'il y a de plus normal. Mais au lieu de gagner l'expérience immédiatement, elle se conserve et s'accumule au fil des combats. On gagne des niveaux lorsque l'on décide de s'arrêter dormir à un hôtel (où l'expérience est multipliée en fonction de l'hôtel où on réside, le meilleur choix étant de dormir à un hôtel bien particulier à Altissia) ou bien établir un feu de camp. Là, on aura un écran de sélection avec tout plein de plats tout aussi appétissants les uns que les autres (je déteste Ignis pour ça), et voilà, le tour est joué. Les plats qu'Ignis cuisine apportent leur lot de bonus, aussi, c'est toujours utile de préciser.
Un autre point de gameplay à aborder : la Régalia. Décapotable héritée du père de Noctis, elle est notre meilleure amie dans le jeu puisque sans voiture, il serait plus compliqué (plus chiant surtout) de faire un road trip. Je précise que je n'ai presque pas joué depuis les dernières mises à jour, donc je ne sais pas comment fonctionne la nouvelle version de la Régalia, je sais que maintenant on peut circuler là où ça nous chante, mais je n'ai pas connu ça, donc je vais me contenter de parler de la première version, celle très embêtante à conduire. Ou plutôt, dire qu'elle est embêtante est un grand mot puisqu'en réalité, on n'a qu'un semblant de conduite ; c'est automatisé. On ne peut pas circuler où on veut, on doit PARFAITEMENT prendre les virages sinon ils ne sont pas pris en compte, et gare à vous si vous voulez vous rendre à un point opposé de votre position, vous avez intérêt à sortir un bouquin parce que si vous ne skippez pas, vous en avez pour cinq à dix minutes irl pour atteindre votre destination. L'avantage qu'il y a à ça, c'est sûrement la radio, puisqu'elle vous propose de vous réécouter la bande-son d'anciens opus de la saga, ainsi que celle du jeu et de Kingsglaive (parmi d'autres que je n'ai plus en tête). Et puisque j'ai parlé de la radio, j'ai omis d'aborder la bande-son du jeu qui est pour moi, une véritable merveille au sens littéral. J'ai tellement adoré que j'ai acheté l'OST, chose que je ne fais que dans des cas « extrêmes ». J'aurai toujours des frissons en entendant Apocalypsis Noctis ou encore Hellfire. Les musiques des DLC sont très surprenantes aussi, j'ai une petite préférence pour les musiques du DLC consacré à Prompto. Côté doublage, c'est tout aussi bon, je ne crois pas avoir eu besoin de me plaindre ne serait-ce qu'une seule fois dans un FF (mis à part le XII avec Vaan). Ça faisait une éternité que je n'avais pas entendu un aussi bon doublage VF (et surtout que j'avais joué en VF), le résultat final m'a beaucoup surprise. Bon, je préférerai toujours la version anglaise, puisqu'il m'a permis de découvrir Ray Chase et Robbie Daymond, les doubleurs de Noctis et Prompto respectivement, qu'on peut retrouver d'ailleurs dans la duologie Tales of Zestiria/Berseria, puisque Ray Chase double Artorius, l'antagoniste de Berseria et Robbie Daymond double Sorey, le héros de Zestiria.
Post-game, il vous est possible d'améliorer votre voiture via une quête que Cindy vous propose ; la Régalia 2.0 est donc disponible à l'issue de cette quête secondaire et vous permet dès à présent de voler (et d'atteindre un donjon assez surprenant d'ailleurs). Bref, tout ça pour dire que la Régalia n'est clairement pas l'idée la plus brillante du jeu.
À côté de ça, on a aussi la possibilité de pêcher (le gars qui a proposé cette idée haïssait clairement les joueurs, je ne vois pas d'autres explications) ou de prendre des photos via Prompto. On est loin d'un mode photo aussi peaufiné à la Uncharted 4 / Uncharted : The Lost Legacy mais c'est toujours bon à prendre. Le platine / 100% est très facilement atteignable, ce qui est un point positif pour les chasseurs de succès/trophées, à condition de vouloir bien jouer pendant au moins trente heures.
Je crois avoir fait le tour, j'aimerai juste avant de passer à la conclusion et mes interprétations, faire de la lumière sur un donjon que j'ai trouvé vraiment réussi, en particulier en termes de game-design, il s'agit du donjon accessible avec la Régalia volante, j'ai nommé le fameux et tant redouté Pitioss. Alors beaucoup se sont arrachés les cheveux en le faisant, moi y compris, puisque ce donjon n'est qu'un condensé de plateformes à escalader, de passages à traverser sans tomber, et le tout pour au final obtenir des récompenses qui n'en valent pas vraiment la peine, mais je considère ce donjon comme une vraie réussite personnelle tant il m'a demandée de la patience, surtout que je n'ai pas le souvenir que l'on puisse sauvegarder dedans (corrigez-moi si je me plante) et qu'il faut compter minimum 1h30 pour en voir le bout. Je l'ai trouvé vraiment magnifique, surtout le mini-passage en 2D, ce n'est pas le genre de donjon sur lequel on s'attend lorsque l'on joue à un RPG. Le pire, c'est qu'il est considéré comme l'un des donjons les plus durs du jeu... et il n'y a absolument aucun ennemi à l'intérieur.
En résumé, FF XV est, à l'instar de FF XIII, un jeu qui a fait couler beaucoup d'encre, que ce soit pour ses innombrables mises à jour, DLC et j'en passe que pour son scénario qui en a fait râler plus d'un. Si le jeu comporte énormément de défauts, il n'en reste pas moins un jeu vidéo avec un potentiel certain, potentiel qui aurait pu aboutir en un possible chef-d'œuvre si S.E s'étaient consacrés un an minimum en plus car il est clair que le jeu est sorti bien trop tôt. Evidemment, pour les raisons que j'ai citées plus haut, je ne peux pas me permettre de le détester car il a beaucoup contribué à la personne que je suis aujourd'hui, même si finalement, le jeu ne se trouve pas être ce que je pensais qu'il aurait été (whoa compliqué cette phrase). Je pense que chacun a un jeu qui l'a marqué, que ce soit pour son histoire, sa musique, eh bien pour moi, c'est FF XV pour son… premier trailer, seulement (c'est triste, dit comme ça), en plus de MagnaCarta II mais là n'est pas l'objet de ma critique. La chose est que malheureusement, les joueurs ont beaucoup profité de la vague de haine à l'encontre de ce jeu que ça a nui profondément à sa réputation, alors qu'il n'y a pas tout à jeter dedans, loin de là.
Maintenant que j'en ai fini avec la critique en elle-même, je reviens sur les interprétations qu'on peut avoir du jeu, puisque j'imagine qu'on est beaucoup à en avoir des différentes et qu'il est toujours intéressant d'en discuter avec d'autres.
Pour ma part, Lunafreya n'a pas été tuée par Ardyn (il a contribué à sa mort tho, c'est un fait). En tant qu'Oracle, son devoir était de guider Noctis et sa mission accomplie, elle devait disparaître. Ce qui explique donc pourquoi elle a toujours son apparence de jeune femme de 24 ans au moment où Noctis la rejoint : puisqu'elle est liée au cristal, une fois sa mission accomplie, elle est partie le rejoindre et a attendu Noctis pendant dix longues années. Noctis quant à lui, est bel et bien « mort », ou plutôt, il a connu le même destin que Luna, c'est-à-dire qu'en mourant, il est « entré » dans le cristal et ensemble, ils ont hérité de la vie éternelle. J'ai eu l'occasion d'en discuter avec une fille sur un site qui disait que ce n'était pas possible puisque Regis était lui bel et bien mort alors que tout comme son fils, il avait hérité du pouvoir du cristal, ce à quoi je réponds que certes, c'est vrai qu'il possède le même amas de pouvoir que son fils unique, mais Régis a été assassiné, il n'est pas mort en accomplissant une mission, surtout que techniquement, le seul a avoir été choisi par les divinités était Noctis. De la même façon, Ardyn a eu droit à la même fin ; il est parti dans le cristal afin d'y rejoindre Aera.
Pour moi, le cristal équivaut à un monde parallèle. Ils vivent dedans, dans une sorte de monde idyllique pour avoir droit à la fin qu'ils ont méritées. Au vu du logo du jeu (qui représentent Noctis et Luna dormant), on peut aussi croire qu'ils aient gagné en quelque sorte un statut de Dieux, qui sait. Je suis vraiment curieuse de savoir comment les scénaristes ont décidé de clore leur histoire à tous les deux, je me répète mais j'ai vraiment, vraiment, vraiment hâte que le roman sorte en anglais, que je me fasse une joie de le lire.
Il y a toujours des rumeurs comme quoi, il y aurait au sein de S.E une team travaillant sur un projet « Versus » et même si ça relève du fake à probablement 99%, j'ai toujours l'espoir de voir un jour le jeu originel sortir un jour… Surtout que Nomura a l'air de particulièrement y tenir au vu du trailer de Verum Rex qu'on peut apercevoir dans Kingdom Hearts III.